Rebondissement rachat du RC Lens: Kader Gooré «retire» son offre

Par IvoireBusiness - Rebondissement rachat du RC Lens: Kader Gooré «retire» son offre.

Charles-Kader Gooré avec le maillot du RC Lens.

RC Lens. Charles-Kader Gooré retire son offre de rachat

L'homme d'affaires ivoiro-omanais Charles-Kader Gooré, l'un des deux candidats à la reprise du RC Lens (L2), a décidé de retirer son offre.

« On a appris mercredi que le conciliateur posait une nouvelle condition pour que l'offre soit recevable, c'est que les fonds viennent d'une banque européenne. J'ai écrit au tribunal pour signifier noir sur blanc qu'on se retirait si cette condition était maintenue d'ici l'audience de mercredi », a expliqué Me Pardo.

Banque nigériane
« Notre banque est nigériane et on ne l'a jamais caché, c'est l'Access Bank Pic Nigeria. Nous sommes heurtés, même scandalisés par cette nouvelle condition que l'on juge discriminatoire. Si on était venu avec une banque roumaine ou kazakhe ça aurait été bon alors que notre banque est l'une des premières d'Afrique. Ca n'a pas de sens », a ajouté l'avocat de M. Gooré.

Décision mercredi
Le Tribunal de commerce de Paris doit se prononcer mercredi 18 mai sur la reprise du club artésien après le dépôt de bilan de la holding propriétaire du RC Lens prononcé le 4 mai.

Le président du RCL Gervais Martel avait eu recours à cette démarche, qui est sans conséquence au plan sportif, afin de mettre hors-jeu l'actionnaire majoritaire Hafiz Mammadov.

Deuxième offre
L'homme d'affaires azerbaïdjanais, qui détenait 99,9% du capital du club depuis qu'il l'avait sauvé en 2013 en injectant plus de 20 millions d'euros, n'avait ensuite pas tenu ses engagements et avait toujours refusé de céder ses parts. Outre l'offre de M. Gooré, qui avait été qualifiée de « mieux-disante » par le tribunal de commerce le 4 mai, le conciliateur dispose d'une deuxième offre émanant de la société luxembourgeoise Solférino, dont les actionnaires sont l'Espagnol Ignacio Aguillo, conseiller du board de l'Atletico Madrid, et le Français Gilles Frétigné, dirigeant d'une société d'investissement britannique, Amber Capital UK.

Ouest France

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Côte-d’Ivoire rachat du RC Lens – Kader Gooré disqualifié par Tracfin pour Fonds financiers douteux (Liberation)

Le Racing Club de Lens [4e de Ligue 2 à trois journées de la fin du championnat] pensait avoir trouvé en l’Ivoirien Charles-Kader Gooré un investisseur susceptible de remplacer le pittoresque Hafiz Mammadov, cet homme d’affaires azéri qui avait racheté le club nordiste en 2013 avant de faire le mort – sur lequel le président de son pays, Ilham Aliyev, avait fait état de «réserve», un euphémisme.

Cet industriel ivoirien dirige un holding [CKG, créé en 2004] adossé à un fonds souverain omanais et qui a fait fortune, selon sa propre communication, «dans l’électrification rurale, la construction, l’agroalimentaire, la sécurité privée, les transferts de fonds et l’immobilier aux Etats-Unis», ce qui laisse présumer un homme aux talents multiples. Gooré s’est fait représenter par l’avocat Didier Poulmaire, qui s’est occupé un temps de la nageuse Laure Manaudou avant de prendre en main [avec quelques éclipses] les intérêts de Yoann Gourcuff.

Selon les informations de Libération, Gooré ne rachètera pas le RC Lens, même si certains acteurs de la farce qui se joue dans l’Artois aimeraient faire croire le contraire, le Racing devant en toute logique faire l’objet d’une relégation administrative – à moins qu’elle soit déjà effective et tenue secrète pour ne pas gêner une équipe pouvant encore sportivement accéder à la Ligue 1. Et si Gooré ne reprendra pas le club, c’est parce que l’organisme gouvernemental Tracfin [«traitement du renseignement et action contre les circuits financiers clandestins»] l’a disqualifié et a mis le stop, ce qui nous a été confirmé au plus haut niveau de l’Etat.

