" Les JEUDI DU DEVELOPPEMENT DURABLE": Comment développer une économie circulaire en Afrique? (Les solutions EXPADD)

Par Ivoirebusiness - " Les JEUDI DU DEVELOPPEMENT DURABLE". Comment développer une économie circulaire en Afrique? (Les solutions EXPADD).

Bouteilles plastiques vides. Par DR.

L’économie circulaire vise à changer de paradigme par rapport à l'économie dite linéaire, en limitant le gaspillage des ressources et l'impact environnemental, et en augmentant l'efficacité à tous les stades de l'économie des produits. L'économie circulaire cible la gestion sobre et efficace des ressources. De ce fait, elle participe inéluctablement au développement durable.

L’Alliance africaine de l’économie circulaire et le Forum économique mondial ont identifié cinq (5) principaux secteurs sur lesquels doit s’articuler toute stratégie de promotion d’une économie basée sur une consommation raisonnée des ressources naturelles et du recyclage de tout ce qui peut l’être.

Les déchets électroniques, le textile, l’emballage, le bâtiment et les systèmes alimentaires sont les cinq piliers de l’économie circulaire en Afrique, croient savoir l’alliance africaine de l’économie circulaire et le forum économique mondial dans leur rapport d’avril. Selon ce dernier, les systèmes alimentaires d’Afrique ne sont pas à un paradoxe près. L’agriculture y contribue à environ 23% du Produit intérieur brut (PIB) et emploie près de 60% des actifs.

La Banque mondiale estime que le marché alimentaire sur le continent pourrait générer jusqu’à 1.000 milliards de dollars de chiffre d’affaires d’ici 2030. Et pourtant, rappelle une étude commune de l’Alliance africaine de l’économie circulaire et le Forum économique mondial, 250 millions d’Africains souffrent d’insécurité alimentaire.

Et c’est la raison pour laquelle cette étude, publiée courant avril, a placé les systèmes alimentaires à la tête des cinq secteurs prioritaires pour asseoir les fondements d’une économie circulaire en Afrique dont le PIB a régressé de 3,7% en 2020 en raison de la pandémie.

Un des défis majeurs, selon l’étude, sera de s’attaquer aux déchets alimentaires qui représentent 49% de la totalité des résidus, toutes origines confondues, produits sur le continent. De plus, environ 35% des terres arables sont menacées de désertification et de dégradation. La restauration de ces sols est l’autre obstacle à surmonter pour des systèmes alimentaires plus résilients en Afrique.

«D’ici 2030, le marché pourrait être de 1.000 milliards de dollars de chiffre d’affaires avec la création de millions d’emplois verts inclusifs grâce à un système alimentaire circulaire», soutient le rapport.

Les solutions EXPADD (Experts d’Afrique pour le développement Durable).

EXPADD suggère l’organisation de cinq (5) filières identifiées par l’Alliance africaine de l’économie circulaire et le Forum économique mondial.

Cela passe évidemment par l’analyse des chaînes de valeur encore organisées sous le joug de secteurs informels. Des agences nationales spécialisées pour l’économie circulaire pourraient coordonner le tout, sous l’égide des ministères en charge des questions de l’environnement.

Dr Christophe GBOSSOU
Coordinateur EXPADD
www.expadd.org