Ghana: Les exilés ivoiriens appellent à l’aide. Leur cri de cœur à l’URIF

Par IvoireBusiness - Ghana. Les exilés ivoiriens appellent à l’aide. Leur cri de cœur à l’URIF.

Le bureau de l'URIF (Union des réfugiés ivoiriens de France) autour du parrain Christian Vabé. Image d'archives.

Vendredi 5 aout 2016
Bureau des jeunes
Du camp d’Egyeikrom
Elmina (Ghana)
Tel: +233 247820311
+233 577168585
Email: aspic2015@gmail.com

OBJET : invitation à visiter le camp d’egyeikrom
Elmina-Ghana

A M. Michel Baroan
Président de l'Union des réfugiés ivoiriens de France (URIF)

Monsieur,
Nous, bureau de la jeunesse, bureau des femmes des refugies du camp d’egyeikrom (Elmina), venons respectueusement à travers cette note vous inviter à visiter le camp de refugie dans lequel nous vivons depuis son ouverture en 2011.
Ce camp est situe à deux (2) heures de route d’accra juste après la ville de Elmina. Il est le principal camp et le plus accessible pour les visites.

En effet, depuis le mois de septembre 2015 l’approvisionnement des refugies ivoiriens en ration alimentaire a été interrompu par le P.A.M (programme alimentaire mondiale) et depuis lors toute la population est dans la désolation mais essaie quand même de se maintenir par tout moyen car elle croit encore au retour du Président LAURENT GBAGBO et croit en une nouvelle cote d’ivoire sans Dramane Ouattara et sa troupe.
Il faut souligner que le Ghana est un pays ou l’insertion dans la vie sociale n’est possible seulement qu’aux nationaux. L’accès aux secteurs primaire, secondaire et tertiaire est interdit aux étrangers. Même un diplôme obtenu dans une université ghanéenne ne peut en aucun cas faciliter ou garantir l’emploi de l’étranger.
Comprenez donc que nous sommes tous entassés dans les camps malgré nos diverses compétences, étudiants, hommes de métiers, anciens employés de la cote d’ivoire. Nous sommes réduit en manœuvres sur les chantiers de constructions pour pouvoir survenir a nos besoins.je préfère ne pas en dire plus sur nos conditions de vie car j’espère que vous viendrez les constater.

La situation s’empire avec le comportement de nos autorités à accra (Ghana) qui sèment la division dans les camps à travers des groupuscules qu’ils créent et aussi par le silence et l’inactivité de vous qui êtes ailleurs. Nous entendons seulement parler par exemple de M. Stéphane kipre mais tous ses dons restent toujours bloqués à accra et les sections UNG des différents camps vont au rendez-vous. Nous tenons à lui dire un grand merci pour l’aide qu’il apporte aux refugies urbains. Ce n’est pas une obligation pour vous d’apporter une assistance aux refugies des camps mais nous pensons que cela est très nécessaire dans le but de garder la flamme de l’espoir et aussi de les maintenir afin de justifier la barbarie du régime de Ouattara Dramane qui empêchant donc les refugiés d‘entrer en cote d‘ivoire.
Actuellement la majorité rentre au pays et de jours en jours les camps se vident puisque l’on apprend que les négociations sont en cours discrètement pour favoriser l’entrée des autorités ivoiriennes au Ghana. La question qui se pose donc pour les refugiés des camps est celle de savoir s’il y a une issue à l’horizon pour notre président LAURENT GBAGBO puisque ses proches collaborateurs rentrent ou envisagent rentrer.
Au vu de tout cela, nous souhaitons vivement qu’une visite soit effectuée par vous dans notre camp afin de donner espoir et assistance à la population restante dans notre camp et aussi de recadrer les messages flous qui nous intoxiquent.
Dans l’espoir d’une suite favorable recevez, monsieur, l’expression de nos salutations les plus distinguées.

LE PRESIDENT DE LA JEUNESSE
Doua bi boli Gérard