Procès de Gbagbo et Blé: Déclaration N°7 du FPI relative à la 1ère étape du procès de la honte de la CPI

Par Ivoirebusiness - Procès de Gbagbo et Blé. Déclaration N°7 du FPI relative à la 1ère étape du procès de la honte de la CPI.

FRONT POPULAIRE IVOIRIEN
Le Secrétariat Général

DECLARARTION N° 7 RELATIVE A LA PREMIERE ETAPE DU PROCES DE LA HONTE DE LA CPI CONTRE LE PRESIDENT LAURENT GBAGBO ET LE MINISTRE CHARLES BLE GOUDE

Ouvert à La HAYE le 28 janvier 2016, ce procès couvre la période de la guerre civile déclenchée par la France impérialiste et pudiquement appelée ‘’ crise post-électorale’’. Prévue pour prendre fin le 17 février 2016 après les déclarations liminaires de l’Accusation et de la Défense, la première étape de ce procès a été arrêtée le lundi 15 févier 2016, suite à un incident de procédure lié aux mensonges du quatrième témoin présenté par le procureur.

I. LA CPI DANS L’IRRESPECT DES PROCEDURES JUDICIAIRES

1. Le Président Laurent GBAGBO, Président réélu à l’élection présidentielle du 28 novembre 2010, a été déporté à la CPI le 29 novembre 2011, par la France impérialiste et le pouvoir OUATTARA, sans que la Côte d’Ivoire n’ait eu à ratifier au préalable le Traité de ROME ou sans que le Conseil de Sécurité n’ait pris une résolution de transfèrement du Président Laurent GBAGBO. C’est donc un transfèrement illégal.

2. Lors de la confirmation des charges en 2013, à la chambre préliminaire 1, deux des trois juges qui siégeaient ont trouvé les preuves insuffisantes pour confirmer les charges. En 2014, des voix dissidentes se sont exprimées. En effet, l’un des juges a refusé de confirmer les charges pour preuves insuffisantes. Un autre juge dans ce même dossier a trouvé la mort dans des circonstances pas encore bien élucidées. Malgré tous ces faits, la Cour a procédé à l’ouverture d’un procès.

3. Alors qu’il est constant qu’en droit, le principe est la liberté et la détention est l’exception, la Cour, pour des raisons non fondées, a rejeté plus de dix (10) demandes de mise en liberté provisoire formulées par le Président Laurent GBAGBO.

4. Alors que traditionnellement, le doute profite à l’accusé, dans le procès du Président Laurent GBAGBO, c’est à l’Accusation que l’absence de preuves profite.

5. Alors que tout accusé a le droit d’être jugé dans un délai raisonnable, la CPI a déjà mis près de cinq (5) ans et œuvre à faire trainer ce procès en longueur.

6. Alors que pour une meilleure défense des accusés, l’appel est un droit, dans le présent procès, la Cour refuse d’autoriser la défense du Président Laurent GBAGBO à faire appel des décisions prises lors des audiences.

7. Alors qu’il est constant en droit, que toute personne poursuivie est considérée comme innocente tant qu’elle n’est pas déclarée coupable par une juridiction compétente, dans le présent procès, l’attitude de la Cour suggère qu’elle fait peser sur les accusés ‘’une présomption de culpabilité’’. Ainsi, la Cour dénie déjà au Président Laurent Gbagbo son titre de Président de la République.

8. Le parti pris flagrant de la Cour dans le déroulement du procès est tellement évident que le juge principal perd patience et cumule de plus en plus d’actes manqués.

II. L’ACCUSATION

9. Dans sa déclaration liminaire, le procureur, après avoir affirmé que le procès n’est pas politique, indique paradoxalement que le Président Laurent GBAGBO aurait conçu avec son entourage immédiat un « plan commun pour se maintenir au pouvoir par tous les moyens ».

10. Celui qui connait l’histoire récente de la Côte d’Ivoire, se rend bien compte que l’Accusation travestit les faits des évènements survenus, pour mettre à la charge du Président Laurent GBAGBO et de ses partisans, les attitudes, les comportements et les crimes commis par la France impérialiste, la rébellion de messieurs OUATTARA , SORO et leurs alliés.

11. Malgré la situation de faveur faite au bureau du procureur, nous constatons sa mauvaise connaissance de la Côte d’Ivoire et du dossier qu’il défend. Le dossier est tellement vide que le bureau du procureur a produit des documents falsifiés et des témoignages préfabriqués.

12. Dans ses prises de paroles, le bureau du procureur n’a fait aucune référence à des acteurs majeurs de la guerre en Côte d’Ivoire, à savoir la France, le Burkina FASO, l’ONU, Alassane OUATTARA, SORO et leurs rebelles.

13. Le dossier du procureur totalement vide, partial et partisan, ne peut contribuer à faire éclater la vérité.

14. Le non-dit dans la démarche du procureur est de protéger et de favoriser le dépérissement des preuves à l’encontre de la France, de l’ONU, du Burkina FASO, de OUATTARA, de SORO et de leurs rebelles.

III. LA REPRESENTANTE DES VICTIMES

15. la représentante des victimes est d’une partialité déconcertante qui l’a amenée à faire une discrimination entre les victimes du camp OUATTARA et les autres.

IV. LA DEFENSE DU PRESIDENT LAURENT GBAGBO ET DU MINISTRE BLE GOUDE

16. La défense des prévenus a présenté un travail fouillé et documenté, faisant ainsi preuve d’une connaissance approfondie de la crise ivoirienne. Elle est à féliciter, à remercier et à encourager.

