POÉSIE: DEMAIN N’EST PAS LOIN, par Sylvain De Bogou

Le 17 octobre 2012 par Correspondance particulière - Toi qui tues sans sommation
Toi qui ne penses qu’à gouverner les tombes
Toi qui tires sur toute opposition à ton usurpation

Toi qui tues le roi et la reine pour t’approprier leurs biens
Toi qui éventres la femme qui, hier, te donnait à boire
Toi qui violes la fille qui, ce matin encore, t’apportait à manger
Penses-tu à demain, oui demain, lorsque la table tournera ?

Sylvain de Bogou (Journaliste et Écrivain).

Le 17 octobre 2012 par Correspondance particulière - Toi qui tues sans sommation
Toi qui ne penses qu’à gouverner les tombes
Toi qui tires sur toute opposition à ton usurpation

Toi qui tues le roi et la reine pour t’approprier leurs biens
Toi qui éventres la femme qui, hier, te donnait à boire
Toi qui violes la fille qui, ce matin encore, t’apportait à manger
Penses-tu à demain, oui demain, lorsque la table tournera ?

Toi qui applaudis les sévices à ton voisin donnés
Toi qui dénonces pour avoir à manger et à te faire aimer du diable
Toi qui as reçu tout, vraiment tout, du chef du village qui, en frère, t’a accueilli
Toi qui, chaque matin, chaque soir, avec une indécence inouïe, rit du malheur de ton bienfaiteur d’hier qui t’a ouvert sa porte ?
Penses-tu à demain, oui demain, lorsque la table tournera ?
Penses-tu vraiment que tu es dans de bonnes mains ?
Penses-tu à ta descendance et aux biens acquis au prix du sang de ton voisin d’hier ?
Penses-tu que l’histoire te laissera te vadrouiller dans la rue avec ce qui n’est pas tien ?
Penses-tu que la descendance du voisin humilié hier te laissera tranquille ?
Penses-tu que, en frère, en sœur, en ami, tu seras encore accueilli ?
Penses-tu que le diable que tu sers aujourd’hui assurera ta sécurité à vie ?
Penses-tu que les richesses accumulées aujourd’hui resteront tiennes à jamais ?
Penses-tu que la terre légère te sera et t’accueillera ?

Ceci est un avertissement.
Demain sera rude et amer pour les compagnons du diable

Ceci est un appel à celui qui voudra bien se ressaisir et se faire pardonner

Ceci est le dernier appel lancé aux égarés de la République
Demain, oui demain, n’est plus loin.

Et demain,
Les complices, le même sort que leurs maîtres bourreaux subiront
Sans appel

Et demain
Les complices, sur l’autel des traîtres verront leurs gorges
Tranchées

Et demain
Les complices et les lâches aux petits pieds, de leur sang laveront
Le sol éburnéen
Mon sol souillé par leurs maîtres venus en otage prendre mon Eburnie.

Eh bien oui !
Demain
Lorsque la table aura tourné,
Les amitiés, les fraternités et les voisinages seront
Redéfinis
Profondément, solennellement, radicalement.

Sylvain De Bogou, 13 octobre 2012