RAPPEL - BURKINA: QUAND SORO MENACAIT CARREMENT LES BURKINABE DE GUERRE SANGLANTE S'ILS CROISAIENT LE FER AVEC COMPAORE

Par Correspondance particulière - Rappel au peuple Burkinabé "SORO MENACE CARREMENT LES BURKINABE DE GUERRE SANGLANTE".

Guillaume Soro et Blaise Compaoré. Image d'archives.

Le « Soutien à Compaoré » de Soro, sous la plume de Nyamzi, qui fait jaser la jeunesse Burkinabè

Selon notre confrère Lefaso.net, pour Guillaume Soro, le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, le capitaine Blaise Compaoré au pouvoir depuis 1987 doit modifier la Constitution du Burkina-Faso et rempiler pour un autre mandat.
Dans une lettre ouverte à Guillaume Soro publiée sur notre site le 10 janvier, Azize Sana, qui se présente comme doctorant en économie et membre du « Mouvement ça suffit », saluait le soutien apporté par les autorités ivoiriennes au président Blaise Compaoré et demandait à M. Soro de s’impliquer pour « favoriser une transition politique présidentielle pacifique au Burkina Faso ». Dans le présent message, Guillaume Soro répond à Azize Sana et profite de l’occasion pour interpeller la jeunesse burkinabè sur la bonne lecture qu’il faut avoir de la conjoncture politique actuelle. (lefaso.net)

Guillaume SORO : « Pourquoi il faut éviter le bras de fer avec Compaoré »
Cher M. Aziz Sana, Cher jeune frère, Cher jeune Camarade, Il y a des demandes légitimes qui ne peuvent rester sans réponse, au risque d’entraîner le juste courroux de la conscience universelle. C’est donc avec un profond enthousiasme et avec un intérêt certain que j’ai pris connaissance de la lettre ouverte et courageuse que vous avez bien voulu m’adresser, suite à la mission fraternelle que j’ai conduite récemment au Burkina-Faso, sous les hautes recommandations du Président de la République de Côte d’Ivoire, S.E. Alassane Ouattara. Je vous en félicite chaleureusement et vous remercie du franc-parler dont vous avez su faire preuve à mon égard, sans jamais manquer du tact et de l’aplomb nécessaires à l’expression précise de vos idées. C’est pour que des jeunes africains comme vous émergent çà et là à travers notre continent que j’ai toujours eu le souci d’assumer la responsabilité historique que nombre d’entre vous m’ont symboliquement dévolue dans tant de pays africains et dans l’opinion internationale.
Mon enthousiasme et mon intérêt pour votre lettre ouverte
Pourquoi cet enthousiasme et cet intérêt pour votre lettre ouverte, me demanderiez-vous tout de même ? Parce qu’en parlant de l’homme politique que je suis devenu, vous avez fait référence aux qualités humaines du leader syndical, du combattant de la liberté, et du fils de la région ouest-africaine que je me suis toujours efforcé d’être avec dignité, courage et lucidité. Cela faisant, vous m’avez parfaitement mis à l’aise pour vous donner, sans m’ingérer bien sûr dans les affaires politiques de l’Etat frère du Burkina Faso, mon humble point de vue sur les voies et moyens d’une possible consolidation de la convivialité