S.E Ekt Donkoh, ambassadeur du Ghana : “Voici pourquoi le Ghana accueille les exilés ivoiriens”

Le 13 mars 2012 par Notre voie - «A cause des liens du sang et malgré la soi-disant barrière linguistique (francophone et anglophone), les deux peuples trouvent le soulagement et l’hospitalité chez l’un et l’autre pendant les

Laurent Gbagbo décorant les footballeurs ghanéens au palais présidentiel d'Abidjan-Plateau.

Le 13 mars 2012 par Notre voie - «A cause des liens du sang et malgré la soi-disant barrière linguistique (francophone et anglophone), les deux peuples trouvent le soulagement et l’hospitalité chez l’un et l’autre pendant les

temps difficiles. Raison pour laquelle plusieurs milliers d’Ivoiriens sont exilés au Ghana suite à la crise postélectorale ». A travers ces propos, SEM Ekt Donkoh, ambassadeur du Ghana en Côte d’Ivoire, a souligné les bonnes relations qui existent entre les peuples Ivoirien et ghanéen, relations qui vont au-delà de la variété des langues officielles. Mardi dernier à l’occasion de la célébration du 55ème anniversaire de l’indépendance du Ghana, en sa résidence, à Cocody, le représentant officiel du Ghana dans notre pays a magnifié les relations bilatérales ivoiro-ghanéennes. « En prenant mon cas, par exemple, quand je rencontre les chefs traditionnels lors des visites que j’effectue en Côte d’Ivoire, malgré mon pauvre niveau du Français, je n’ai pas besoin d’interprète. Je communique avec eux sans problème soit en Koulango, soit en Akan », a-t-il ajouté. Le diplomate a surtout indiqué qu’environ 11 mois après la prise du pouvoir par Alassane Dramane Ouattara, plusieurs milliers d’Ivoiriens sont encore refugiés sur le sol ghanéen. Et cela contrairement aux rumeurs qui font croire que beaucoup d’Ivoiriens sont rentrés au pays. Ekt Denkoh a avancé que « la paix et la stabilité retrouvées en Côte d’Ivoire doivent être soutenues ». L’ambassadeur ghanéen a apporté un cinglant démenti aux accusations, selon lesquelles des personnes envisageraient d’utilisé son pays comme base arrière pour attaquer le nouveau régime ivoirien. «Sur instruction de Son Excellence John Evans Attah Mills, les autorités ghanéennes compétentes ont redoublé leur vigilance et ont mis en place des mesures sécuritaires afin que des gens mal intentionnés n’utilisent pas le Ghana comme base arrière pour déstabiliser la Côte d’Ivoire», a-t-il dit. Le chef de la mission diplomatique ghanéenne a félicité le contingent ghanéen de l’Onuci pour ses efforts en faveur du retour de la paix en Côte d’Ivoire. Il l’a encouragé à continuer dans cette voie. «La tâche n’est pas encore finie alors ils sont encouragés à accomplir la noble mission», a-t-il affirmé.
S.E Ekt Donkoh a rappelé que c’est le 6 mars 1957 que le Ghana a accédé à l’indépendance sous la conduite d’Osagyefo Kwamé Nkrumah. Ce leader qui était un panafricaniste convaincu s’est aussitôt engagé dans le combat pour la libération de l’Afrique du joug colonial. Il a usé de tous les moyens pour relever le défi. Et c’est trois années après, en 1960, que le mur du colonialisme est tombé. Cette année-là, dix pays accédèrent à l’indépendance, au nombre desquelles, la Côte d’Ivoire. Le diplomate ghanéen a soutenu que le 55ème anniversaire de son pays a un sens spécial dans le contexte des relations bilatérales avec la Côte d’Ivoire. «N’eut été la malheureuse crise postélectorale qu’a connue la Côte d’Ivoire en 2010, les deux pays auraient célébré le jubilé d’or de leurs relations diplomatiques en mars de l’année dernière», a-t-il indiqué. Le ministre des affaires étrangères, Daniel Kablan Duncan, a félicité les autorités ghanéennes pour leur constante sollicitude dans le règlement de la crise ivoirienne.

César Ebrokié ebrokie2@yahoo.fr