Tension lors de la visite de Hollande à Bangui : « Ça a été très, très tendu », avoue-t-on à l'Elysée

Par Le Figaro - Tension lors de la visite de Hollande à Bangui selon l'Elysée.

Photo: Hollande lors de son arrivée à Bangui. Par Pool/Reuters.

Le Parisien et France 2 ont fait état aujourd'hui d'un bref incident qui a eu lieu mardi soir dernier lors de la visite de François Hollande en Centrafrique. Les autorités françaises ont précisé que le président n'avait absolument pas été inquiété.

Toutefois, selon ces sources, lorsque le chef de l'État s'entretenait à l'aéroport M'Poko, qui sert de base à l'opération «Sangaris», avec Michel Djotodia, "président" de transition imposé par la Séléka, des dizaines de membres de la Séléka, lourdement armés, ont fait face aux hommes des forces spéciales, chargés de la sécurité du chef de l'État. La scène aurait été brève, aucun coup de feu n'a été tiré, personne n'a été blessé. Mais la tension semble avoir été forte, alors que le chef de l'État se trouvait tout près de la scène. « Ça a été très, très tendu », avoue-t-on à l'Elysée, selon Le Parisien.
Chef contesté d'un État sans pouvoir, reclus dans sa villa et soutenu des milices de l'ex-Séléka qu'on lui demande de cantonner et désarmer, Michel Djotodia n'a, depuis le début des opérations, pas montré beaucoup d'autorité sur des forces qui n'obéissent qu'à leurs chefs de guerre. Cet incident fait ainsi dire au Parisien que "malgré le couvre-feu et l'interdiction de sortir armé, les Séléka sont parvenus à s'approcher dangereusement du chef de l'Etat".

Les ex-Séléka, que l'on croise dans les rues de Bangui, sont souvent assez agressifs et très critiques envers la France.

Le ministère de la Défense a affirmé que François Hollande n'avait "absolument pas" été en danger lors de cet épisode. Le président de transition est certes arrivé avec 10-15 hommes armés de l'ex-Séléka, mais "ces hommes sont les hommes de la garde personnelle du président Djotodia, qui a le droit d'en disposer", a expliqué l'entourage du ministre de la Défense Jean-Yves le Drian. "Le groupement de sécurité du président n'a en rien été débordé; on était dans le cadre de consignes normales", a précisé la même source.

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