Nigeria - Communiqué de la FIDHOP relatif au changement démocratique au Nigeria: "Vive la démocratie nigériane et africaine"

Par IvoireBusiness - Nigeria. Communiqué de la FIDHOP relatif au changement démocratique au Nigeria "Vive la démocratie nigériane et africaine".

Goodluck Jonathan, ex-Président du Nigeria.

COMMUNIQUE DE LA FIDHOP RELATIF AU CHANGEMENT DEMOCRATIQUE AU NIGERIA :
« VIVE LA DEMOCRATIE NIGERIANE ET AFRICAINE !

 LE PEUPLE NIGERIAN vient d’infliger une belle raclée démocratique au monde entier et particulièrement à l’Afrique !
 En effet, après avoir gardé le souffle suspendu durant des semaines et des nuits d’angoisse, en mémoire à la présidentielle meurtrière de 2011 qui avait occasion environ un millier de morts, mais aussi à cause des graves menaces du mouvement islamiste « Boko Haram » contre cette élection, les Nigérianes et les Nigérians viennent de se prononcer, le dimanche 29 mars 2015, majoritairement en faveur du Général MOHAMMADU BUHARI, en lui accordant 53,9% des suffrages exprimés, contre 44,96% à son adversaire, le Président sortant GOODLUCK JONATHAN.
 Cette élection historique, parfaitement démocratique, qui est également emblématique, eu égard à l’immensité et à l’importance de ce pays, le plus peuplé et le plus riche du continent africain, représente un symbole d’une Afrique qui peut ou qui sait assumer son destin, en toute souveraineté ; mais elle est aussi un message adressé à tous les peuples d’Afrique qui s’apprêtent à vivre des élections dans leurs différents pays.
 C’EST POURQUOI, La FIDHOP (la Fondation Ivoirienne pour l’observation et la surveillance des Droits de l’Homme et de la vie Politique) :
- Salue le Peuple souverain de la République fédérale du Nigéria et le félicite d’avoir ainsi honoré l’Afrique et les Africains, par cette démocratie exemplaire ;
- Invite les Peuples africains, notamment les IVOIRIENNES ET LES IVOIRIENS, qui s’apprêtent à connaître des élections présidentielles, à suivre ce bel exemple démocratique, gage de la préservation et de la protection des Droits de l’Homme dans cette période délicate ;
- Emet le vœu pressant que le nouveau Président élu restaure la sécurité et les Droits de l’Homme, gravement en souffrance au Nigéria, en ‘’éradiquant’’ le groupe Boko Haram et en mettant fin à la corruption dans ce grand pays.
- La FIDHOP se réjouit particulièrement du bien triste départ du Président Goodluck Jonathan, bellement conspué par les Nigérianes et les Nigérians lors de cette élection, pour toutes les carences de son régime, comme le relevait la FIDHOP, dans son Communiqué du 11 mai 2014 relatif à l’Enlèvement des jeunes Lycéennes, dont un extrait est rappelé ci-après :
« CONSIDERANT que tout dirigeant a la responsabilité d’assurer la sécurité de tous ses citoyens ainsi que celle de leurs biens ;
NOTANT que le groupe terroriste dit « Boko Haram » sévit au Nigéria et dans les pays frontaliers depuis au moins 2002 et que les crimes, massacres, attentats, exactions ou prises d’otages qu’il a revendiqués avoisinent à ce jour plus de cinq mille morts ;
VU que l’enlèvement des 223 lycéennes (selon la police) par les hommes de cette secte, dans le lycée de Chibok, au nord-est du Nigéria, s’est déroulé depuis le 14 avril 2014, sans que ni la police, ni la gendarmerie, ni l’armée ne soient intervenues immédiatement et efficacement, alors qu’elles ont été alertées longtemps avant ce drame ;
VU que cet ultime acte odieux des terroristes de « Boko Haram » a suscité une mobilisation mondiale dans une campagne dénommée : « Bring Back our Girls » ;
PRENANT ACTE de ce que l’appel au secours lancé par le Président nigérian à l’endroit des grandes puissances constitue un aveu de son incapacité à protéger sa propre population, alors que le Nigéria n’hésite pas à cautionner des projets de guerre dans la sous-région sous le couvert de l’Ecomog, comme ce fut le cas en 2010-2011 en Côte d’Ivoire ;
CONCLUANT que l’enlèvement des jeunes lycéennes est à la fois une insulte et une menace pour l’humanité tout entière par les terroristes, certes, mais surtout un échec personnel pour le Président GOODLUCK Jonathan ;
La Fondation Ivoirienne pour l’observation et la surveillance des Droits de l’Homme et de la vie Politique (FIDHOP) demande :
1- La libération immédiate et sans condition de toutes les jeunes filles enlevées dans leur école depuis le 14 avril 2014 ;
2- Le démantèlement total de la secte terroriste « Boko Haram » et la traduction devant les tribunaux compétents de tous ces auteurs de crimes contre l’humanité.
3- La FIDHOP demande enfin au Peuple nigérian d’exiger la démission du Président GOODLUCK JONATHAN pour incompétence. »

Fait à Genève, le 1er avril 2015

Dr BOGA S. GERVAIS
Président-Fondateur de la FIDHOP