FPI: RÉPONSE AU COURRIER DE PROTESTATION DE LA REPRÉSENTATION FPI DE FRANCE

Depuis le Samedi 17 Novembre 2012, une lettre de la Représentation Fpi de France dirigée par la camarade Kuyo Brigitte et adressée à N'GUESSAN Amani,

Miaka Ouretto, président du FPI, hier à l'Ambassade de Côte d'Ivoire en France.

Depuis le Samedi 17 Novembre 2012, une lettre de la Représentation Fpi de France dirigée par la camarade Kuyo Brigitte et adressée à N'GUESSAN Amani,

Vice président du FPI en charge des questions extérieures, fait le « buzz » sur la toile d’information internet, faisant par la même occasion couler beaucoup d’encre et de salive dans le microcosme politique à Paris et Abidjan.
Cette lettre dite de « Protestation » contre les agissements de certains membres de la direction du parti en mission de repositionnement diplomatique en France, et par laquelle une représentation du parti à l’extérieur, de surcroit organe de base dans le fonctionnement hiérarchique du parti, se donne la posture d’interpeller publiquement l’instance suprême, appelle de notre part une série de réflexions que vous nous permettrez d’exposer ici.
Mais avant de livrer notre analyse et/ou position personnelle sur la question, il conviendra de relater dans un premier temps, et avec exactitude, les actes « incriminés » tels qu’ils se sont produits en France.
Les faits
A l’initiative du camarade GUIGUI Claudel, membre extérieur du cabinet du Secrétariat National aux Finances et Patrimoine (SNFP), une cérémonie de remise de dons matériel et financier, par les militants et sympathisants Fpi de la diaspora, est organisée le 10 Novembre dernier à Paris. La cérémonie déjà approuvée par la direction du parti, qui y trouve une bouffée d’oxygène, coïncide même avec l’arrivée de celle-ci à Paris environ 5 jours avant.
Compte tenu des relations déjà exécrables entre les initiateurs de la cérémonie et la camarade KUYO - qui ne digère absolument pas la nomination du camarade GUIGUI à ce poste ainsi que l’initiative elle-même - une mission préparatoire de la cérémonie diligentée par le Président MIAKA, lui-même présent déjà à Paris, et composée des Secrétaires Nationaux (SN) : TCHEIDE, AKOHI et LAVRY, se charge d’aplanir toutes dissensions entre les différentes parties. Mission réussie après 2 rencontres consécutives
Ainsi, bien que n’ayant préalablement pas voulu de la cérémonie, la camarade KUYO fut celle qui remit officiellement les dons en espèces et en nature collectés, à la direction du parti représentée par le SN AKOHI, pour le compte du président MIAKA. Dans la ferveur, elle fera même don de 160 euro, soit l’équivalent de 105.000 FCFA séance tenante, comme pour parfaire la communion de la fête.
Dès cet instant le SN AKOHI, porte parole de la délégation, prend soin d’indiquer un chronogramme de rencontres de la direction du parti avec les différentes structures du parti d’une part et, d’autre part, avec les associations patriotiques de la diaspora, et ceci, en marge de leur mission diplomatique officielle.
Dans le cadre du parti, devraient être rencontrés successivement le bureau de la représentation France et tous les SG de sections existantes le 17 Novembre, les Représentants Europe le Samedi 24, le Dimanche 25 tous les militants et sympathisants Fpi. Les organisations patriotiques étant prévues pour le 29.
Après deux ou trois autres séances de travail de la délégation avec la camarde KUYO, il lui fut formellement confié l’organisation pratique de ces rencontres. C’est elle qui fixa même l’heure de la rencontre du Samedi17 à 14h, au lieu de 10h comme initialement souhaité par la délégation du parti, et promit de battre le rappel de tourbes ses sections de base.
C’est alors que des militants, notamment ceux de Lyon ou même d’Italie qui n’ont pu effectuer le déplacement sur paris, ont projeté des cérémonies similaires et invité le SNFP concerné dans leur base afin de remettre à leur tour les dons collectés. Celle de Lyon à laquelle il est fait allusion dans le courrier de protestation, procédait de cette intention et était prévue pour ce samedi 17.
Mais compte tenu du déroulé du chronogramme déjà arrêté pour ce samedi 17, il fut suggéré de reporter la cérémonie à la semaine suivante tout en demandant au Secrétaire de section de se rendre à la réunion du 17 à paris. Ce qu’ils feront, son adjoint et lui, sans rechigner.
Pour ces rencontres partisanes, la délégation du parti a été renforcée de deux membres du comité central déjà présents à Paris, Désiré PORQUET et Modeste LAGO,
Mais le samedi 17, alors que depuis 14h tous attendaient la camarade et ses administrés de France, quelle ne fut notre surprise d’apprendre par courrier qu’il n’y aurait point de rencontre. Et une lettre de « Protestation » tomba sans autre forme de procès. Il était 17 h environ…. .
Contrairement aux mobiles et termes de la lettre de protestation, les membres de la direction mandatés par le président Miaka pour conduire ces activités, n’ont à aucun moment outrepassé leurs prérogatives si même il en existait des limites.
Déjà instruits des susceptibilités qui rongent le paysage politique et associatif à Paris, ils ont pris soin dès leur arrivée, parfois au mépris de leur position hiérarchique, de concilier toutes les adversités avec la représentante et surtout de l’associer à toutes les étapes de leur mission.
Quant aux camarades de Lyon, c’est une section de base qui voulait faire don au parti pour compenser son absence à la dernière cérémonie et qui souhaitait être honorée par la présence effective du SNFP lui-même. Mais la cérémonie fut reportée en raison de la rencontre programmée du samedi 17.
Voilà les faits tels qu’ils se présentent dans leur nudité.
Où est donc le problème si on est véritablement mû par l’intérêt supérieur du parti... ?

