Procès de Gbagbo: Sam l’Africain affirme que son témoignage l’a soulagé d’un « fardeau »

Par Alerte Info - Procès de Gbagbo. Sam l’Africain affirme que son témoignage l’a soulagé d’un « fardeau ».

Sam l’Africain le 18 mars 2016 à la CPI a affirmé que son témoignage l’a soulagé d’un « fardeau ».

Témoin au procès conjoint de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo et de l’ancien de l’ancien leader des « jeunes patriotes », Charles Blé Goudé, Sam Jichi dit « Sam l’Africain » a affirmé vendredi que son témoignage l’a soulagé d’un « fardeau », au dernier jour de sa comparution à la Cour pénale internationale, à La Haye.
« Je suis très fier parce que cela m’a (…) enlevé un fardeau (…). Je voulais aider la chambre à comprendre la vérité et j’ai fait ce que je pouvais », a dit M. Jichi qui a adressé des mots de remerciements à la Cour et aux différentes parties.
Cet ancien membre de la galaxie patriotique (proche du pouvoir de M. Gbagbo) s’est dit « heureux de retrouver (son) pays » puis a formulé le souhait que la Cote d’Ivoire « se réconcilie » tout en affirmant sa volonté de se mettre « au travail pour l’Afrique ».
Premier à comparaître à visage découvert depuis le début du procès le 28 janvier, le président de la Nouvelle alliance de la Côte d’Ivoire pour la patrie (NACIP, opposition), Sam l’Africain, avait déclaré n’avoir « rien à cacher » au premier jour de sa comparution, le 07 mars.
Les Ivoiriens « ont tous été victimes » de cette crise qui a fait officiellement plus de 3.000 morts et les atrocités commises pendant cette période n’ont « pas été planifiées » par M. Gbagbo, avait déclaré entre autres Sam l’Africain qui a décrit l’ancien chef d’Etat comme un « démocrate » et un « père » pour lui.
Membre de l’Alliance des forces démocratiques de Côte d’Ivoire (AFD-CI), M. Jichi a été exclu de cette coalition politique de l’opposition initiée par le Front populaire ivoirien (FPI, parti de M. Gbagbo), après que son nom ait été dévoilé par erreur comme témoin à charge lors de ce procès, début février.
Laurent Gbagbo et Blé Goudé sont poursuivis pour leur rôle présumé dans les actes de violence dont des « crimes contre l’humanité », commis lors de la crise postélectorale de novembre 2010 à avril 2011 en Côte d’Ivoire.
MYA
Par Manuella Yapi