SORO À CHÂTEAU D’EAU, OUATTARA ET COMPAORÉ À ASSINIE: C’EST LE POUVOIR D’ÉTAT AU SERVICE DE L’ÉGO ET NON DE LA SOUVERAINETÉ DE LA CÔTE D’IVOIRE, Par Isaac Pierre Bangoret

Par IvoireBusiness/ Débats et Opinions - SORO À CHÂTEAU D’EAU, OUATTARA ET COMPAORÉ À ASSINIE, C’EST LE POUVOIR D’ÉTAT AU SERVICE DE L’ÉGO ET NON DE LA SOUVERAINETÉ DE LA CÔTE D’IVOIRE, Par Isaac Pierre Bangoret.

Isaac Pierre Bangoret, écrivain.

La gouvernance du régime de Dramane Ouattara ; sa manière d’administrer notre pays repose sur trois principales colonnes : la corruption, le mensonge et la violence « légitimes ». Donner aux candidats à la présidentielle de 2015 des centaines de millions, en dehors du cadre constitutionnel, vise à altérer leur jugement, leur probité; c’est de la corruption. Sa visite au Morho Naba dans l’affaire des écoutes téléphoniques, du coup d’État de Diendéré, saisie par la justice militaire de ce pays où des soldats du RSP ont reçu 160 millions de francs CFA pour semer, au sein de cette jeune nation, la mort et la désolation, c’est favoriser les conditions de la corruption et de la violence, indissociables de celles dans laquelle il a plongé les ivoiriens, en promettant 5 millions de francs CFA à des soldats, majoritairement analphabètes, pour assassiner le président Laurent Gbagbo, légitimement élu par les Ivoiriens. Le mensonge légitime nous est distillé, à longueur de journée, par le gouvernement de Dramane Ouattara, qui, à travers sa photo prise lors de son 74 ième anniversaire à Assinie, en compagnie de Blaise Compaoré, vient de corroborer l’acte délibéré, « savamment » planifié, posé par Soro Guillaume à la BBC et à château d’eau. Quel lien existe-t-il, en effet, entre le bain de foules de Soro Guillaume à château d’eau à Paris, et la photo prise par Dramane Ouattara en compagnie de Blaise Compaoré ? Dramane s’est, en fait, toujours vanté de pouvoir compter sur de puissants amis, à travers le monde, qui étaient, « malheureusement », absents ce 1er janvier 2016 à Assinie. Leur absence est liée à son coup d’État électoral, synonyme d’un échec lamentable à l’élection présidentielle du 25 octobre 2015, qui constituait un examen de passage déterminant, pour bénéficier de leur soutien inconditionnel. L’analyse des résultats officiels et officieux démontre que plus de 80% des ivoiriens ont « concédé leur droit de vote » à l’opposition ivoirienne rassemblée, dans sa majorité, autour du président Gbagbo incarcéré, injustement, à la Haye, puisqu’ils ont suivi leur mot d’ordre de boycott de ces élections truquées d’avance. Nous avons donc, en Côte d’Ivoire, une opposition souveraine opprimée par un gouvernement impopulaire, militaire et non civil, qui doit sa survie à ses mercenaires et à ses soldats, au service de leur clan et non du peuple ivoirien. Lâché par ses « amis (ses partenaires)», Dramane Ouattara envoie, discrètement, Soro Guillaume au front, à la veille du procès du président Gbagbo, dans le but de les menacer et de leur signifier sur la chaîne BBC qu’ils sont (Soro et lui) des « fonctionnaires internationaux en mission pour maintenir artificiellement en vie la Françafrique ébranlée par ce démocrate téméraire qu’est le président Gbagbo ». Dramane Ouattara, surnommé par ses partisans « bravetchê (homme courageux) », est, traditionnellement, un « roi-guerrier ». C’est donc un conquérant, qui se sert des armes, de la prison, de la violence verbale, physique, pour combattre Laurent Gbagbo, tous ses adversaires politiques, et de la guerre psychologique (de la corruption des organisations internationales comme l’ONUCI de Aïchatou Mindaoudou, selon les écoutes téléphoniques du présumé