JOSEY : DIPLÔME réussi à PARIS

Par IvoireBusiness - Paris. Josey, diplôme sur Seine.

Même si l’actualité musicale du mois de décembre 2015 a été marquée par l’affaire du spectacle interrompu de Koffi Olomidé, on n’oubliera pas le show de Josey à Paris, quelques jours plus tôt. Retour sur un événement qui a fait courir le tout Paris de la communauté africaine.
Depuis la sortie de son single et l’ascension fulgurante de la chanson ‘’Diplôme’’, Josey s’est retrouvée propulsée sous les projecteurs. Sur les platines des radios, les écrans télé, les réseaux sociaux, le titre diplôme de la jeune chanteuse est célébré par tous. Notamment, par la gent féminine qui trouve en elle, une de ses meilleures avocates. En tête des indécrottables fans de Josey, les femmes de Bengue (Europe). Elles qui sont continuellement exposées à toutes sortes de méchancetés de la part des hommes dans un univers européen impitoyable. Par conséquent, les paroles de la chanson ‘’Diplôme’’ résonnent dans leurs oreilles comme des cris sortant de leur cœur meurtri par les douleurs des trahisons ou des indécisions aux motifs souvent farfelus.

Du coup, l’annonce de l’arrivée de Josey à Paris a fait l’effet d’une bombe dans le milieu féminin surtout. Et même si quelques hommes plutôt taquins s’amusaient à détourner les paroles de ‘’Diplôme’’ pour répondre à la chanteuse, les femmes, quant à elles, piaffaient d’impatience de lui dire merci. Pour son “soutien”, mais aussi pour ses chansons merveilleusement réalisées. C’était donc le moment pour que Josey vienne à Paris. Le moment où tout le monde l’attendait. Et ça n’a pas loupé : les réactions du public à la fin de son spectacle témoignent de ce qu’elle a conquis le cœur des mélomanes parisiens.
Ainsi, pouvait-on entendre des commentaires ahuris ici et là :
«C'est la première fois que je vois une longue file de fans devant la loge d'un artiste ivoirien à Paris. Rien que pour faire des photos», s’étonnait Eric Saki (acteur de show-biz ivoirien à Paris). «Elle a une voix extraordinaire et juste», disait Dicarson, journaliste congolais. Ou encore cette admiratrice qui s’est exclamée : «Eééh ! Si j'étais un homme, je donnerais à cette femme (Josey) tout ce que je possède pour l'épouser». Et des propos comme ceux-là, on peut en écrire des centaines qui ont été entendus à la sortie de la salle Shah-Nawaz d'Epinay Sur Seine, au nord de Paris.
Pour son premier concert parisien, l'étoile montante de la musique africaine a fait fort. Un spectacle (live) de qualité dans une salle
(1 500 places) pleine à craquer. Ce soir-là, Josey avait en face d’elle un public très varié composé d'Ivoiriens, de Gabonais, de Togolais, de Congolais, de Sénégalais et surtout de Camerounais venus en très forte délégation comme des fan-clubs. Et là, la chanteuse a marqué de bons points pour la suite de sa carrière qui désormais peut s’orienter vers l'international.
Le 19 décembre dernier, comme des étudiants en classe d’examen, tous sont venus. Personne ne voulait rater le fameux diplôme. La plupart d’entre eux sont arrivés bien avant l’heure indiquée. Avant même que le staff de V12 Production ne boucle sa mise en place, les premiers spectateurs avaient déjà envahi l'entrée du Shah-Nawaz. Dès 22h30, le compartiment V.I.P était presque plein. Quant au reste de la salle, elle était remplie. Charly V12 et son équipe ont dû faire fi de l'impatience du public pour retarder le démarrage du concert. Le but était de laisser le temps d’arriver aux spectateurs venant d'Orléans, Reims, Troyes, et Londres qui avaient réservé leurs places au V.I.P. A minuit, plus de place dans tous les compartiments. Le show pouvait commencer. Les artistes Fabriss Atitoh, Chrisler Karis, Dr Falafala, Angie la Showkine, Les Filles de Saïoua ont d’abord chauffé la salle avant de céder le podium au Groov Impact. C'est ce jeune orchestre pétri de talent (avec une section chœur dirigée par Julie Brou (de Tiken Jah Fakoly) qui accompagnait Josey. Quand cette dernière fait son entrée, c’est l’hystérie. Elle démarre langoureusement avec ses belles mélodies en lingala. Dans la foulée, elle entame une série d'interprétations de titres classiques. Comme, par exemple, Exode rural de Wedji Ped. Puis, sachant toutes les femmes acquises à sa cause, la chanteuse saisit l’occasion pour envoyer quelques piques aux hommes à qui elle demande de respecter les femmes. «Vous les hommes-là, ne jouez plus avec les enfants des gens !» lance-t-elle. Puis d’ajouter à l’adresse des femmes : «Les copines, s'il traine trop, ne durez pas dans mauvais rêve !» Tout cela dans une hystérie collective. Le temps d’une pause, Josey cède le podium au groupe Aboutou Roots. Elle revient quelques minutes plus tard pour boucler la boucle. Et là, le mercure s’est mis à grimper quand elle enchaîne avec ‘’On fait rien avec ça’’ (version rallongée) et d’autres titres inédits. Dès lors, plus personne ne peut rester assis. L'équipe de production et la sécurité sont débordées. Vient enfin le moment tant attendu : elle entonne la chanson ‘’Diplôme’’ que toute la salle reprend en cœur du début jusqu'à la fin. Elle la reprend à plusieurs reprises sans que le public ne s'en lasse. A 4h, Josey peut quitter la salle Shah-Nawaz d'Epinay Sur Seine, heureuse d’avoir distribué ce beau «diplôme» à un public magnifique.

Albert Carino

Source: Top Visages