Primes versées aux soldats: Sangaré accuse Ouattara de faire du « faux » sur l’accord de Ouagadougou

Par Alerte Info - Primes versées aux soldats en Côte d’Ivoire. Aboudramane Sangaré accuse Alassane Ouattara de faire du « faux » sur l’accord de Ouagadougou.

Voeux de nouvel An 2017 au président du FPI Aboudramane Sangaré, le 21 janvier 2017 à Abidjan.

Sangaré Aboudramane, leader d’un camp du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), a accusé dimanche Alassane Ouattara de faire du « faux », en évoquant l’accord de Ouagadougou signé en 2007, pour « justifier la prime » versée aux militaires, après une mutinerie, estimant que le chef de l’Etat veut « accabler » l’ex-président Laurent Gbagbo.

« Le pouvoir fait du faux quand il évoque sans pudeur l’accord de Ouaga pour justifier le paiement de la prime aux soldats », a soutenu M. Sangaré, dans un message de vœux.

Pour lui, « en mentionnant malicieusement » cet arrangement politique, qui visait à ramener la paix en Côte d’Ivoire, « le régime veut manipuler l’opinion sur la situation catastrophique que traverse le pays (et) accabler » M.Gbagbo,

« Le FPI n’acceptera jamais que l’on jette l’opprobre » sur l’ex-président, signataire de l’accord de Ouagadougou, a prévenu Sangaré Aboudramane.

Mercredi, le gouvernement a expliqué que « les dispositions de l’accord politique de Ouagadougou prévoyaient à l’époque, la prise en charge » de ces soldats qui s’étaient mutinés, « par le budget de l’Etat ».

Le 6 janvier, Bouaké (Centre), avait été le point de départ d’une mutinerie qui s’était propagée dans la plupart des grandes villes du pays, y compris Abidjan. Les soldats réclamaient le paiement de primes dont les premiers versements ont débuté lundi.

« En payant la prime, (M.) Ouattara confirme implicitement qu’il finançait la rébellion, donnant ainsi raison à Laurent Gbagbo », qui comparait depuis janvier 2016 devant la Cour pénale internationale (CPI), pour crimes contre l’humanité commis lors violences post-électorales de 2010 à 2011.

Par Edwige Fiendé