Procès de Gbagbo: Le FPI annonce de grandes actions pour sa libération. La déclaration président délégué Laurent Akoun, hier

Par IvoireBusiness - FPI/ Procès de Gbagbo. Conférence de presse du secrétariat exécutif animé par le président délégué Laurent Akoun.

Conférence de presse du secrétariat exécutif du FPI animé par le président délégué Laurent Akoun, avec à ses côtés le Ministre Alphonse Douati, le jeudi 18 février à 11h à la Riviera Golf.

Le ‪‎Front populaire ivoirien (FPI), au terme de la première étape du procès du Président Laurent GBAGBO à la CPI, était face à la presse nationale et internationale jeudi 18 février 2016 pour faire le premier point d'étape.
Nous vous livrons la déclaration liminaire du président délégué du FPI, Laurent Akoun, à cette occasion.

Déclaration liminaire
Mmes et MM. les Journalistes,
Femmes et Hommes de médias,

Après avoir suivi, avec grand intérêt, depuis trois semaines, le procès de Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé, il convient, pour la Direction du Front Populaire Ivoirien, le Parti dont Laurent Gbagbo est le président, de faire un point d’étape. Cet exercice consiste à partager notre grille de lecture de ce qui se passe à La Haye. Notre propos s’articulera autour d’un constat et d’une analyse.

I- LE CONSTAT DU FPI

A l’étape actuelle du procès de Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé, nous relevons les réalités suivantes :

• Le dossier d’accusation reste désespérément vide. Rien de nouveau ne s’ajoute à ce qui a été dit lors de l’audience de confirmation des charges en février 2013 ;
• Le président Laurent Gbagbo a été déporté à La Haye, sans raison juridique. «Cette peine afflictive et infamante» à La Haye s’inscrit dans la pure tradition française de la déportation des Africains qui résistaient à la pratique de la prédation que la France exerçait et tient à continuer d’exercer sur ses territoires coloniaux ;
• L’habillage juridique se transforme en grossier fagotage : Tous les artifices juridiques montés par les officines de la rébellion, du RDR et de la France, s’avèrent inopérants. Dès lors, la Cour se retrouve à fouler aux pieds les principes élémentaires du droit. Ainsi :
- le principe selon lequel « le doute profite à l’accusé » est cyniquement ignoré, alors que rien ne permet objectivement de garder Laurent Gbagbo en prison. On part de report en report, à la recherche de preuves introuvables ;
- le procureur de la CPI fait un travail uniquement à charges : autrement dit, ce n’est pas la vérité pour la justice que l’on recherche, mais plutôt la condamnation coûte que coûte du prévenu Laurent Gbagbo ;
- on tente d’empêcher le contre-interrogatoire des témoins, comme si on craignait de mettre à nu la vacuité des témoignages ;
- « la représentante des victimes », qui a fait un tri sectaire des victimes de la guerre, est hissée au rang de deuxième procureur ;
- le juge-président, à l’instigation de la « représentante des victimes », interdit que le président Laurent Gbagbo soit appelé « président », sans expliquer en quoi cela gênerait le déroulement du procès ou empêcherait la compréhension des déclarations qui sont faites ;
- la CPI s’arrange, par toutes sortes d’artifices, à faire perdurer le procès, sans raison valable, juste pour retenir le plus longtemps possible le président Laurent Gbagbo, loin de son pays et des siens. On va même jusqu’à parler de trois à quatre années de procès, alors que le président Laurent Gbagbo est détenu, gratuitement, déjà depuis cinq années.

II- L’ANALYSE DU FPI

A partir de ce constat, on peut clairement comprendre que de procès, nous assistons plutôt à un montage machiavélique du système financier dominant, sous la houlette de la France, pour la perpétuation de la prédation démesurée sur les États maintenus dans la faiblesse mécaniquement organisée. La France, qui est le véritable maître d’œuvre de tout le drame ivoirien, après le coup d'État contre le pouvoir du président Laurent Gbagbo, a fait déporter le Président ivoirien à la CPI en dehors de toute justification juridique. Forts de la capacité de leurs médias à falsifier les faits, les dirigeants français entendaient faire avaler à l’opinion mondiale tous les mensonges diffusés depuis des années sur la Côte d’Ivoire et son président élu, Laurent Gbagbo diabolisé à outrance. Heureusement, pour un monde plus juste, des hommes politiques, des universitaires, des artistes, et leaders d’opinion, se lèvent aujourd’hui de par le monde entier pour œuvrer à l’éclosion de la vérité.
Dans la tragi comédie qui a cours à la CPI, aux Pays-Bas, Il s’agit surtout, pour la France, ce « grand pays des Droits de l’homme et des libertés », de camoufler tous les crimes et autres délits dont les dirigeants français ont été coupables ou complices en Côte d’Ivoire et de faire porter le chapeau aux principales victimes que sont le président Laurent Gbagbo et le peuple ivoirien. Mais les avocats du leader ivoirien comptent bien se battre pour le triomphe de véritable justice. Ils ont tous l’admiration et la confiance du FPI.
On voit pourquoi l’on s’échine à chercher des preuves d’une culpabilité qui n’existent pas. Dès lors, s’organise, pour faire perdurer sans raison et sur des montages fantaisistes, le procès dont l’objectif est de retenir le leader ivoirien loin de son pays et des siens, le temps que l’homme qu’on a « installé au pouvoir » (dixit Sarkozy) par un coup d'État finisse la mission de spoliation du pays de tout au profit de la France et du système financier dominant.
Du même coup, on espère « sortir » définitivement Laurent Gbagbo de l’arène politique, à défaut de l’avoir assassiné lors du coup d'État, comme il en a été pour d’autres leaders africains massacrés ; en le gardant loin des siens et de son pays, on joue sur le temps qui pourrait le rendre impotent et forclos par le grand âge.
Le Front Populaire Ivoirien voudrait, à cette étape du procès :
• Remercier toutes les personnes physiques et morales qui s’engagent ici et ailleurs, pour la recherche de la vérité et de la justice. Le parti dirigé par Laurent Gbagbo leur exprime toute sa reconnaissance et leur sait gré de mener la bataille jusqu’à la victoire du droit et de la justice qui reste ici la libération immédiate de Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé et la poursuite des véritables coupables des crimes en Côte d’Ivoire;
• Encourager la presse nationale et internationale à continuer d’assurer la couverture médiatique de cet évènement historique ;
• Réitérer aux Combattants de la liberté, à ses militants, sympathisants et aux Patriotes ses vives félicitations et son constant encouragement à rester mobilisés, et à l’écoute de la direction. La victoire est au bout de la lutte.

Abidjan, le 18 février 2016
Pour le Front populaire ivoirien

Le Président Délégué

Laurent AKOUN