et de la confiance dans la démocratie burkinabè. En plus des liens historiques indéfectibles qui jumellent de longue date la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso dans une puissante communauté destinale, vous n’êtes pas ignorant des raisons qui font qu’avec le président du Faso, S.E. Blaise Compaoré, pour qui mon exceptionnelle admiration est connue, j’ai une connaissance suffisante de l’élite politique burkinabé actuelle qui a essentiellement émergé dans son sérail. Roch Christian Kaboré, l’ancien président de l’Assemblée Nationale du Faso, est un ami et doyen qui a accompagné mes premiers pas à la tête du Parlement ivoirien. Je ne saurais donc parler du Burkina Faso sans avoir toute la délicatesse d’un vrai fils adoptif de ce pays-là, mien aussi par le destin et par la fraternité qui m’y lie à ce qu’il a vraiment de grand et de meilleur.
Votre lettre, par ailleurs, revêt pour moi un intérêt évident. Non seulement, j’ai parfaitement pris conscience de la tonalité insistante de votre Mouvement ça suffit, mais en outre, je sais qu’à travers la présente réponse à votre lettre, je m’adresserai de fait à ces millions de jeunes Burkinabè qui ont le regard tourné vers mes actes et paroles, moi dont ils admirent massivement l’engagement depuis plus de deux décennies pour la démocratisation intégrale et effective de la Côte d’Ivoire. Vous savez sûrement, y compris par mes derniers faits politiques de fraîche date dans mon pays, que je ne suis pas adepte de la langue de bois. Sans poltronnerie ni précipitation, je crois en la capacité des Africains de faire leur temps, avec rigueur et discernement, avec courage et lucidité. J’ai constamment veillé à dire ce que je fais et à faire ce que je dis en politique, en vertu de ce devoir de cohérence qui distingue les politiciens des hommes d’Etat, ceux qui se servent du peuple de ceux qui servent le peuple. Ce n’est pas au Burkina Faso, qui plus est le pays des hommes intègres, que je vais brader mon intégrité. Quand je parle au Président du Faso, S.E. Blaise Compaoré, c’est toujours la main sur le cœur, car il m’a honoré de sa confiance quand bon nombre de ceux qui m’applaudissent aujourd’hui m’avaient marginalisé parmi les parias de mon pays. Je n’aurai jamais la mémoire courte, pour servir à un doyen, frère, et ami d’une si importante exception, un discours mensonger qui ne serait rien d’autre que de l’ingratitude voilée. A ceux qu’on aime et qu’on respecte, qui plus est quand des millions de vies sont en jeu, dire la vérité est un devoir sacré.
De même, quand je m’adresse à l’opposition Burkinabè actuelle, composée pour une grande majorité d’hommes et de femmes politiquement émergés sous la présidence destinale du président Compaoré, il ne faut pas croire que ma langue fourchera ou que ma voix tremblera. Je dois donc aussi la stricte vérité à l’Honorable Roch Christian Kaboré, comme à tous ceux qui, actuellement sont en quête d’un nouveau cadre de consensus avec le Chef de l’Etat Burkinabè.

