Prisons de Katiola et de Boundiali: La tuberculose fait rage, 6 prisonniers politiques contaminés

Par Notre Voie - Prisons de Katiola et de Boundiali. La tuberculose fait rage, 6 prisonniers politiques contaminés.

Le régime Ouattara veut-il exterminer ses prisonniers politiques par une épidémie de tuberculose ? Tout porte à le croire vu la situation sanitaire inquiétante qui prévaut dans les « goulags » de Katiola et Boundiali, nord du pays, où Alassane Ouattara a fait incarcérer 23 prisonniers politiques au nombre desquels Alcide Djédjé, ex-ministre des Affaires étrangères du gouvernement Aké N’Gbo ; Henri Dakoury-Tabley, ancien Gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) ; l’ex-député Martin Sokouri Bohui et l’ancien Directeur du Centre régional des œuvres universitaires d’Abidjan-Cocody (Crou-A), Séka Obodji.
Ces personnalités sont enfermées dans ces prisons depuis deux ans sans perspective de libération ni même de procès. D’autant que « la Justice des vainqueurs » fait rage sous Ouattara. C’est sans aucun doute au nom de cette ignominie que le procureur du tribunal de Boundiali, Koné Namogo Cyprien, s’est opposé fermement à la libération du prisonnier de droit commun Konaté Drissa gravement atteint de la tuberculose. Le représentant du parquet, donc du pouvoir a fait appel, en mai dernier, de l’ordonnance de mise en liberté provisoire du prisonnier malade prise par le juge du tribunal de Boundiali, Touré Moussa.
En effet, comme l’atteste sa fiche de traitement antituberculeux N°CDT 20/13 du CDT de Boundiali, dont nous avons pu obtenir copie, le prisonnier Konaté Drissa qui porte le mal depuis longtemps n’a démarré son traitement que le 13 juin 2013. Cependant, il continue d’être détenu en prison. Rependant ainsi continuellement le bacille de Koch, bactérie responsable de la tuberculose. Les prisonniers politiques qui sont incarcérés à Boundiali ont la vie ainsi menacée.
A la prison de Katiola où une épidémie de la tuberculose sévit également, six prisonniers politiques ont été contaminés et luttent contre la mort. Mais ce sont au total 25 prisonniers de ce bagne qui ont été contaminés.
L’intransigeance du procureur de Boundiali à maintenir le malade en prison et le silence du gouvernement face à l’épidémie de tuberculose dans les prisons de Katiola et Boundiali laissent à penser que les prisonniers politiques sont visiblement livrés à la mort.

Didier Depry
didierdepri@yaho.fr

Prisonnier politique du régime Ouattara: Koua sera encore auditionné mardi

Le secrétaire national par intérim de la jeunesse du Fpi, Justin Koua, prisonnier politique du régime Ouattara depuis le vendredi 7 juin 2013, sera de nouveau devant le juge d’instruction, mardi prochain. Selon des sources proches du dossier, cette deuxième audition était initialement prévue pour le lundi 17 juin dernier. Mais elle a été reportée au mardi 25 juin prochain « parce que le procureur de la République près le Tribunal d’Abidjan veut participer, lui-même, à l’information », soutient une source judiciaire qui a requis l’anonymat. Pourquoi cette décision du procureur? « Nous le saurons mardi prochain », a répliqué notre source. Enlevé, le 7 juin dernier par des éléments du Ccdo alors qu’il participait à une réunion de la JFpi au siège provisoire du Fpi (ex-QG de campagne du Président Gbagbo) à Abidjan-Attoban, Justin Koua a été détenu dans un conteneur à la Direction de la surveillance du territoire (Dst). Avant d’être transféré à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca) après avoir été inculpé, le lundi 10 juin dernier, au terme d’une audience du 8ème cabinet du Tribunal d’Abidjan-Plateau. Un cabinet tenu par le doyen des juges d’instruction. Le régime Ouattara accuse Justin Koua d’« atteinte à la défense nationale, organisation de bandes armées, offense au chef de l’Etat et incitation à la rébellion ». Les empiternels chefs d’accusation spécieux dont les « vainqueurs de la guerre » affublent le camp Gbagbo depuis le renversement de Laurent Gbagbo, le 11 avril 2011.

Notre Voie