Scandale - Afghanistan: L'ONU accepte le recomptage des voix pour la présidentielle, après avoir refusé le recomptage de voix en Côte d'Ivoire

Par IVOIREBUSINESS - L'ONU accepte le recomptage des voix pour la présidentielle en Afghanistan, après avoir refusé le recomptage de voix en Côte d'Ivoire comme le souhaitait le Président Laurent Gbagbo.

Photo: Le secrétaire d'Etat américain John Kerry suivi des deux candidats à la présidentielle afghane Abdullah Abdullah et Ashraf Ghani lors d'une conférence de presse, le 12 juillet 2014 à Kaboul | Jim Bourg.

L'ONU a scandaleusement accepté le recomptage des voix en Afghanistan pour départager les deux candidats à la présidentielle, alors qu'elle a toujours refusé le recomptage de voix en Côte d'Ivoire comme le souhaitait le Président Laurent Gbagbo, pour le départager de son rival Alassane Ouattara à la présidentielle de 2010.
L'ONU arguait alors que ce serait une grave injustice faite à Alassane Ouattara que de recompter les voix. Aujourd'hui, voyant l'ONU recompter les voix en Afghanistan comme elle l'a avait déjà fait en Haïti et au Malawi, on ne peut valider la thèse d'un complot international contre le Président Laurent Gbagbo, afin d'installer Alassane Ouattara au pouvoir. Aux Etats Unis, le recomptage des voix avait été utilisé pour départager Al Gore et George Bush.
Tout près de nous à l'UMP le parti de Nicolas Sarkozy, ami de Ouattara, le recomptage des voix a permis de départager François Fillon et Jean François Copé.

Hier à Kaboul en Afghanistan, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a obtenu l'accord des candidats à la présidentielle pour un audit intégral des votes du second tour, autrement dit pour un recomptage des voix. Cet résultat a même été qualifié de prouesse diplomatique face à la menace d'un retour des violences communautaires.
Après 48 heures passées dans la capitale afghane, John Kerry a arraché le recomptage des voix entre les deux rivaux Ashraf Ghani et Abdullah Abdullah, qui se disputaient la victoire au deuxième tour du 14 juin, s'accusant mutuellement d'avoir bénéficié de fraudes.
C'est tout heureux que John Kerry est apparu triomphant samedi soir devant les caméras aux côtés des deux candidats pour annoncer que
dans les prochains jours, 100% des huit millions de votes du 2e tour seront audités, le tout selon des normes internationales et sous la supervision d'observateurs étrangers.
En Côte d'Ivoire, la France de Nicolas Sarkozy a préféré le bombardement du Palais présidentiel de Laurent Gbagbo au recomptage des voix, pour installer Alassane Ouattara au pouvoir.
La suite on la connait: Laurent Gbagbo est transféré à la CPI où en absence de preuves, il est pris en otage. Il ne bénéficie pas comme on le voit de la présomption d'innocence.
Comme on le voit, le recomptage des voix n'est pas et ne sera jamais une injustice faite à un candidat comme le disait Ban Ki Moon secrétaire général de l'ONU, dans le cas de la Côte d'Ivoire. Mais sera toujours la voie royale pour rétablir la vérité des urnes afin de connaître sans verser le sang, qui est le vrai vainqueur d'une élection présidentielle.

Mireille (Mimi) Kouamé