Malgré le forcing: La santé de Ouattara inquiète les diplomates

Par LG Info - La santé de Ouattara inquiète les diplomates.

Alassane Ouattara est-il apte à conduire les affaires de l’Etat ? A priori, oui. Alors qu’on le pensait très affaibli par l’opération
de la sciatique, mordant à l’hameçon des rumeurs les plus folles, il a surpris plus d’un en se rendant à l’ambassade de la Côte d’Ivoire en France. De là, il a annoncé son retour au pays, le 2 mars 2014. Ça y est !
Il a tenu parole. Il est là. En chair et en os, comme on le dit trivialement. N’empêche, il a laissé pointer des signes qui laissent penser a posteriori que le numéro 1 ivoirien n’est pas dans son assiette comme il tente de le faire croire. Par exemple, fait rarissime, il n’a pas reçu les honneurs militaires à sa descente d’avion le 2 mars dernier. Pis, alors qu’on a ameuté ses inconditionnels, il a driblé ce beau monde pour s’engouffrer dans le véhicule à l’aide d’un escalier mobile. De plus, depuis son arrivée, il n’a pas encore humé l’air de son luxueux bureau au Palais du Plateau. L’un mis dans l’autre, ces signes ont renforcé la conviction de certains diplomates quant à la capacité de Ouattara à revenir aux affaires.
Les plus importants sont ceux des Etats-Unis et de la France qui ont été déjà reçu par Hamed Bakayoko, l’homme qui faisait office d’intérimaire de Ouattara, pour échanger sur l’état de santé de ce dernier.
Cette inquiétude devient de plus en plus audible et a gagné d’autres chancelleries à Abidjan, notamment des ambassades africaines.
Les dessous de la visite de Compaoré à Abidjan Y compris celle du Burkina Faso. Ce qui explique selon nos sources, le récent déplacement de Blaise Compaoré à Abidjan.
Certes, le locataire du Palais de Kosyam était venu soutenir son homologue ivoirien. En somme, exprimer la solidarité africaine. Mais selon des câbles diplomatiques, c’est à la demande d’Abidjan que Compaoré a effectué la visite sur les bords de la lagune Ebrié. Ce, pour Alassane Ouattara de demander un appui de son «frère», le Beau Blaise. En effet, selon ces sources, il aurait été question d’un appui militaire à Abidjan, où deux prétendants au trône, notamment Guillaume Soro et Hamed Bakayoko fourbissent les armes et les stratégies de conquête du pouvoir. Alassane Ouattara, ce n’est un secret pour personne, a déjà eu, si ce n’est le cas encore, recours aux soldats burkinabè pour son premier
cercle de sécurité. Compaoré serait donc venu pour une mission double. Celle d’un appui militaire, tout en mettant un bémol à l’ambition légitime, mais démesurée, du dauphin constitutionnel de Ouattara, Guillaume Soro, qui se trouve être «un bon petit» de l’hôte depuis la rébellion de 2002. En tout état de cause, Ouattara qui semble faire un forcing pour certainement doucher l’ardeur de ses successeurs potentiels, met à mal sa propre santé. Et ce n’est pas le ballet du Samu à son domicile qui va dissiper les craintes des ambassadeurs.

Tché Bi Tché
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