Justin Koua, après sa libération : «Ce qui se passe me renforce dans ma conviction que nous gagnerons»

Par Notre voie - Justin Koua «Ce qui se passe me renforce dans ma conviction que nous gagnerons».

La détention du secrétaire national intérimaire de la Jeunesse du Front populaire ivoirien (Jfpi) et du responsable du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples et de la justice (Cojep), dans les locaux de la préfecture de Police, n’aura duré finalement que quelques heures. Ils ont recouvré la liberté, samedi, sous le coup de 19h. Selon les témoins, Justin Koua et Martial Yavo sont apparus sereins
et confiants, montrant leur ferme volonté à poursuivre la lutte pour la restauration
de la démocratie en Côte d’Ivoire.
Dans le bref entretien qu’il nous a accordé, Justin Koua a réaffirmé sa foi dans la victoire du peuple ivoirien malgré toutes les difficultés rencontrées en cours de chemin.
«Je demande aux Ivoiriens de ne point se laisser gagner par le découragement. Tout ce qui se passe
me renforce dans ma conviction que nous gagnerons », a-t-il martelé. Il a justifié
sa position en expliquant que le transfèrement de Charles Blé Goudé à La Haye est une réaction à l’échec qui entoure l’action du pouvoir Ouattara. Le transfèrement de Laurent Gbagbo n’ayant pas produit l’effet escompté, à savoir la restauration d’un climat de sérénité, le régime «lance» Blé Goudé, croyant sauver la face, «mais c’est peine perdue », dira-t-il.
Le numéro un de la Jfpi a souligné que l’opinion a là une autre preuve de la noncohérence du régime d’Abidjan. «Pendant que le Fpi multiplie les actes montrant sa disponibilité à la réconciliation, Alassane Ouattara rame à contre-courant. Il s’agit là d’une option claire pour la déchirure du tissu social», a-t-il affirmé. Aussi, le secrétaire national intérimaire a-t-il interpellé les Ivoiriens quant à la nécessité de s’engager dans la lutte. «La rue nous appelle.
Et, face à l’histoire, nous ne devons pas nous dérober », affirmera-t-il Martial Yavo, le responsable
du Cojep, a abondé dans le même sens en relevant le «deux poids, deux mesures» du pouvoir par rapport à
Charles Blé Goudé. «Ça ressemble plus à un acte de vengeance qu’à autre chose», at- il avancé. Il a avoué toutefois qu’il est soulagé par rapport aux menaces réelles qui pesaient sur la vie de Charles Blé Goudé.
Justin Koua et Martial Yavo ont été interpellés, vendredi dernier, au Palais de justice du Plateau, alors qu’ils étaient y étaient allés apporter leur soutien à leur camarade, Charles Blé Goudé à qui l’on devrait remettre un mandat de la Cpi exigeant son transfèrement à La Haye. La direction du Front populaire ivoirien n’est pas restée sans réaction face à cette situation. Samedi, une forte délégation du secrétariat général s’est rendue dans les locaux de la préfecture de police, histoire de mettre la pression pour exiger la libération des deux personnes.

César Ebrokié