Poésie: LES LARMES DE SANG

Par Correspondance ^particulière - LES LARMES DE SANG.

Tous les oiseaux du ciel
Sur leurs branches perchés
Ont
De là-haut
Vu
Versé
En Côte-d'Ivoire
En Afrique
Le sang d'innocentes personnes
Par les gros bras
Du sanguinaire de Sindou
Se battant
En ce moment même
Contre la mort
Pour rester
En vie.

Et nous
À l'idée de savoir que
Le brave Tchê
Est mourant
Et donc aussi mortel
Que tout autre être humain
Les larmes de sang
Nous perlent
Les joues
De mille douleurs
Pour ces milliers d'Ivoiriens
Arrachés
Hélas !
A nos affections.

Autant sa vie
Le brave Tchê
Nous a été redoutable
Autant son trépas
Nous sera
Plus qu’un grand bien
Une grâce de Dieu
A nous-mêmes
A notre patrie
Pour renaître
De la cendre
De nos parents
De nos amis
Immolés
Tels des moutons de sacrifice
Sur l’autel
De la barbarie
De la démence
De la cupidité.

Pour toutes les blessures
Pour toutes les souffrances
Pour tous les préjudices
Endurés
Dans nos âmes
Dans nos chairs
Nous vivons
En ces temps
Désormais
En ennemis
Et
Son trépas
Le brave Tchê
Jamais ne sera
Une excuse
Jamais n’effacera
Notre mal.

Léandre Sahiri