Niamien N'Goran Vice-président du PDCI: "Il est temps de quitter les habits politiques du monde ancien.L'historique Appel de Daoukro est le premier pilier d'un monde nouveau..."

Par IvoireBusiness/ Débats et Opinions - Niamien N'Goran Vice-président du PDCI "Il est temps de quitter les habits politiques du monde ancien. L'historique Appel de Daoukro est le premier pilier d'un monde nouveau..." Qui va se faire oublier ? Qui va se négliger ? Commentaire de Hessan Bobing.

Niamien N'Goran Vice-président du PDCI.

Qui va se faire oublier ? Qui va se négliger ? Commentaire de Hessan Bobing

"Pééhhh ! ça suffit. Gare à vous, si votre débat prématuré sur l'alernance en 2020 hypothèque mes chances d'être nommé à la primature ici et maintenant, vous allez m'entendre !

Qui va se faire oublier ? Qui va se négliger ?"

Décryptage de la sortie de Niamien Ngoran, selon Hessan Bobin.

"Dans un monde de plus en plus instable,face aux défis que nous devons relever, notre pays a besoin d'une grande stabilité politique, ce qui exclut ni le débat d'idées, ni la discussion sur les grandes orientations du gouvernement. La démocratie se nourrit du débat d'idées, elle s'épuise et s'affaiblit dans les querelles politiciennes...

***L'élection présidentielle vient à peine d'avoir lieu que déjà, reprenant les vieilles habitudes d'une manière ancienne de faire de la politique, nombreux sont ceux qui se projettent en 2020 pour parler de la succession du Président Alassane Ouattara. Les grands oubliés de ce débat sur 2020, ouvert par ceux qui sont incapables de sortir d'une manière ancienne de faire de la politique, ce sont les Ivoiriens eux-mêmes, c'est-à-dire le peuple. Le peuple a voté. Il s'est exprimé clairement en reconduisant, dès le premier tour, Alassane Ouattara pour un second mandat avec plus de 83 % des voix.
J'en appelle à la responsabilité et à l'humilité de la classe politique ivoirienne. Qui a intérêt à rallumer, cinq ans avant, d'inutiles polémiques sur l'élection présidentielle de 2020? Sûrement quelques soldats perdus d'un monde ancien qui ne voient l'action politique qu'à travers le prisme étroit des appareils politiques auxquels ils appartiennent. Je lis, ça et là, les déclarations des uns et des autres, membres du RHDP, qui, tout en se réclamant de l'héritage d'Houphouët-Boigny, le « Père de la nation », voudraient nous enfermer dans les débats médiocres de la politique politicienne à des fins de stratégie personnelle. Ont-ils oublié que les dissidents du PDCI, qui avaient voulu remettre en cause l'historique Appel de Daoukro, ont été sévèrement sanctionnés par les urnes. Il est temps de quitter les habits politiques du monde ancien. L'historique Appel de Daoukro est le premier pilier d'un monde nouveau dans lequel chacun, sans arrière-pensées, doit se mettre au service du Président Alassane Ouattara, afin d'assurer la réussite de son second mandat.
Les Ivoiriennes et les Ivoiriens nous le demandent, les jeunes générations l'espèrent,l'Histoire nous le commande. Dans un monde de plus en plus instable,face aux défis que nous devons relever, notre pays a besoin d'une grande stabilité politique, ce qui exclut ni le débat d'idées, ni la discussion sur les grandes orientations du gouvernement. La démocratie se nourrit du débat d'idées, elle s'épuise et s'affaiblit dans les querelles politiciennes. Le puits sans fond de la médiocrité politique attire les esprits les plus faibles et les politiciens les moins vertueux à qui il manque hauteur de vue et vision prospective de l'Histoire. Obsédés par le pouvoir, ils en oublient le peuple et la nation. L'échec de ce second mandat ne sera pas simplement l'échec du RHDP, ce sera l'échec de la Côte d'Ivoire. Ressurgiront alors les vieilles querelles et les vieux affrontements, qui, pendant des décennies, ont plongé la Côte d'Ivoire dans la succession des crises politico-militaires et l'Afrique dans le chaos. Gouverner, c'est appliquer le programme de gouvernement sur lequel les Ivoiriennes et les Ivoiriens se sont prononcés en accordant, sans ambiguïté, leur confiance au Président Alassane Ouattara. S'il est naturel de débattre de ce programme au sein du RHDP, comme du côté d'une opposition dont la légitimité n'est pas contestable, lorsqu'elle s'exprime dans un cadre démocratique, l'heure n'est pas à poser la question de l'alternance, ni à avancer tel ou tel nom.Le peuple ivoirien, qui ne veut plus de déclarations mais des actes, jugera les femmes et les hommes politiques sur les résultats de leur action.

Niamien N'Goran Vice-président du PDCI
L'intelligent d'Abidjan - Publié le: 21-12-2015

Une contribution de Hessan Bobing