Le Burkina d’hier, le Burkina d’aujourd’hui et Blaise Compaoré
Ce n’est pas à moi de dire ce que les Burkinabè doivent faire. Je ne peux que leur suggérer les enseignements de mon expérience. Que dois-je donc vous dire, cher jeune frère Sana, chère jeunesse Burkinabè, en stricte et pure vérité ? D’abord qu’au regard des ressources économiques naturelles très limitées du Burkina Faso, il importe à tous de reconnaître que ces trente dernières années sont véritablement les Trente Glorieuses de l’épopée politique Burkinabè, car le bond socioéconomique réalisé par ce pays sous la direction du président Blaise Compaoré est incontestablement remarquable. Ne boudez surtout pas vos acquis, au risque de les regretter demain. Il faut consolider, fructifier et transmettre pacifiquement le legs de ce précieux travail d’amorce, sans oukases ni intempérance. Nous savons tous ce qu’était le Burkina des années 80 et certains de ceux qui sont nés dans le Burkina des années 90-2000 ont besoin de notre expérience pour se convaincre du fait que ce pays est parti de presque rien pour être la terre d’espoir qu’il est aujourd’hui, avec les audaces modernistes qui le métamorphosent de jour en jour. Je me dois d’insister ensuite auprès des jeunes Burkinabè que le président Blaise Compaoré, élu démocratiquement par les siens à 80%, ne saurait souffrir la comparaison que certains esquissent entre lui et l’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, qui n’a jamais été élu de toute sa vie politique à la tête de la Côte d’Ivoire. Laurent Gbagbo a constamment souffert d’un manque de légitimité politique et a aggravé son cas en embouchant, qui plus est, la trompette infernale de l’idéologie criminelle de l’ivoirité qui a fait tant souffrir les Ivoiriens et leurs étrangers, parmi lesquels les immigrés Burkinabè qui ont payé le plus lourd tribut en vies humaines injustement fauchées. Pourtant voyez la peine que nous nous sommes donnée pour vaincre démocratiquement, puis militairement un Gbagbo qui n’avait que 10 ans au pouvoir ! Imaginez la peine qu’il faudrait se donner pour vaincre un chef d’Etat légitime, qui a en plus pour lui, une redoutable maîtrise des arcanes de son pays depuis 26 ans ! On peut, On doit faire l’économie d’une telle tragédie humaine dans votre pays. Le président Blaise Compaoré, qui a impulsé l’émergence burkinabè actuelle, n’est pas seulement précieux pour son pays. Son leadership pour la paix, la cohésion, la sécurité et la solidarité de la sous-région ouest-africaine est inestimable et hautement exemplaire. Comment ne pas comprendre qu’un tel homme demeure urgemment utile par son l’efficience de son leadership à notre communauté sous-continentale et continentale, à l’heure où les avancées du péril terroriste, les officines d’infiltration fondamentalistes, les crises politiques perlées s’enchaînent avec une bien inquiétante frénésie autour de nous ? Vous savez que c’est au Burkina Faso que les Ivoiriens sont venus trouver la paix dont ils jouissent actuellement. Comment nier que l’élite politique ivoirienne veuille de toutes ses forces que le Burkina Faso, son Etat-jumeau, demeure un havre de sérénité et de prospérité dans la liberté et la justice ? Cher jeune frère Sana, Chère jeunesse Burkinabè, Il faut donc que mon expérience de la crise ivoirienne vous oblige à entendre ceci : la question burkinabè actuelle, loin d’être une tragédie identitaire fratricide comme la crise ivoirienne le fut, est un différend démocratique ordinaire, solvable par les voies idoines de la sagesse légendaire des gens du Faso, par le consensus et par la négociation, le tout sous l’arbitrage souverain du peuple Burkinabè dans son entièreté. Après 26 ans au pouvoir, le président Compaoré sait parfaitement qu’il n’a plus rien à prouver. L’essentiel de sa carrière politique est derrière lui. Il s’agit donc pour lui d’œuvrer pour une transition réussie à la tête de l’Etat Burkinabè, de telle sorte que le chaos qui marque tristement bien des successions à la tête des Etats africains soit méticuleusement épargné au Burkina Faso. Une conciliation de haut niveau suffira donc à fluidifier ce processus. Je n’ai perçu, dans l’attitude du président Blaise Compaoré, la moindre volonté de s’attacher viscéralement au pouvoir, mais la détermination d’un visionnaire politique qui tient à transmettre à la postérité un Burkina Faso alerte, prêt à d’autres défis économiques, sociaux et politiques, sans précipitation ni attentisme. Le président Compaoré déteste les conflits, mais comme vous le savez, il a un sens très élevé de son honneur. Et c’est quelque chose d’important dans une équation politique. Dans la fronde des frères issus du sérail du parti présidentiel burkinabè, je ne perçois pas non plus un refus de prendre en compte l’intérêt général qui commande la volonté de servir le peuple chez le président Compaoré, mais l’ardent désir de s’entendre avec lui sur les balises d’un avenir stable de ce pays. Pour moi qui ai vu se réconcilier les présidents Bédié et Ouattara en Côte d’Ivoire, je le répète, il n’y a pas le feu au Burkina Faso. La politique, c’est aussi l’art de l’impossible. Il faut et il suffit que l’on comprenne qu’on ne saurait sacrifier 26 ans de pouvoir par un départ précipité. L’expérience du pouvoir démocratique enracine un homme dans son peuple et un peuple dans son chef. Leur séparation idoine ne saurait se faire par des oukases, mais par un processus mûr, serein, progressif et équitable, dans le respect de la légalité constitutionnelle et de toutes ses possibilités intrinsèques et légitimes. On ne se sépare pas d’un Chef d’Etat légitime comme une entreprise se sépare d’un employé intérimaire. Mais dans la noblesse, la dignité et le soin pris à la continuité efficace et consensuelle de l’Etat. Certes, aucun Etat africain n’appartient à un chef d’Etat. Tous sont et doivent être des serviteurs attitrés de leurs peuples. Mais si le pouvoir ne saurait se confisquer à vie dans une démocratie, le respect des possibilités légales et légitimes d’arbitrage des différends s’impose tout aussi bien à l’opposition.

