Scandale des écoutes: Révélations de J.A sur les relations entre Soro et un ex-baron du régime Compaoré

Par Soir Info - Scandale des écoutes téléphoniques. Des révélations sur les relations entre Soro et un ex-baron du régime Compaoré.

Salif Diallo et Roch Marc Christian Kaboré. Image d'archives.

Le mémorable discours délivré par Guillaume Soro à l'hémicyle, le vendredi 18 décembre 2015, ne semble pas avoir mis fin au feuilleton sur les écoutes téléphoniques.

Au lendemain de ses explications sur le sujet, voilà que Jeune Afrique revient sur cette affaire. Dans son édition à paraître aujourd'hui lundi, le confrère remet le couvert en s'interrogeant sur les conséquences éventuelles de ce scandale sur les relations entre Alassane Ouattara et le président nouvellement élu du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré. Donnant un aperçu du contenu de l'article à paraître, le confrère note que le successeur de Blaise Compaoré et le président ivoirien se connaissent bien. Ils se sont longuement côtoyés du temps où Compaoré était encore aux affaires, Roch Kaboré étant un ancien du régime Compaoré. Toutefois, s'empresse d'ajouter le confrère, dans l'entourage d'Alassane Ouattara, l'on n'apprécie pas beaucoup Salif Diallo, un ex-baron du régime Compaoré, qui passe pour être un bras droit du nouveau président, Roch Kaboré. Celui-ci ne serait pas très aimé de Guillaume Soro notamment. Du moins, si l'on en croit ce commentaire d'une responsable de Jeune Afrique, fait sur Rfi hier dimanche: « Pour beaucoup, Salif Diallo, qui est un proche de Roch Kaboré, est vu comme le responsable de la chute de Blaise Compaoré. Dans le camp Ouattara, certains vouent à Salif Diallo, une haine tenace, c'est le cas notamment de Guillaume Soro, président de l'Assemblée nationale ivoirienne ».
Est-ce en raison des mauvais rapports entre les deux hommes, qu’une voix attribuée à Soro sur la bande sonore de 16mn, conseillait au Général Dienderé et à ses amis du régiment de la sécurité présidentielle (RSP), de liquider Salif Diallo ?
C’est en tout cas le rapport que semble faire Jeune Afrique, avant d’ajouter que cette affaire risque de mettre en difficulté les autorités ivoiriennes, si ces enregistrements téléphoniques étaient authentiques.
Si les suspicions s’avéraient fondées, alors Roch, Ouattara, et Soro, se retrouveraient chacun à leur manière, et pour des raisons tout à fait différentes, dans des positions délicates », fait remarquer le confrère, tout en précisant que leur rédaction ne sait pas encore si ces écoutes supposées ont été versées au dossier suite à l’enquête ouverte après le coup d’état du Général Dienderé.
Assane Niada