Plainte de Thérèse Houphouët Boigny à Paris : Georges Ouégnin riposte en portant plainte contre l'ex-Première Dame

Par La Lettre du Continent - Plainte de Thérèse Houphouët Boigny à Paris. Georges Ouégnin riposte en portant plainte pour dénonciation calomnieuse.

Georges Ouegnin, ancien directeur du protocole d'Etat, et le Président Félix Houphouët-Boigny. Image d'archives.

Le 12 février dernier certains medias français annonçaient une convocation de l’ancien chef du protocole du président Félix Houphouët-Boigny, comme témoin dans une plainte déposée par l’ex-première dame de Côte-d’Ivoire, mécontente de la repartition faite de l’héritage de son défunt époux.

«Une semaine après son audition à Paris en qualité de témoin par la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP), Georges Ouégnin contre-attaque et porte plainte à Paris», annonce la Lettre du Continent dans une annonce ce mardi 17 février. Georges Ouegnin est en effet « soupçonné d’avoir accaparé des biens de Félix Houphouët-Boigny après sa mort".

Selon les informations exclusives de La Lettre du Continent, l'ancien directeur du protocole d'Etat de Côte d'Ivoire (de 1960 à 2001) devait déposer une plainte ce 17 février dans la capitale française, pour "dénonciation calomnieuse" auprès du procureur de la République. Il sera défendu par Me Sébastien Schapira, avocat au barreau de Paris.

Lors de son audition du 11 février (LC n°699), Georges Ouégnin a appris de la bouche du capitaine Elisée Gogoua, de la BRDP, qu'une plainte avait été déposée contre lui en 2013 par la veuve de Félix Houphouët-Boigny pour "faux, usage de faux, escroquerie, recel d'escroquerie, recel de succession". En cause : l'immeuble Aniaman situé dans le quartier du Plateau, à Abidjan, dont Marie-Thérèse Houphouët-Boigny estime avoir été spoliée "au moment de la mort" de son époux, en décembre 1993.

Au siège de la BRDP, dans le 13e arrondissement parisien, l'ex-directeur du protocole d'Etat, aujourd'hui âgé de 80 ans, a produit la preuve qu'il avait acquis le terrain avec son épouse, Jacqueline Biley-Ouégnin, le 28 octobre 1978, soit quinze ans avant le décès du "Vieux". Il a par ailleurs presenté des documents prouvant que le terrain en question ne provenait pas du patrimoine foncier du président Houphouët-Boigny, mais qu'il avait été acquis auprès du Crédit foncier et immobilier, une société anonyme de droit français.

Financés par un prêt de la Banque ivoirienne de développement industriel (BIDI), établissement repris par la suite par la Banque internationale pour l'Afrique occidentale-Côte d'Ivoire (BIAO-CI), les travaux de construction ont débuté le 30 juillet 1980 pour un coût total de 2,7 milliards de F CFA (4,2 millions d'euros).

Enfin, l'acte de main-levée de la BIAO-CI au profit de la société civile immobilière Aniaman (propriété du couple Ouégnin), attestant de l'apurement du prêt, a été rédigé et enregistré par acte notarié le 28 juin 2002 au cabinet de Me Véronique Williams, à Abidjan.

La Lettre du continent
NB: Le titre est de la rédaction.

COMMUNIQUE DE PRESSE DE L'AMBASSADEUR GEORGES OUEGNIN en date du 18 février 2015

« Monsieur l’Ambassadeur Georges OUEGNIN, Directeur du protocole de la Côte d’Ivoire de 1960 à 2001, qui a servi le Président Félix HOUPHOUET-BOIGNY pendant 33 ans, a déposé le mercredi 18 février 2015 une plainte en dénonciation calomnieuse auprès du Tribunal de Grande Instance de Paris.

En effet, Monsieur Georges OUEGNIN a appris d’abord par la presse française le mercredi 04 février 2015, puis lors de son audition en qualité de témoin le mercredi 11 février 2015 par les services de police, qu’il était accusé d’avoir prétendument détourné un immeuble de la succession du Président Félix HOUPHOUET-BOIGNY.

Monsieur Georges OUEGNIN a immédiatement communiqué aux services d’enquêtes les titres de propriété de cet immeuble acquis en 1978.

Afin de mettre un terme aux contre-vérités qui ont circulé et de répondre aux légitimes interrogations qui se sont faites jour, l’Ambassadeur Georges OUEGNIN entend désormais poursuivre et faire condamner ceux qui n’ont pas hésité, 22 ans après la mort du Président HOUPHOUET-BOIGNY, à porter de telles accusations dont ils ne pouvaient d’autant moins ignorer le caractère mensonger que son parcours exemplaire est reconnu et salué tant sur le plan national qu’international. »

Ambassadeur Georges OUEGNIN
Ex-Directeur du protocole d'Etat de la Côte d’Ivoire de 1960 à 2001
Ex-Directeur du protocole du Président Félix HOUPHOUET-BOIGNY