La voie de la raison et de la dignité l’emportera au Burkina Faso
Je suis donc tout à fait convaincu que la voie de la raison et de la dignité l’emportera au Burkina Faso contre la bouillie du cœur. J’y incite ardemment mes frères du Faso. Je pense que comme un seul homme, avec notre soutien à tous, et notamment avec l’appui permanent de la Côte d’Ivoire sous l’inspiration du président Alassane Ouattara, les leaders politiques burkinabè se rassembleront bientôt autour du Président du Faso, S.E. Blaise Compaoré, et réaliseront le saut décisif vers un consensus durable autour d’une vision commune de la continuité et de l’alternance au sommet de l’Etat Burkinabè, dans la sagesse, la patience et la paix qui seules garantissent la prospérité de nos peuples.
Cher Aziz Sana Jeune frère et Camarade, Si vous avez confiance dans le Che Bogota que vous connûtes à la FESCI à Gagnoa, si vous avez toujours confiance en la personne du combattant intrépide de la démocratie et de la dignité que je demeure après des années comme ministre d’Etat, comme premier ministre et l’expérience de chef du Parlement ivoirien que j’arpente aujourd’hui, je sais que vous vous engagerez à porter et transmettre mon message d’apaisement au Mouvement ça suffit et à l’ensemble de la jeunesse burkinabè. Votre avenir n’est pas compromis. L’Afrique des prochaines décennies sera incontestablement notre responsabilité première.
L’impatience est du diable et la patience, de Dieu. Recevez mes salutations distinguées, fraternelles et chaleureuses. Transmettez mes amitiés indéfectibles et mon message de patience et de paix à la jeunesse burkinabè qui demain, honorera, j’en suis certain, la destinée exceptionnelle de votre belle nation.

