Présidence du FPI - Laurent Gbagbo à l'ouverture de sa campagne: « La soumission n’a jamais payé dans le monde »

Par IVOIREBUSINESS - Voici l'intégralité du message du Président Laurent Gbagbo lu par Koua Justin.

Affiche de campagne de Laurent Gbagbo à la présidence du FPI.

J'ai décidé, à la suite de la demande de plusieurs fédérations du parti, de présenter ma candidature à la présidence du Front Populaire Ivoirien. J'ai expliqué les raisons dans le document que je vous ai envoyé et qui a été publié dans la presse ivoirienne. L'arrivée de ce document à Abidjan a provoqué des mouvements divers. Mais, gardons la tête froide. Pourquoi après avoir quitté la direction du parti en 2001 et avoir proposé la candidature d'Affi N'guessan, je reviens treize(13) ans après?
C'est là une véritable interrogation et c'est là-dessus que doivent porter toutes les analyses et toutes les réflexions. Il y a aujourd'hui au moins deux (2) lignes :
1- Plusieurs centaines de personnes sont emprisonnées à l'étranger et en Côte d'Ivoire. Les maisons et plantations de certaines personnes sont confisquées par des dirigeants du RDR et des hommes en armes. Des comptes en banques sont gelés. Certaines personnes sont interdites de sortir du territoire, beaucoup de nos compatriotes sont en exil. Devant un tel tableau, l'attitude du FPI doit être la lutte pacifique. Ce fut l'attitude du PDCI RDA en 1945 et 1951, ce fut l'attitude du FPI de 1982 à 2000.

2- L'autre ligne consiste à s'aplatir et à se soumettre sous prétexte que la soumission peut adoucir les cœurs de ceux qui sont en face. C'est se tromper que de penser que ce chemin-là peut amener la libération des prisonniers, le retour massif des exilés, la levée du gel des comptes bancaires, la restitution des maisons et des plantations à leur propriétaire. Entre ces deux lignes, il faut choisir. Entre ces deux lignes il faut choisir et la ligne de démarcation aujourd'hui au sein du FPI sépare ces deux lignes.
Au lieu d'engager les débats sur cette question de fond, certains camarades et leurs alliés cherchent à nous distraire en évoquant des faits irréels et risibles. Je ne serais pas l'auteur du document présentant ma candidature. Dans le monde moderne un acte notarié mérite certains égards et même quand on a des doutes à propos d'un tel acte, il y a des procédures. Le notaire a son nom et son adresse sur l'acte. Par conséquent, les contestataires peuvent déposer plainte aux Pays bas et le droit sera dit. D'autres questions ont été soulevées, mais, à mon âge et dans ma position, je ne répondrai pas à ces points-là. Camarades prenons courage, gardons le regard rivé sur l'horizon.
Haut les cœurs camarades, la liberté vaincra !

Président Laurent GBAGBO