V. LES TEMOINS

17. Les témoins sont intervenus sur trois des évènements indiqués par l’accusation, à savoir, la marche sur la RTI, les évènements de Yopougon et la marche des femmes au carrefour banco d’Abobo. Leurs interventions ressemblent à des témoignages préfabriqués par les officines du RDR, parti d’Alassane Ouattara, surtout lorsqu’ils se sont contredits sous le feu du contre-interrogatoire de la défense.

VI. LA FRANCE IMPERIALISTE

18. Le plan commun dont il s’agit dans ce procès est celui concocté par la France impérialiste qui s’est appuyée sur ses hommes de mains locaux et ceux de la sous-région pour déstabiliser la Côte d’Ivoire et destituer par les armes le Président Laurent GBAGBO du pouvoir. Pour ce faire :
− dès les premiers moments de l’éclatement de la rébellion, la France a refusé d’appliquer les Accords de défense qui la lient à la Côte d’Ivoire ;
− Elle a commandité, favorisé et entretenu la partition de la Côte d’Ivoire en deux zones ;
− Elle a organisé, fourni à la rébellion des appuis financiers, militaires, humains et logistiques ;
− Elle a bombardé la résidence du Président en exercice, l’a enlevé pour le remettre aux rebelles de OUATTARA et de SORO ;
− Elle tire aujourd’hui les ficelles à la CPI pour faire trainer en longueur le procès dans le but d’écarter définitivement le Président Laurent Gbagbo du pouvoir afin de continuer à piller les ressources du pays ;
− Il est évident qu’avec le déroulement actuel du procès à La Haye, certains journalistes et citoyens français ont commencé à comprendre la réalité de la crise ivoirienne et la nature des relations que la France impérialiste entretient avec l’Afrique francophone.

VII. L’IMPACT DU PROCÈS SUR LA CÔTE D’IVOIRE
a) Le peuple souverain de Côte d’Ivoire

19. Le peuple suit le procès de la honte avec une grande attention et un intérêt soutenu. Il n’est pas surpris de voir continuer le mensonge servi à la Côte d’Ivoire, comme c’est le cas depuis l’avènement de monsieur Alassane Ouattara sur la scène politique ivoirienne. Il garde confiance et espoir dans l’avenir de la Côte d’Ivoire.
b) Le pouvoir de monsieur Ouattara

20. Le pouvoir Ouattara est aujourd’hui pris dans l’étau de la CPI et de la justice du Burkina Faso. Il est rattrapé par le mensonge et par sa propension à la violence comme un arroseur arrosé. Alassane Ouattara ne peut plus se sauver et sauver non plus son camp.
c) Le Front Populaire Ivoirien

21. Les militantes et militants du FPI, dans l’attente de voir revenir triomphalement leur président, suivent également avec grand intérêt le procès de la honte.
d) Laurent GBAGBO

22. Dans le déroulement du procès de la honte, le Président Laurent GBAGBO garde pour le moment le silence. Ce silence peut intriguer et peser sur toutes les paroles. Mais, rassurons-nous, il gère le temps. Il parlera en son temps. Grand homme d’Etat, démocrate accompli, sa dimension panafricaniste est mise en relief aujourd’hui en dépit de la jalousie, de la méchanceté, de la violence, manifestées par ses adversaires et ennemis à son encontre. Il apparaît aux yeux du monde comme un leader posé, patient, avec une grande capacité d’écoute et d’observation, un sens élevé du pardon et d’amour pour son prochain. C’est ce qui fait de lui un grand homme politique et le différencie de ses adversaires politiques.
Au total, le déroulement actuel du procès du Président Laurent GBAGBO et du Ministre Charles BLE Goudé, montre clairement que le droit a été déjà dit et que le Président Laurent GBAGBO et le Ministre Charles BLE Goudé auraient dû être libérés. Mais il se trouve que la politique sert de boîte noire à la CPI. En examinant la mémoire de cette boîte noire, l’on s’aperçoit que les puissances de ce monde ont déporté le Président Laurent GBAGBO pour l’éloigner de son peuple et permettre à leur « champion » Alassane Dramane Ouattara de gouverner en toute tranquillité. Ces puissances jouent sur le temps avec un procès désespérément long en vue d’accompagner Ouattara pour qu’il termine son temps de règne et de rendre à terme le Président Laurent GBAGBO inéligible. Les bien-pensants de ce monde n’ont toujours pas digéré le combat du Président Laurent GBAGBO pour la démocratie, l’indépendance et la souveraineté de la Côte d’Ivoire, un combat qui risquait de faire tâche d’huile en Afrique.
Le plan commun de ces puissances est désormais connu du FPI, du peuple souverain de Côte d’Ivoire et de tous les panafricanistes.
Le FPI estime qu’à ce niveau du procès, le temps est venu pour la politique de libérer les puissances de ce monde, que les puissances de ce monde libèrent la France, que la France libère la CPI, pour que la CPI libère le Président Laurent GBAGBO, le Ministre Charles Blé Goudé, l’Afrique et le Monde.
Le FPI, le peuple souverain de Côte d’Ivoire et les démocrates d’ici et d’ailleurs, invitent les puissances de ce monde à ce geste de responsabilité et de grandeur.
Le peuple souverain de Côte d’Ivoire attend le Président Laurent GBAGBO, qui reste le chaînon manquant de la réconciliation dans notre pays. Il y va de la paix, de la cohésion sociale et de l’avenir de la Côte d’Ivoire

Fait à Abidjan, le 17 Février 2016
Pour le Front Populaire Ivoirien
Le 1er S.G Adjoint Porte-parole par intérim
KONE Boubakar