Présidentielle 2015 : « Ouattara est inéligible à sa propre succession par sa propre faute ». « Nous devons tous nous lever car l’heure a sonné »

Par IvoireBusiness/ Débats et Opinions - Présidentielle 2015. « Ouattara est inéligible à sa propre succession par sa propre faute ». « Nous devons tous nous lever car l’heure a sonné ».

Alassane Ouattara ne peut plus de représenter en 2015 à sa propre succession par sa propre faute.

Alassane Ouattara ne peut plus de représenter en 2015 à sa propre succession par sa propre faute.

En effet, le Président Alassane Ouattara n'a rien fait en quatre ans pour qu'il puisse être candidat à sa propre succession, alors qu'il savait bien que si les choses restaient en état, il pouvait ne plus l'être. Notre loi fondamentale est implacable sur son éligibilité, laquelle sera périmée en octobre 2015. Ce ne sont pas les kalaches du chef de la rébellion Guillaume Soro qui peuvent changer notre constitution pour faire de lui un candidat. Qu'est-ce à dire en état actuel de la situation socio- politique ?
Nous savons que le candidat Ouattara est constant donc égal à lui même, car en 2010, il a demandé au peuple de lui accorder un seul mandat de 5 ans. Cette logique ne lui a pas permis de faire le toilettage de la constitution nécessaire qui lui aurait permis de briguer un second mandat. Mais comme l'appétit vient en mangeant, monsieur Ouattara a envie de continuer le job.
Malheureusement, il est trop tard pour lui pour être candidat et pour cause, il ne remplit plus les conditions au regard de notre constitution. Bon nombre d'ivoiriens se demandent comment celui qui est chef de l’Etat ne peut-il plus être candidat ? Violente question à laquelle nous allons humblement tenter de répondre, pour éclairer la lanterne de ceux qui le veulent bien avec bonne foi, sans parti pris. Il faut souligner qu'en 2010, monsieur Ouattara et tous les autres ont pu être candidats à titre exceptionnel et pour cette élection uniquement par utilisation de l’article par le Président Laurent Gbagbo.
En effet, l'article 48 de notre loi fondamentale a été utilisée par le président Gbagbo, pour trouver une solution politique afin de ramener la paix en Côte d’Ivoire.
Mais, malgré sa bonne foi, il aurait dû au deuxième tour des élections, exiger le désarmement. Ce manque de vigilance sur sa bonne foi lui a coûté très cher. Nous connaissons les conséquences que suscitent ces nombreux ballets à la Haye afin d'obtenir son onction pour ramener la paix durable dans notre pays. Aussi, force est de constater que monsieur Ouattara n'ayant pas fait de référendum pendant ses 4 ans d'exercice du pouvoir , poussé par ses suiveurs dont le premier d'entre eux est le fils de la région de l'Iffou ancien président de la république monsieur Henri Konan BEDIÉ ; rentrent vaille que vaille contre toute nature et base juridiques, pour nous imposer celui qui ne remplit plus les conditions pour occuper le palais de la République sur les bords de la lagune ebrié. D'où ces menaces, intimidations et j'en passe, sachant bien que malgré les changements opérés au conseil constitutionnel, le même Youssouf Bakayoko à la tête de la CEI, et la position du chef de la rébellion, Guillaume Soro, les ivoiriens sont contre toute modification de leur constitution. Par contre, ils exigent sans délai la dissolution de la CEI dans sa forme injuste actuelle. Tout ce qui précède nous pousse à une analyse qui consiste d'abord à se poser les questions suivantes :
Que compte faire monsieur Ouattara ? Allons-nous vers une transition ? Entend-il faire les élections sans y participer? Veut-il tenter de passer en force au risque de soulever le peuple contre lui comme ce fut le cas pour son ami et frère Blaise?
Car toute analyse faite, à 6 mois des élections , il ne peut plus rien faire sauf d'être l'organisateur des élections sans pouvoir y participer et montrer son amour pour son pays, car nul n'est indispensable sur cette terre des hommes. Qu'il parte en 2015 car sa seule présence pose un véritable problème car il fait partie des belligérants qui ont foutu le chaos dans ce beau pays d'HOUPHOUET BOIGNY. On ne peut pas dire que le pays est redevenu fréquentable et ne pas respecter ce qui est essentiel même primordial, le respect des institutions, à savoir l'application de la démocratie dans toute sa rigueur, surtout quand on l'incarne dans un pays. Je serai toujours étonné de voir tout ce qui se trame en ce moment dans mon pays par Bédié et Ouattara, supposés à tord où à raison incarner les bonnes manières de l'Occident et la sagesse africaine. C'est le contraire que nous constatons à savoir la violence sur le FPI, les étudiants, et les pro- Gbagbo dont madame Colette Lorougnon. Cela est inadmissible et inacceptable. Levons-nous tous au dessus des partis politiques pour condamner avec la dernière énergie cette fâcheuse pratique d'une autre époque. En fermant les yeux, nous nous rendons tous coupables, et donnons notre caution à ce pouvoir qui perd la sérénité à mesure qu'on tend vers les élections. Cette lutte politique de libération démocratique est l'affaire de tous même y compris le RDR. La politique a ses raisons que la logique ignore, car comment comprendre que ce pouvoir qui se plaignait de l'ivoirité, pourtant concept culturel à savoir celui d'être d'abord ivoirien avant d'appartenir à l'une des 70 communautés qui composent ce pays, combattue à coup de kalash par le chef de la rébellion Soro devenu premier ministre puis président du parlement ivoirien par ce seul fait, se comporte de la sorte?
Aujourd'hui, le peuple demande une seule chose, à savoir la démocratie participative de tous. Une des questions qui me vient à l'esprit est que fait l'ONU qui est très présente sur ce territoire et qui regarde les gens privés de liberté, et l'instauration d'une dictature violente, qui fait souffrir notre gentil peuple en toute impunité?
Ivoiriens, l'heure a sonné. Nous devons regarder tous dans la même direction, c'est notre combat politique. La démocratie est à ce prix. Levons-nous et soutenons pacifiquement nos frères et sœurs qui prennent courage pour braver cette pratique ancestrales. Frères et sœurs brimés, vous avez notre soutien indéfectible, sans conditions afin que notre pays prenne inexorablement le chemin de la démocratie qui va nous conduire à notre liberté individuelle. Aussi , si c'est l'option de la transition que monsieur Ouattara choisit pour rentrer dans l'histoire de notre pays, je suggère un temps de 5ans avec à la tête un homme neutre, crédible, qui a déjà fait ce type de mission à l'international, reconnu de tous, et qui a déjà dirigé des instances internationales, pour nous faire profiter de ses expériences, et qui a un bon réseau. Cela à titre exceptionnel et pour cette période seulement, eu égard à la complexité socio- politique dans le pays, et qui aura pour mission de désarmer les milices, les plumes et les cœurs, en rendant les institutions fortes pour une vraie démocratie, maillon fort pour aller à l'émergence et au vrai développement. L'interférence de la justice dans les affaires intérieures des partis politiques est une première dans notre pays. Ceci entraîne un climat délétère. Il faut impérativement aller à la réconciliation pour revivre dans la paix, vœu pieux de tout peuple désireux de se développer.

Une contribution de Nestor Koffi
Membre du bureau politique du PDCI RDA et représentant Europe du candidat Essy Amara