Scandale: KKB se substitue à la CEI et félicite Ouattara pour sa réélection au regard des résultats en sa possession

Par IvoireBusiness - Scandale. KKB se substitue à la CEI et félicite Ouattara pour sa réélection au regard des résultats en sa possession.

KKB se substitue à la CEI et félicite Ouattara pour sa réélection au regard des résultats en sa possession.

Le candidat indépendant Bertin Konan Kouadio dit KKB a adressé lundi soir ses félicitations à Alassane Dramane Ouattara, chef de l’Etat sortant et candidat du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), pour sa réélection au regard des résultats de l’élection présidentielle de la veille, en sa possession, se substituant de fait à la Commission électorale indépendante (CEI).
Alors même que la CEI n’a pas encore donné les résultats officiels de l’élection, et au moment où la polémique sur le taux de participation bat son plein, la CEI ayant de la façon la plus scandaleuse manipulé le taux de participation, le faisant bondir de très faible (11% selon l’opposition FPI), chiffres reconnus par toute la presse internationale comme RFI, TV5, France24, France2, AFP, etc…, à 60% hier mardi sur les ondes de la télévision publique RTI, à la stupéfaction générale.
Et c’est le moment qu’a choisi le candidat KKB pour féliciter Alassane Ouattara avant même la publication des résultats officiels, endossant ainsi le rôle de président de la CEI:
"Au regard des résultats en notre possession, le candidat Alassane Ouattara est en train d’obtenir la majorité des suffrages nécessaires pour être réélu Président de la République pour les cinq années à venir. Je voudrais par conséquent lui adresser mes félicitations. Je me mets à la disposition de mon pays et pour ma part, je continuera de servir mon pays", a déclaré KKB au cours d’une conférence de presse à son Quartier général.

"Je voudrais par conséquent lui adresser mes félicitations et que cet autre mandat soit pour lui l’opportunité de continuer à rassembler les ivoiriens, à les unir et à leur offrir le bonheur qu’ils sont en droit d’attendre de leur dirigeant. Que Dieu l’aide dans cette noble mission", a-t-il poursuivi à l’endroit M. Ouattara.

Le parti de Laurent Gbagbo, le FPI, annoncé dimanche qu’il ne reconnaîtrait pas les résultats issus de ce simulacre d’élection boycotté massivement par la population car selon lui, « à l’heure légale de fermeture des bureaux de vote, seuls 693.016 électeurs sur un total de 6.300.142 s’étaient présentés aux urnes, soit un taux de participation de 11% ».
Ce chiffre, comme on l’a dit, a été reconnu ouvertement par des observateurs crédibles et par la presse internationale qui ont fait état de « la faiblesse constatée dans la participation » audit scrutin, démontre avec éloquence que 89% des électeurs ont effectivement boycotté l’élection présidentielle, répondant ainsi massivement au mot d’ordre du Front populaire ivoirien. Le FPI avait prévenu que « l’impénitent régime d’imposteurs et de négateurs des évidences ne déverse, sur l’opinion nationale et internationale, les faux résultats en préparation dans ses obscures officines du mensonge ». C’est chose faite depuis hier avec le stupéfiant taux de 60% annoncé par la CEI.
« Le taux de participation à ce scrutin tourne autour de 60% », a laissé entendre lundi à la mi-journée, le Vice-Président de la CEI, Sourou Koné.
Les premiers résultats provisoires qui devraient être proclamés lundi par la Commission électorale indépendante (CEI) sont reportés à mardi, en raison de l’absence de certains commissaires de cette institution, encore en mission à l’intérieur du pays.

Plus de 6,3 millions d’électeurs ivoiriens, étaient conviés aux urnes, dimanche, en vue d’élire le Président de la République de Côte d’Ivoire, parmi sept candidats, dont le Chef de l’Etat sortant Alassane Ouattara, Konan Kouadio Siméon, Henriette Adjoua Lagou, Affi N’Guessan Pascal, Konan Kouadio Bertin, Jacqueline Claire Kouangoua ,Gnangbo Kacou.

Les candidats Essy Amara, Banny Konan Charles, Mamadou Koulibaly se sont retirés de la course après la validation de leur candidature par le Conseil constitutionnel, pour ne pas cautionner la mascarade électorale et des élections truquées d’avance.

Eric Lassale