Soro Guillaume) pour les mener en bateau. Soro Guillaume à château d’eau puis Dramane Ouattara photographié, intentionnellement, en compagnie de Blaise Compaoré à Assinie, posent des actes qui s’inscrivent dans cette guerre psychologique livrée sur les réseaux sociaux où le fait de narguer l’adversaire, les grands de ce monde, est un acte de bravoure pour leurs parlementaires ou les soldats analphabètes de leur clan. Soro aurait pu, en fait, se faire coiffer discrètement à Paris où de nombreuses stars du monde séjournent ou vivent, sans se donner en spectacle. La discrétion et l’humilité auraient pu éviter tout incident diplomatique entre la Côte d’Ivoire et la France, et préserver la souveraineté de notre pays dont se soucient peu Dramane Ouattara et son clan. L’analyse de la photo de Dramane Ouattara en compagnie de Blaise Compaoré, dont l’extradition est demandée par le Burkina Faso vient confirmer les propos de Soro Guillaume : « l’homme de mission ». A Assinie, Dramane Ouattara nargue, après les frasques de Soro Guillaume à Paris, les autorités du Burkina Faso, qu’il offense expressément, dans certains de ses discours en traitant de pauvre leur pays, alors que la richesse et la pauvreté sont des notions relatives qui trahissent, en général, la réalité. Les hommes du paléolithique qui vivaient de chasse, de cueillette et de pêche étaient-ils plus pauvres que ceux des NTIC qui vivent, aujourd’hui, dans la pollution et dans la peur constante d’une guerre nucléaire ou du cancer? Dramane Ouattara, l’usurpateur, serait-il plus riche que son Excellence Roch Kaboré élu au suffrage universel par son peuple ? Les Ivoiriens sont-ils plus riches (heureux) que les Burkinabè quand ils vivent, sous Dramane Ouattara, dans une prison à ciel ouvert où, comme le dévoile Laurent Akoun, dans sa conférence de presse aux USA, nous ne retrouvons pas les traces de 228 prisonniers pro-Gbagbo, où l’argent est confisqué par le clan Ouattara pendant que les populations ivoiriennes, comme le souligne l’éminent sociologue Jean Ziegler dans le film documentaire de Nicoletta Fagiolo sur Gbagbo, meurent de faim ? Soro Guillaume à château d’eau n’est, en fait, que le fils de son père Ouattara, qui considère que « l’amitié » est supérieure aux institutions de l’État, aux valeurs démocratiques, à l’État de droit. Soro Guillaume, humilié à Paris, ne se rendait pas compte que mener une guerre psychologique de cette envergure sur le sol parisien, pour le compte de Dramane Ouattara, en narguant la juge Kheris, afin de démontrer à tous que le clan Ouattara est invincible même en France, après l’attentat de Paris du vendredi 13 novembre 2015, l’associait, indirectement, aux jeunes terroristes « venus » de Syrie défier les forces de l’ordre de la France. La réponse de la magistrate ne s’est pas faite attendre dans un pays en état d’urgence où tous les faits sont analysés à la loupe. Dramane Ouattara, le maître à penser de Soro, ne s’empêche pas, cependant, de « récidiver », en se faisant photographier, en compagnie de Compaoré. Il démontre ainsi que tous les beaux discours de Soro Guillaume sur la défense de la souveraineté de la Côte d’Ivoire, après le mandat d’amener à Paris qui le visait, sont de vains mots. Narguer les autorités politiques françaises, la CPI, les organisations internationales « corrompues », l’ONUCI, le Burkina Faso, fait partie de la stratégie de communication de la gouvernance sous Ouattara. A Assinie,
