Scandale - Procès de la crise post-électorale : «Ahoussou m’a dit que j’allais faire 10 ans de prison parce que je suis fils du président » (Michel Gbagbo)

Par EventNews TV - Procès de la crise post-électorale. «Ahoussou m’a dit que j’allais faire 10 ans de prison parce que je suis fils du président » (Michel Gbagbo).

«Ahoussou m’a dit que j’allais faire 10 ans de prison parce que je suis fils du président » (Michel Gbagbo).

Michel Gbagbo, fils de l’ex-président ivoirien qui comparaissait devant la cour d’assise le mercredi 18 février 2015 a fait des révélations troublantes à la barre.
Selon lui, alors qu’il avait été arrêté en même temps que son père Laurent Gbagbo, le ministre Ahoussou Jeannot est venu le voir pour lui dire que par rapport à des instructions qu’il a reçues de l’exécutif, il était question de le faire condamner à 10 ans de prison.

«Ahoussou m’a dit que j’allais faire 10 ans de prison parce que je suis fils du président », a révélé Michel Gbagbo visiblement serein.

A la question de savoir s’il avait participé à des réunions politiques au côté de l’ex-chef de l’Etat, le fils ainé de Laurent Gbagbo s’est voulu très clair.

« Je n’ai jamais joué de rôle politique auprès de mon père(…) je n’ai pas participé à des réunions politique, j’ai participé à des réunions de prière », a affirmé Michel Gbagbo, mercredi, Michel Gbagbo, fils de l’ex-Chef d’Etat ivoirien devant la Cour d’Assises d’Abidjan.

Le fils de Laurent Gbagbo a battu en brèche toutes les accusations portées contre sa personne.

Le procès de Simone Gbagbo et de 82 co-accusés pour « atteinte à la sûreté de l'Etat » se poursuit. Après Michel Gbagbo, le fils de l'ancien président qui a comparu mercredi, se sera à Simone Gbagbo de passer devant la cour d’assise lundi prochain.

Aboudramane Sangaré, Philippe-Henry Dacoury-Tabley et Sokouri Bohui enflamment le palais

Aboudramane Sangaré, Philippe-Henry Dacoury-Tabley et Sokouri Bohui accusés d’atteinte à la sureté de l’Etat, ont tenté mercredi 18 février 2015 de démontrer leur innocence devant la cour d’assise.

« Je ne reconnais pas les faits et je ne me reconnais pas dans les faits », a réfuté Aboudramane Sangaré face aux accusations portées à son encontre admettant que son éducation ne lui permet pas d’être impliqué dans des affaires « bizarres ». Il a par ailleurs indiqué à la cour qu’il ne sait même pas pourquoi, il a été trainé devant les tribunaux, si ce n’est parce qu’il a respecté la constitution.

Aboudramane Sangaré a imputé la crise post-électorale à M.Choi, représentant su SG de l’Onu et certificateur de l’élection présidentielle de 2010 qui s’est substitué à la CEI pour proclamer les élections.

Quant à l’ex gouverneur de la BCEAO qui comparaissait assis du fait « des séquelles » des exactions qu’il a subit pendant la crise post-électorale, il apparait comme une victime de la politique politicienne.

« J’ai l’impression que je suis dans ce procès comme un cheveu sur la soupe», s’est étonné Philippe-Henry Dacoury-Tabley qui du reste a indiqué qu’il n’est pas un homme politique. Il a fait savoir au juge qu’étant astreint à la reserve du fait des fonctions qu’il a occupé à la BCEAO, il lui était difficile pour lui de s’étaler sur son rôle dans ce qui est arrivé à moins qu’il soit convoqué par la conférence des chefs d’Etat de l’UEMOA.

A la barre, Martin Sokouri Bohui s’est insurgé contre le non respect de son immunité parlementaire au moment des faits et s’est posé lui aussi en victime de la crise.

Roger Kassé correspondant eventnewstv à Abidjan