Retour des exilés: Ce que les réfugiés Ivoiriens de France exigent

Par Le Nouveau Courrier - Ce que les réfugiés Ivoiriens de France exigent avant de retourner au pays.

Les ivoiriens qui ont fui leur pays pour échapper à la barbarie du régime Ouattara ont décidé de s’organiser.

Les exilés ivoiriens vivant en France ont mis sur pied l’Union des réfugiés ivoiriens de France (Urif).
Samedi 28 décembre 2013, Michel Barouan, anciennement DG du Bureau ivoirien des droits d’auteurs (Burida), a été officiellement porté à a tête de cette association apolitique. Il n’a pas manqué d’énumérer un certain nombre de conditions indispensables à la normalisation politique en Côte d’Ivoire et
au retour des exilés. Tout en insistant sur la nature apolitique de son union, le président de
l’Urif, Michel Barouan, a tenu à rappeler que les refugiés ivoiriens de France ne sont pas venus en villégiature dans ce pays d’accueil. «Nous sommes ici parce que nous avons été contraints», précise- t-il. Et pour une normalisation réelle de la vie politique en Côte d’Ivoire, il faut l’instauration de la
démocratie. «Il faut une justice équitable et non une justice boiteuse, qui soit aux ordres. Et il faut surtout que les conditions de la paix sociale soient réunies.
Avec notamment la mise en liberté de ces centaines de détenus politiques qui croupissent depuis 3 ans dans les geôles du pouvoir. En résumé, il est
important et impératif que cette situation de non droit soit levée», a déclaré Michel Barouan. Selon lui, on ne peut avoir confiance en un gouvernement qui n’a que pour programme les emprisonnements. Ainsi pendant que les ex-seigneurs de guerre se pavanent dans le pays, les paisibles citoyens sont toujours
en exil.
L’Urif, précise son président, est un instrument de solidarité, d’écoute et d’orientation des réfugiés ivoiriens vivant en France. «C’est vrai que nous sommes des exilés politiques, mais l’Urif est une association apolitique. Et nous voulons apporter notre contribution pour aider nos frères exilés qui arrivent, qui sont dans des situations de précarité, dans les procédures administratives.
Selon les responsables de cette association, un millier d’exilés ivoiriens vivent sur le territoire français. Plusieurs personnalités, notamment les ex-ministres Clotilde Ohouochi et Eric Kahé sont membres de l’Urif.

LNC