Ouattara tient à signifier, particulièrement, aux autorités burkinabè qu’il n’extrade pas ses amis d’où ce refrain sur la préciosité de l’amitié repris, comme un chantre, par Soro Guillaume, à l’occasion du Nouvel An. L’amitié, bien que chère à tout être humain, ne rime ni avec souveraineté ni avec Raison d’État ni avec État de droit ni avec spiritualité, sinon notre directeur spirituel, le Christ Jésus et les grands illuminés ne nous auraient pas dit que celui qui veut être un témoin de la vérité, de la justice, de l’Amour, se doit d’aimer les vertus, la justice (Dieu) plus que ses proches, plus que sa propre vie. Si Ouattara et Soro Guillaume refusent d’observer ces recommandations universelles indispensables à toute harmonie, ils mettent le pouvoir d’État confisqué par leur clan au service de leur égo, de leurs intérêts égoïstes et non au service du peuple ivoirien souverain. Le chef de guerre Dramane Ouattara ne parle pas, logiquement, au nom du peuple ivoirien, mais au nom de son clan et de ses soldats. Il appartient aux autorités politiques burkinabè, soucieuses de construire un État de droit, bien que narguées, menacées par Ouattara, de ne dire que le Droit, même si le paradis, selon l’adage, doit s’effondrer. Si le paradis ivoiro-burkinabè s’effondre parce qu’est dit le Droit alors ce paradis est fictif, virtuel, il n’est pas construit sur la justice, sur le droit, sur les vertus mais sur le mensonge, la corruption, la lâcheté. La construction harmonieuse de ces deux pays ne sera effective que si le Droit international et national prévalent sur l’amitié des individus (Ouattara-Compaoré ; Soro-Bassolé-Diendéré…) sur leur égo, car les nations, le droit des peuples, survivent aux individus. A Assinie, Dramane Ouattara, au visage souriant mais bouffi avec des jambes maigres près d’un Compaoré beaucoup amaigri, est, apparemment, un homme souffrant, et ne saurait « présider » à la destinée du Burkina Faso secoué par par des assauts répétés contre l’unité nationale et par l’affaire des écoutes téléphoniques.... La photo d’anniversaire des 74 ans du maître franc-maçon Ouattara, tout sourire, à Assinie, entouré, à l’aube de l’année 2016, de personnes anonymes, d’un certain âge, à la retraite, et de Compaoré poursuivi par la justice de son pays, et non de ses puissants amis (Sarkosy ou le roi du Maroc) est de mauvaise augure… Analysons-la en y décryptant certains signes inscrits dans l’atmosphère spirituel qui l’entoure puisqu’à Yamoussoukro il se fit appeler, de manière voilée, devant Sarkosy, maître de la foi. Acculé par les populations ivoiriennes représentées aux deux extrêmes sur la photo par des jeunes anonymes, selon une théorie de la physique quantique (la dualité onde-particule), le premier cercle commencera à se refermer progressivement sur sa personne, en passant, d’une onde à une autre. L’onde ivoirienne se déversera dans la seconde celle burkinabé représentée par un Compaoré amaigri. Les deux premières ondes (ivoiriennes et burkinabè) se déverseront ensuite dans les ondes formées par ses amis les plus proches : à sa droite les occidentaux qui le « poignarderont » dans le dos en lui souriant, et à sa gauche les membres de son clan, représentés par Coppa Barry (tête baissée) qui auront honte de sa personne et lui feront sa propre fête. Le fruit né de leur « union » dans les bras de Barry détournera d’eux son visage tant les révélations humiliantes sur sa gouvernance défrayeront la chronique... Le saint Padre Pio, qui a porté pendant 50 ans les stigmates de Jésus disait, en effet, à ses fils spirituels que Satan (tout sourire), sous le pied de l’Archange Michel, prétendait être le vainqueur de la guerre que se livrent les forces du mal et du bien. Le sourire d’un menteur est plus révélateur que la « vérité » qui sort de sa bouche.

Une contribution par Isaac Pierre BANGORET (Écrivain)