Rebondissement – Gigantesque scandale financier de 10 à 15 milliards de FCFA détournés au Port d’Abidjan: Le DG des affaires maritimes, TANOH Koffi Bertin, convoqué à la Haute Autorité de la Bonne Gouvernance

Par IVOIREBUSINESS - Rebondissement – Gigantesque scandale financier de 10 à 15 milliards de FCFA détournés au Port d’Abidjan. Le DG des affaires maritimes, TANOH Koffi Bertin, convoqué à la Haute Autorité de la Bonne Gouvernance.

Le DG des affaires maritimes, TANOH Koffi Bertin.

Après les révélations par IvoireBusiness du gigantesque scandale de détournement de 10 à 15 milliards de FCFA qui éclabousse la direction générale des Affaires maritimes et portuaires de Côte d'Ivoire (DGAMP) et son Directeur général, le Colonel TANOH Koffi Bertin , nombreux sont les lecteurs de votre quotidien favori qui sont restés sur leur faim.
Ils se demandaient quelles étaient la suite de cette affaire et si des preuves palpables de ces accusations avaient été fournies. IvoireBusiness est en mesure de repondre par l’affirmative puisqu’en ce moment, c’est le branle-bas de combat à la DGAMP où le directeur général TANOH Koffi Bertin, est convoqué à la Haute Autorité de la Bonne Gouvernance, le 12 février prochain.

IvoireBusiness n’a aucun interêt à accuser sans preuves de hauts cadres d'administrations publics de Côte d’Ivoire, où des moyens de lutter par tous les moyens contre la corruption et la fraude existent ( création d'une brigade de lutte contre la corruption et la fraude; institution d'une haute autorité pour la bonne gouvernance, directement rattachée à la Présidence de la République de c.i, et qui passe au scanner tous les services sans exception; existence d'une inspection generale des finances, d'une police economique; etc ).
Ainsi, suite aux publications d’IvoireBusiness, une enquête a été faite par la FLAM ( Fédération Lumière des Affaires Maritimes ), le plus important syndicat des agents des affaires maritimes, sur une taxe très importante de l'administration maritime qui est le droit de trafic maritime, ( elle est de 500F cfa par tonne métrique perçue par la DGAMP sur les marchandises importées et exportées dans les ports ivoiriens. Cette taxe est à la charge de l'armateur ou l'affréteur du navire et exécutée par des sociétés de consignations.
Il ressort de cette enquête que ces sociétés de consignations payent régulièrement les taxes du port et les taxes des douanes. Mais pour ce qui concerne le droit de trafic maritime, celles-ci , non seulement ne respecte pas le délais de règlement prescrit par l'annexe fiscale à la loi des finances, mais elles font des fausses déclarations ( 5 fois en dessous des tonnages officiels) en complicité avec le Directeur Général des Affaires Maritimes et Portuaires (DGAMP) en la personne du col. TANOH Koffi Bertin, et des agents chargés des manifestes et de la facturation au détriment de l’Etat de Cote d’ivoire.
A sa réunion de direction du 26 septembre 2014, le colonel TANOH annonce qu'il recouvre 2 milliards de francs Cfa par an. Ce qui équivaut à 4 millions de tonnes métriques au moment où le PAA ET le port de San Pedro annoncent 23 millions de tonnes annuelle.
Soyons donc sérieux. Où est passée la différence de 19 millions de tonnes qui équivalent à 9 milliards 500 millions de francs cfa et ce depuis 5 années que dure son accession à la tête de cette administration?
En dehors de cette principale taxe, 19 autres taxes officielles constituants des ressources additionnelles sont perçues dans l'informel sans être reversées à la Trésorerie Principale.
C'est une perte de près de 15 milliards par an que subit l'Etat de cote d'ivoire quand on ajoute les 19 autres taxes prévues par l'annexe fiscale à la loi des finances en vigueurs.
A cet effet:
◆ Une réquisitions de la police économique a été adressée au DG des affaires maritimes et aux différents agents consignataires le 25 novembre 2014;
◆ Le 8 janvier 2015, la Direction Générale du Trésor et l'Inspection Générale des Finances ont été saisie de cette affaire;
◆La Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance qui est très regardant sur toutes les questions de bonnes gouvernance, quels que soient les services concernés, travaille activement sur ce dossier depuis le 22 janvier 2015 qu'elle a été saisie.
Nous voulons rassurer la communauté nationale et internationale, les institutions de bretons Woods et l'Union Européenne qui exigent la bonne gouvernance à nos États, que le gouvernement ivoirien travaille activement sur ce dossier et situera très bientôt toutes les responsabilités directes et indirectes.
Au vu de tout ce qui précède, nous pensons que le colonel Tanoh Koffi Bertin (qui depuis ne cesse de courir nuitamment auprès de certaines personnalités et dignitaires politiques pour rechercher des couvertures chaque fois qu'il est interpellé sur sa gestion par ces agents) et tous ses complices et co-complices répondrons de leurs actes devant les tribunaux de Côte d'Ivoire.
Le gouvernement ivoirien ne doit pas accepter la fraude et la corruption qui sont un frein et un obstacle au développement de la Côte d’Ivoire. Pour preuve, la primature elle-même a été récemment assainie après la publication par IvoireBusiness d’un scandale financier sur les frais de mission exorbitants aux Etats Unis d’Amérique.
Nous y reviendrons.

Eric Lassale