Abidjan, ce 10 janvier 2013.
S.E. Guillaume Kigbafori SORO
Président de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire
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L’affaire « immixtion de Guillaume Soro dans les affaires intérieures du Burkina Faso », est devenue une guéguerre entre anti et pro-Compaoré qui, se lancent des flèches depuis le mardi 7 janvier 2014, date de la visite de Guillaume Soro, Ahmed Bakayoko et Ibrahima Ouattara au Burkina Faso. Visite au cours de laquelle, le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, à la demande du Chef de l’Etat Alassane Ouattara, avait tenté de rapprocher les démissionnaires du CDP (Parti au pouvoir) du Président Blaise Compaoré, et qui projettent d’organiser une manifestation avec "Le Mouvement ça suffit" le samedi 18 janvier 2014. Il s’agit pour eux de s’opposer à la tentative de modification de l’article 37 de la Constitution pour ’’ le service d’un seul homme’’. La réaction de la jeunesse Burkinabé ne s’est pas fait attendre. Le 10 janvier 2014, un jeune Burkinabé du nom de Aziz Sana, Doctorant en Economie et membre du « Mouvement ça suffit » adresse une lettre ouverte à M. Soro et l’appelle à une implication pour une transition politique apaisée au Burkina : « (…) Je sais compter sur vous, vous connaissant et vous admirant depuis mes bancs au Lycée moderne de Gagnoa dans vos prises de position courageuse que vous allez dans une parfaite clairvoyance et objectivité conseiller au président du Faso de ne pas s’accrocher au pouvoir (...) Vous êtes conscient qu’après avoir assassiné des hommes comme Coulibaly Ibrahim, Koné Moussa, Koné Morel, Bamba Kassoum et des centaines de jeunes nordistes qui ont été mis dans des containeurs, vous n’êtes pas assuré d’avoir les voix des nordistes et des musulmans de Côte d’Ivoire lors d’un scrutin libre, démocratique et ouvert ! Vous savez aussi que vous êtes vu par les Sudistes et les hommes de l’Ouest de votre pays, comme celui qui a orchestré de nombreux charniers à l’Ouest de votre pays et dans la région d’Abidjan. Il ne vous reste donc plus que la violence comme seule stratégie pour accéder au pouvoir, et c’est pour ça que vous avez besoin de Blaise Compaoré qui doit, de votre point de vue, demeurer au pouvoir, pour permettre à vos ambitions personnelles de se réaliser ». En plus de la lettre du ‘’Mouvement ça suffit’’, d’autres réactions d’anti-Compaoré vont inonder la toile. Dans son Blog, l’universitaire Burkinabé Etienne Traoré, demande à Guillaume Soro de s’armer de courage et de dire à son ‘’Grand Ami de renoncer au tripatouillage de la Constitution dans son pays. Il pourrait vous écouter et le peuple Burkinabé vous en serait reconnaissant. Toutes autres attitudes amicalistes ou partisanes renforceraient la crise ici en sacrifiant les intérêts de nos peuples sur l’autel des intérêts individuels et partisans, tous passagers, alors que ceux de nos peuples sont permanents’’. Avant de rappeler que bon nombre de conflits politiques, armés ou non, en Afrique, sont dus aux immixtions des pays voisins, parfois relais d’intérêts étrangers, qui les allument ou les entretiennent. Saran Sérémé Séré, Présidente du Parti pour le Développement et le Changement (PDC), va lui emboîter le pas. A travers des propos acerbes et très critiques, la présidente du PDC ne fait pas de cadeau à Guillaume Soro. « Vos récentes déclarations à l’endroit du peuple burkinabé, sont si choquantes et insultantes pour notre intelligencia, qu’elles nous questionnent quant aux raisons réelles qui l’ont motivées à tomber dans cette bassesse, digne d’un rebelle instrumentalisé et non d’une autorité d’un pays frère ou même d’un frère qui a suscité tant d’admiration. Nous ne saurions vous rappeler, en tant que président de l’Assemblée Nationale de la Côte d’Ivoire, pays frère, les textes qui régissent les relations internationales. Si votre réaction est motivée par le fait que vous êtes un burkinabé d’un village du Yatenga ou tout autre village, affirmez le clairement, le cas échéant, taisez-vous en attendant d’être sonné et mandaté comme médiateur régional dans les affaires burkinabé. Du reste, les médiations régionales ne concernent pas les questions intra-parti politiques ou tout au plus si cela doivent l’être, elles ne sauraient se concevoir que de manière interne au parti et non officielle. Dans votre réponse à Monsieur Aziz Sana, vous rappelez votre incommensurable amitié avec le Président Blaise Compaoré (…). Cette reconnaissance peut-elle justifier une aliénation rampante, la perte de vos repères et le non-respect de vos principes qui était d’antan les vôtres depuis étudiant, à savoir la lutte contre toute forme d’injustice contre le peuple. Nous ne saurions imaginer que votre combat puisse être guidé pour l’intérêt d’un seul individu ne fusse-t-il votre protecteur ou pour des intérêts personnels, politiques et économiques. Par ailleurs vous affirmez que si vous avez confiance dans le Che Bogota que vous connûtes à la FESCI à Gagnoa, et pourtant ce surnom qui vous élevait au rang de combattant de la liberté ne vous sied plus et est aujourd’hui aux antipodes de la vision du vrai CHE en qui vous vous identifiez et que le monde a connu comme un des meilleurs combattants contre l’injustice et pour la liberté. Le CHE n’affirmait t- il pas, que ‘’ celui qui peut voir l’injustice sans s’offusquer, ni la combattre n’est pas un camarade ?’’. Méritez-vous encore ce surnom du Che ? », s’est-elle interrogée.

