Paris: Colloque international le samedi 16 février 2013

Le 26 janvier 2013 par IVOIREBUSINESS - Colloque international le samedi 16 février 2013.

Chers amis, chers collègues.

Suite à la cellule de crise pour la défense des intérêts de laurent Gbagbo et contre l'obscurantisme en Côte d'Ivoire que nous avons mise en place sur Paris avec Claude Koudou, veuillez trouver ci joint les éléments définitifs du colloque que nous organisons a Paris le

Justifications d’un débat

Le discours de La Baule de François Mitterand de 1990 avait suscité chez les progressistes du monde entier, de l’espoir – sur « l’avènement » de la démocratie particulièrement en Afrique –. Plus de deux décennies après, il convient de regarder dans le rétroviseur pour faire le bilan. Mais plus substantiellement, il y a lieu de revisiter les différentes praxis des différents bords pour mesurer s’il n’y a pas eu méprise, de bonne foi de la part de ceux qui vivaient et vivent encore des dictatures féroces sécrétées, par des partis uniques d’alors, à côté des propos d’un président du plus « grand empire » colonial du monde qui, poussé par ce qu’on a appelé le « vent de l’Est », était sans doute plutôt dans une fuite en avant. « Le 20 juin 1990, à La Baule le président François Mitterrand réunit les chefs d'État africains et les invite à développer la démocratie dans leur pays à l'image des Européens de l'Est qui viennent de s'affranchir de la tutelle communiste… » En effet, les paroles ont été généreuses en émulation au changement. Mais les faits ne devaient pas changer. Nous pouvons alors constater que quand les effets de l’expression pluraliste induite par les élans de démocratisation tendent à toucher aux intérêts, l’appréciation de l’ancienne puissance tutélaire devient une variable d’ajustement suivant que les théâtres des opérations sont d’une part le Burkina Faso, le Tchad, le Togo, le Gabon, la RDC, le Congo Brazzaville … et de l’autre la Côte d’Ivoire et la « Libye ». Plutôt que la promotion d’une transparence censée veiller aux intérêts des peuples, c’est le système opaque habillé médiatiquement par un « droit d’ingérence » dont l’esprit réel est la perpétuation de la domination et du contrôle des matières premières, qui fait de la résistance avec sont lot de dérives que sont : la corruption et les interventions expéditionnaires, …
Bientôt 53 ans après les indépendances et 23 ans après le discours de La Baule, des réalités s’imposent. Elles sont que la population africaine avoisine le milliard d’habitants et une grande partie de la jeunesse est mieux formée notamment dans des écoles occidentales pour ne citer que ces deux aspects. Nous devons alors intégrer que les questions des Libertés et de la souveraineté africaines ne peuvent être résolues que par les Africains eux-mêmes. Il faudrait pour cela surmonter deux situations emblématiques qui font l’objet de diversion de la part des néo-colonisateurs : un cas en Afrique de l’Ouest, la Côte d’Ivoire et l’autre en Afrique centrale, la RDC. Sont-ils des otages de grandes puissances ou de réels objets de contradictions d’une problématique démocratique » ? Le cas du Mali qui vient de s’ajouter, semble accroître la nécessité de notre débat.
Il y a bientôt deux ans que ce que les puissances ont baptisé « printemps arabe » est né. Dans le fond, les populations nord africaines exprimaient ainsi leurs aspirations aux libertés. Mais ces « révolutions » ont été récupérées par les grands pays au prétexte d’aider à l’installation

de la démocratie. En réalité, derrière les canons qui tonnent à grands frais, il faut voir l’ombre de la perpétuation de l’ordre ancien. Si les politiques et africains ont les mains liées par les actes de compromissions qu’ils ont posés, il importe que la Société civile africaine prenne toute sa place pour peser de tout son poids dans un paysage déshumanisé au profit de quelques groupes. Démocratie pour le développement ? Chacun doit y travailler pour contribuer à réduire les inégalités et la pauvreté en Afrique. Ne serait-il pas par conséquent plus que temps de mieux nous organiser au niveau pan africain pour sensibiliser l’opinion aux fins de pousser les oppresseurs à intégrer un nouveau paradigme ? Soit par exemple un mode de partenariat Nord/Sud gagnant-gagnant appuyé par un mode de coopération Sud-Sud pertinent.

Lieu du colloque : Espace Matières Grises : 4, Rue Olivier Metra 75020 Paris ; Accès : Métro Jourdain ou Place des Fêtes (Ligne 11) ; En voiture Porte des Lilas, Porte du Pré Saint Gervais et Porte de Bagnolet ; En Bus le N° 60

Programme du colloque

Première partie : Modérateur : James Ngumbu, Journaliste

14h00 – 14h30 : Accueil du public ;
14h45 – 15h15 : (14h45-15h00 et 15h00-15h15) : « Démocratie : Quels barèmes pour l'Afrique : les cas de la Côte d'Ivoire ; la RDC ; … / ou le Burkina Faso, le Tchad ? Pourquoi deux poids deux mesures ? Ardiouma Sirima, Secrétaire Général du Mouvement Burkinabé des Droits de l'Homme et des Peuples -Section de France ; Professeur Albert Bourgi, politologue ;
15h15 – 15h30 : « Transparence dans les élections : Recompter les voix ou organiser de nouvelles élections / Quelles perspectives sur le cas de la Côte d’Ivoire ? » Alain Cappeau, Economiste ; Conseiller de Laurent Gbagbo ;
15h30 – 15h45 : « Afrique - Développement : Etude comparative de la zone francophone aux anglophone et lusophone » ; Vers un audit des comptes des opérations, Dr François Ndengwé, Economiste ;
Débat : 45 min
Pause : 10 min

Deuxième partie : Modérateur : Nzunga Mbadi, Journaliste

16h45 – 17h00 : Quelles espérances après le workshop d’Addis Abeba ? Des résolutions du Colloque ; Prof. Malick Ndiaye, Sociologue l’Université Cheick Anta Diop de Dakar ; Directeur du Laboratoire de Prospective et Science des mutations ;
17h00-17h15 : « La place de la Société civile dans les luttes progressistes en Afrique » : Dr Oumou Kouyaté ; Anthropologue sociale et Ethnologue ;
17h15-17h30 : « CPI- Afrique Bilan 10 ans après ; La lutte contre l’impunité en question. L’Afrique « dinde de la farce » ? Mireille Fanon-Mendès-France, Juriste, Experte du groupe de travail sur les Afro Descendants au Conseil des Droits de l'Homme de l'ONU ;
17h30 – 17h45 : « L’ONU et les dérives dans son fonctionnement : Quel rôle pour les médias ? » Théophile Kouamouo, Journaliste, Directeur de Publication du journal « Le Nouveau Courrier » ;
Débat : 45 min
18h35 : Déclinaison d’actions à mener ;
18h50 : Agapes de clôture !

Contacts réservation : afriquecolloque@yahoo.fr / 00336 26 07 13 47 / 00337 77 34 17 21 / 00336 51 23 51 12.