Grégory Schneider

Rachat raté du RC Lens : c’est le sport pro qui trinque (Libération)

Par Grégory Schneider, Chef du service Sports @SchneiderGrgory

«Un club comme Lens ne meurt jamais !» affichaient les supporteurs sang et or en mai 2015. Mais la relégation administrative en Ligue 2 lui pend au nez. Photo Denis Charlet. AFP

Rachat raté du RC Lens : c’est le sport pro qui trinque

Début mars, le Racing Club de Lens [4e de Ligue 2 à trois journées de la fin du championnat] avait trouvé un investisseur susceptible de fermer la pittoresque parenthèse Hafiz Mammadov, cet homme d’affaires azéri - sur lequel le président du pays, Ilham Aliyev, avait fait état de «réserve», un euphémisme - qui avait racheté le club nordiste en 2013 avant de faire le mort : Charles-Kader Gooré.

Cet industriel ivoirien dirige un holding (GK, créé en 2004) adossé à un fonds souverain omanais et qui a fait fortune, selon sa propre communication, «dans l’électrification rurale, la construction, l’agroalimentaire, la sécurité privée, les transferts de fonds et l’immobilier aux Etats-Unis», ce qui laisse présumer un homme aux talents multiples. Gooré s’est fait représenter par l’avocat Didier Poulmaire, qui s’est occupé un temps de la nageuse Laure Manaudou avant de prendre en main (avec quelques éclipses) les intérêts de Yoann Gourcuff.

Selon nos informations, Gooré ne rachètera pas le RC Lens, même si certains acteurs de la farce qui se joue dans l’Artois aimeraient faire croire le contraire, le Racing devant en toute logique faire l’objet d’une relégation administrative - à moins qu’elle soit déjà effective et tenue secrète pour ne pas gêner une équipe pouvant encore sportivement accéder à la Ligue 1. Et si Gooré ne reprendra pas le club, c’est parce que l’organisme gouvernemental Tracfin («traitement du renseignement et action contre les circuits financiers clandestins») l’a disqualifié et a mis le stop, ce qui nous a été confirmé au plus haut niveau de l’Etat.

On peut croire que Lens est victime d’une malédiction : entre la faute originelle que fut leur montée en Ligue 1 en 2014 - malgré l’avis de la DNCG, gendarme financier du foot français, et contre une décision de justice confirmée en appel depuis - et Mammadov, le club artésien n’a pas été épargné.

On aurait pourtant tort. C’est tout le foot français qui est dans la seringue, laminé financièrement (67 millions d’euros de pertes chez les clubs de Ligue 1 et Ligue 2 hexagonaux pour la saison 2014-2015, septième exercice déficitaire de suite) et ne parvenant parfois à échapper à une relégation administrative que grâce à la vente d’un joueur et d’un seul, ce qui dit l’extrême fragilité des équilibres. Un beau jour, le prétendu repreneur du Havre - club doyen en France - Christophe Maillol s’est pointé devant les instances avec une garantie de fonds de 8 millions d’euros émise… par la Banque islamique de Mauritanie : à rapprocher du poids médiatique du sport aujourd’hui et de la délégation de service public dont bénéficie des clubs professionnels qui éduquent et forment des gamins à partir de 11 ou 12 ans.

Ça fait peur. Mais la réalité du business est celle-là. Et le reste ? Douze clubs de rugby du Top 14 fonctionnent ouvertement sur le mode du mécénat : le jour où les bailleurs de fonds auront envie de gagner de l’argent plutôt que d’en perdre, le rugby français mourra. Pour les sports plus confidentiels comme le volley, ce sont souvent des subventions (ville, agglomération, région) qui assurent 80 % du budget de fonctionnement, ce qui est contestable vu le contexte économique actuel. Voilà pour le sport pro en France.

Grégory Schneider Chef du service Sports @SchneiderGrgory

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