Grève des prisonniers politiques, procès des pro-Gbagbo: La FIDHOP exige la fin de la justice des vainqueurs en Côte d'Ivoire

Par IvoireBusiness - Grève des prisonniers politiques, procès des pro-Gbagbo: La FIDHOP exige la fin de la justice des vainqueurs en Côte d'Ivoire.

Dr BOGA SAKO GERVAIS.

GREVE DES PRISONNIERS POLITIQUES; PROCES DES "PRO-GBAGBO". LA FIDHOP EXIGE LA FIN DE LA JUSTICE DES VAINQUEURS EN CI.

1/ LE RAPPEL DES FAITS:

Trois ans après leur arrestation survenue dans la période de la grave crise électorale de novembre 2010, certainement pour leur engagement actif en faveur du Président Laurent Gbagbo, plusieurs centaines de citoyens ivoiriens, surtout des jeunes, croupissent dans les prisons connues et secrètes du régime dictatorial d'Abidjan, au motif pompeux d'atteinte à la sureté de l'Etat.
Victimes de traitements cruels, dégradants et humiliants, ainsi que d'actes de tortures diverses, et sans jamais avoir été présentés à un juge, pour beaucoup d'entre eux, et surtout, dans le but d'interpeler les dignitaires de ce régime criminel et informer la communauté nationale et internationale sur leur triste sort, ces prisonniers politiques ont entamé, il y a de cela quelques semaines, une première grève de la faim, qui a duré plusieurs semaines. Malheureusement, les autorités ivoiriennes sont restées sourdes devant leur détresse; le peuple ivoirien également!
Ainsi, depuis le lundi 1er décembre 2014 dernier, ces prisonniers ont donc décidé de se sacrifier de nouveau, dans une grève de la faim illimitée. Et certaines de leurs épouses, désespérées et venues les soutenir ont aussi été mises aux arrêts.
Dans le même moment, le gouvernement de M. Ouattara a fait transférer Mme Simone E. Gbagbo de sa résidence surveillée d'Odienné, à Abidjan, dans le cadre, dit-on, du procès en assises contre elle et près d'une centaine de digitaires de l'ex-régime.

2/ LA FIDHOP DENONCE ET CONDAMNE:

La Fondation Ivoirienne pour l’observation et la surveillance des Droits de l'Homme et de la vie Politique (FIDHOP) dénonce et condamne, avec véhémence, toutes les violations des Droits de l'Homme dont sont victimes ces prisonniers politiques, et bien d'autres Ivoiriens, depuis l'avènement de M. Alassane D. Ouattara au pouvoir.
La FIDHOP dénonce et condamne la mise "sous tutelle" de la justice ivoirienne par le Chef de l'Etat actuel, qui consacre ainsi l'état de non-droit et la justice des vainqueurs qui règnent dans le pays.

3/ L'APPEL DE LA FIDHOP AUX DIRIGEANTS ET AUX IVOIRIENS:

La FIDHOP exige des autorités actuelles de la Cote d'Ivoire, la libération immédiate et sans conditions, ni marchandages, de tous les prisonniers politiques, y compris de la Première Dame Simone Gbagbo et de tous les ex-prisonniers en liberté provisoire.
La FIDHOP tiendra M. Alassane D. Ouattara pour principal responsable devant les conséquences de la situation de tous ces prisonniers politiques.
La FIDHOP s'engage à saisir, en urgence et avec insistance, les instances internationales et diplomatiques occidentales à ce sujet.
La FIDHOP félicite et encourage tous les prisonniers grévistes, ainsi que leurs épouses arrêtées et s'associe à leur détresse.
La FIDHOP salue toutes les actions menées ici et là pour soutenir la cause de ces prisonniers, notamment le soutien que leur apportent sur le terrain la Coallition des Indignés de Côte d'Ivoire de Samba David et des millions de personnes sur les réseaux sociaux.
Enfin, très solennellement, La FIDHOP lance un appel urgent à toutes les Ivoiriennes et à tous les Ivoiriens pour un véritable sursaut d'orgueil, afin de se mobiliser pour mettre fin aux souffrances et aux violations des Droits de l'Homme infligées aux populations par ce régime tribal et dictatorial.
Fait à Rome, le 4 décembre 2014

Dr BOGA SAKO GERVAIS
Président-Fondateur de la FIDHOP