La riposte des pro-Compaoré et de Guillaume Soro

Dans une réponse à la requête du « Mouvement ça suffit » en date du 12 janvier, le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro, interpelle à son tour la jeunesse burkinabè sur la bonne lecture qu’il faut avoir de la conjoncture politique actuelle : « Il y a des demandes légitimes qui ne peuvent rester sans réponse, au risque d’entraîner le juste courroux de la conscience universelle. C’est donc avec un profond enthousiasme et avec un intérêt certain que j’ai pris connaissance de la lettre ouverte et courageuse que vous avez bien voulu m’adresser, suite à la mission fraternelle que j’ai conduite récemment au Burkina-Faso, sous les hautes recommandations du Président de la République de Côte d’Ivoire, S.E.M Alassane Ouattara (…) Mon cher Aziz, vous m’avez parfaitement mis à l’aise pour vous donner sans m’ingérer bien sûr dans les affaires politiques de l’Etat frère du Burkina Faso, mon humble point de vue sur les voies et moyens d’une possible consolidation de la convivialité et de la confiance dans la démocratie burkinabè (…).» Il sera rejoint dans sa démarche par Mariam Ouédraogo, ressortissante Burkinabé résident à Le Blanc-Mesnil(France) qui a pu déceler une connexion entre l’Ivoirien Doumbia Major, ancien compagnon de Guillaume Soro et la jeunesse Burkinabé. Pour Mariam Ouédraogo, le petit cerveau des détracteurs du Président Soro, n’est autre que Doumbia Major qui a été très actif dira-t-elle, dans le partage du lien de l’article en réaction de la jeunesse Burkinabé,’’ non sans en laisser quelques commentaires du moins intrigants’’. Pour achever son forfait, Mariam Ouédraogo soutient que c’est Doumbia Major qui aurait induit la jeunesse burkinabé en erreur en leur faisant avaler sa tasse de thé habituellement servie sur sa page Facebook ou sur son site internet au début de ses embrouilles avec Guillaume Soro avec qui il a partagé des moments glorieux de la rébellion de 2002 à Bouaké. « La mort de ses proches, IB (dont il fut le chargé de mission pendant des années), mais aussi de jeunes combattants, Koné Moussa, Bamba Kassoum et surtout le jeune Koné Morel dont Doumbia Major portera la responsabilité à jamais pour avoir recruté en personne ce jeune étudiant pour le compte du MPCI », a rappelé Mariam Ouédraogo . A l’en croire, c’est un tissu de calomnies sans le moindre début de preuves et qu’il n’est donc pas étonnant de lire dans cette lettre ouverte au Président Guillaume Soro, le passage relatif à la mort de ses camarades.

La réaction de Doumbia Major
« Décidément je ne comprends pas cette bande de semi-ignorants qui ne voient que l’ombre de Doumbia Major dans tout ce qui leur arrive. Vous allez vous mêler dans des affaires des burkinabés, vous vous faites lyncher et comme par hasard, c’est Doumbia Major qui serait le commanditaire de ce lynchage! Courage à vous et bonne continuation! ». Pour sa part, Guillaume Soro a évoqué la sagesse sénoufo (et sans doute la courtoise et la galanterie) pour ne pas répondre à Dame Sérémé. Une retenue que n’a pas eu le professeur Franklin Nyamsi agrégé de philosophie, connu pour ses positions très favorables à Soro, au Rhdp et hostiles à Laurent Gbagbo, ainsi qu’aux camps des souverainistes et panafricaniste anti-françafricain. Déjà suspecte d’être le porteplume et l’auteur de la ‘’tribune et adresse’’ du PAN à la jeunesse burkinabé, le professeur Franklin Nyamsi a appelé Dame Sérémé à élever le débat, aussi qu’a respecter la stature du président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, ‘’dauphin constitutionnel’’ du Président Alassane Ouattara. La polémique fait le buzz sur la toile et sur les réseaux sociaux. Elle s’est amplifiée à partir d’une interview accordée par Guillaume Soro, à un confrère burkinabé. La jeunesse burkinabé et les opposants du pays des hommes intègres en marge de la manifestation du samedi prochain, ont mis en place un groupe sur Facebook, qui compte plus de 10 000 membres déjà et qui rêvent du même impact qu’en Tunisie et en Egypte lors des révolutions dans deux pays. Déjà présent sur Facebook, Blaise Compaoré a crée son compte Twitter depuis le week-end dernier.

Dosso Villard
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Une contribution de Dr Ablé