Procès de Gbagbo à la CPI: Une bombe va exploser

Par Notre Voie - Procès de Gbagbo à la CPI. Une bombe va exploser.

Nicolas Sarkozy à l'investiture de son ami Alassane Ouattara, le 21 mai 2011 à Yamoussoukro.

A coup sûr, il changera de nom et on ne l’appellera plus «Procès Laurent Gbagbo», mais plutôt «Procès de Ouattara, Compaoré, Sarkozy, et consorts».
Comme on le sait, la décision prise, le jeudi 12 juin 2014, de renvoyer Laurent Gbagbo devant un tribunal ne fait pas l’unanimité
chez les professionnels du droit et au sein des juges de la Chambre préliminaire 1 de la Cpi. En attendant d’en connaitre les contours
dans les prochains jours, reconnaissons que l’ancien chef de l’état ivoirien en procès à la CPI, c’est en réalité les Ouattara, Compaoré,
Sarkozy, et leurs connections qui seront jugés devant l’histoire. et pour cause !
Alassane Dramane Ouattara. S’il est constant que c’est la France qui a déstabilisé la Côte d’Ivoire avant de renverser
Laurent Gbagbo, il est tout aussi persistant que c’est Alassane Dramane Ouattara et ses hommes armés qui ont servi de cheval de
Troie. C’est par eux que la France est passée pour procéder à la déplanification du système de développement mis en place par le
gouvernement Gbagbo pour rendre aux ivoiriens leur liberté et faire d’eux des hommes et des femmes dignes. Tout le contraire
de ce qu’ils sont (pauvreté et misère en sus) depuis trois ans que la France a chassé Gbagbo par les armes pour installer Ouattara.
Ce n’est un secret pour personne que c’est Ouattara et ses hommes qui ont offert sur un plateau d’or, la Côte d’ivoire à la France pour
que notre pays ne sorte pas la tête de l’eau.
Les exemples abondent. Mais il n’y a qu’à en prendre un seul pour se convaincre du rôle nocif qu’ils ont joué dans l’extermination des
milliers d’ivoiriens avant et pendant la crise postélectorale. Non seulement ils ont clamé avoir pris les armes pour imposer leur mentor
Ouattara à la tête de notre pays, là où le jeu démocratique s’impose à tous mais, quand, malgré leur acte de lâcheté, ils éprouvaient
mille et une difficultés à y parvenir, ils n’ont pas hésité à faire ouvertement appel à la France pour que l’aide qu’elle leur apporte se fasse au grand jour.
Convaincus d’une seule chose, la prise du pouvoir par les armes, ils ont bouché leurs oreilles de gris-gris lorsque, à la recherche d’un
règlement pacifique de la crise de décembre 2010, Laurent Gbagbo a embouché la trompette du recomptage des voix «pour que le
sang d’un seul Ivoirien ne coule plus».
On les voit encore désemparés, sur la chaîne de télévision française France 24, ces hommes bardés de gris-gris et autres amulettes,
chassés d’Abidjan et regroupés sur l’autoroute du nord, place Attinguié, suppliant l’armée française Licorne de bombarder
encore et encore les casernes militaires ivoiriennes. L’appel a été entendu cinq sur cinq et le domicile du chef de l’état et toutes les
casernes militaires du pays ont été détruites.
Selon nos informations, les avocats du Président Gbagbo détiennent une foule d’informations sensibles sur cette crise. Des documents
inédits qu’ils ont gardés pour le procès et qui mettent gravement en cause des personnalités que l’on découvrira bientôt
dans ces pages. Ce procès qui arrive aura pour unique but de démasquer celles et ceux qui, dans le noir ou encagoulés, ont poussé
les Soro et autres à s’attaquer à leur pays. Pour que plus jamais, ils n’avancent masqués.
Blaise Compaoré il n’est plus à présenter. Dans son rôle de premier déstabilisateur de la sous-région ouest-africaine, il a
eu plusieurs pseudonymes dont celui du « tueur de Sankara».
Dans les rapports d’activités des ONG de défense des droits humains et de lutte contre les trafics divers qui alimentent les rébellions en Afrique de l’ouest, son nom est marqué au noir et en cap.
Selon ces rapports, c’est Compaoré qui, vers la fin des années 80, a entretenu la guerre civile au Libéria qui s’est déportée en Sierra Leone. C’est encore lui qui, au début des années 2000, a offert gîte et couvert à quelques militaires ivoiriens. Lesquels, après plusieurs mois de préparation d’un coup d’état qu’ils voulaient sanglant, pénétreront plus tard dans la Côte d’ivoire par sa partie
nord, frontalière avec le Burkina Faso. C’est le début de l’exécution d’un plan de déstabilisation qui durera un peu plus de huit ans. Les courriers qu’il a échangés avec ses interlocuteurs dans la mise en oeuvre de ce plan diabolique sont disponibles et seront étalés le jour du procès. Ainsi que les trafics de tout genre qu’il encourageait entre son pays et la Côte d’ivoire.
Nicolas SarKozy. C’est le successeur de Jacques Chirac, chef de l’état français au moment de la préparation des attaques.
Dans le cadre de la continuité de l’etat, il n’a pas du tout été gêné par le dossier ivoirien. D’autant qu’il y avait au centre, un homme, Alassane Dramane Ouattara, qui se trouvait être l’homme dont il a célébré le mariage avec Dominique Nouvian dans les années 90 alors qu’il était maire de Neuilly (Paris). Il a porté à bout de bras le projet et l’a exécuté avec une rare barbarie. Tant dans ses propos vulgaires vus comme ceux d’un voyou par la presse française que sur le plan militaire et diplomatique.
Quand me Emmanuel Altit, avocat principal de Gbagbo, évoque clairement le rôle joué par la France et que le procureur de la CPI tente maladroitement d’éluder la question, il sait de quoi il parle. Si les scandales qui naissent autour de Sarkozy ne l’ont pas encore emporté, celui de la guerre qu’il a faite en Côte d’Ivoire rien que pour placer à sa tête un
de ses amis ne le ratera absolument pas. Maintenant que les voies d’un procès sont ouvertes grandement, il y a à parier que le
téléphone du conseil de Laurent Gbagbo ne va plus arrêter de sonner.
Sûr que les adversaires et les partisans de Sarkozy vont se ruer sur Me Altit et son client pour qu’ils ne vident pas leurs nombreuses valises qui, selon des informations proches du dossier,
sont toutes pleines à craquer d’informations aussi graves que croustillantes sur les relations sulfureuses qu’entretenait Sarkozy
avec des chefs d’état africains dans le dossier ivoirien. La présidentielle française de 2017 n’est-elle pas dans le viseur de tous ?
entre nous, qui peut donc dire que le jour du procès de Laurent Gbagbo à la CPi, une bombe ne va pas exploser pour éclabousser des gourous tapis dans l’ombre ou qui, maladroitement, ont conduit des opérations d’extermination d’une partie des ivoiriens ? Qui ?.

Aboulaye Villard Sanogo