Hommage à Djah Lucien - Sylvain De Bogou: "Que c'est dur d'avancer sans toi"

Par IvoireBusiness/ Correspondance particulière - Hommage à Djah Lucien "Que c'est dur d'avancer sans toi".

Feu Djah Lucien. RIP.

La date approche, sans resistance, elle approche et mon refus d’y croire gandit
Trois cent soixante- cinq jours, cinquante-deux semaines, douze mois, un an
ET ne pas penser à toi chaque jour est devenu pratiquement impossible
Où as-tu laissé nos multiples projets, nos coups de fil reguliers, nos rencontres hebdomadaires?

Que c’est dur d’avancer sans toi, toi que je nomme Lord Lucien Djah
Après les Agoras où je montre ma bravour de soldat que tu sais
Chaque nuit, isolé, enfermé, les draps sur moi à demi-tirés
Comme un gamin, je m’effondre dans des interminables questions

Que c’est dur d’avancer sans toi, mon plus-que-frère que je ne vis pas débout
Lorsque je rentrai à la maison après cette villégiature couronnée de mon mariage
Ma joie fût courte, très courte d’ailleurs et jusque-là, je demeure dans mon cauchemard
La joie, elle est devenue une denrée rare, très rare que je ne me souviens pas de son existence

Que c’est dur d’avancer sans toi, on me dit qu’une année nouvelle frappe à nos portes
Quant à moi, je n’en sais rien car sans toi, fade est devenu ce monde où la vraie amitié n’existe plus
On m’envoie des cartes d’une certaine nouvelle année accompagnée de fêtes qui seraient bonnes
Dans une lancinante douleur plongé, je marche vers une destinée incertaine, vidée de son sens

Que c’est dur d’avancer sans toi, les conseils de ceux qui me savent souffrant ne suffisent pas
Manger et boire ne respondent désormais à une survie plutôt qu’à une réelle envie
S’amuser, rire ou sourire tombent désormais dans le lot de la comédie brutale de la vie
Que c’est dur d’avancer sans toi, mon plus-que frère, avec toi j’ai tout vu et tout compris.

Une contribution de Sylvain De Bogou
Homm 22/12/14