Notre analyse et position.
Dans le fond, le comportement pour le moins belliqueux et irrévérencieux de la camarade KUYO, commande de s’interroger sur une seule et unique question : Une représentation du Fpi à l’extérieur, structure statutairement classée parmi les organes de base, bien loin derrière une fédération départementale, a-t-elle les prérogatives pour défier ou s’opposer à un organe central du parti ?
Autrement dit, un ambassadeur nommé par un Président de la République pour le représenter dans un pays tiers, peut il, même s’il estimait être dans son droit, se permettre de défier un ministre du gouvernement, et à fortiori le PR lui-même qu’il représente dans ce pays ?
De la réponse à cette question, qu’apportera certainement la direction du parti très rapidement, dépendra sans nul doute l’attitude de bien de militants de notre parti et surtout ceux de l’hexagone, à l’orée de cette remise sur les rails de nos structures.
Mais pour notre part, l’attitude de la camarade KUYO traduit tout au moins trois sentiments :
D’abord, cela conforte l’idée qu’elle ne connait pas le parti. C'est-à-dire qu’elle n’en connait ni les statuts ni le fonctionnement. Elle ne sait même pas que n’étant pas élu comme un fédéral par exemple, elle ne dispose d’aucune onction politique autre que celle que veut bien lui conférer la direction du parti. Or la direction du parti c’est le Secrétariat Général ; le SG= P+VP+SG+SGA+SN .Le fonctionnement de toute institution étant une continuité, avoir été nommé par AFFI en son temps revient à l’être par MIAKA qui en est le président actuel…Alors raisonnablement, la camarade a-t-elle le pouvoir de défier l’autorité des membres du SG actuels et donc par ricochet celle de celui qui les a mandaté ? Même s’il était avéré qu’ils sont en faute ? C’est de l’insubordination caractérisée et cela ne devrait pas prospérer.
Elle semble ignorer aussi que représenter c’est déléguer, et le délégué est tenu de s’effacer dès lors que le délégataire est présent. Ainsi, dans le cas d’espèce la direction du parti, c'est-à-dire le Secrétariat Général étant présent, elle est tenue humblement de céder toutes ses prérogatives, au moins pour le temps de leur séjour sur le territoire français. Ainsi donc, prendre la décision de « rompre toute collaboration avec la délégation » sous prétexte d’avoir marché sur ses prébendes, relève également d’une méprise de sa fonction de représentante.
Ensuite, en traitant la délégation du parti de faire dans la « cacophonie », dans la « zizanie » voire dans l’incohérence, en « mettant brutalement fin à toute collaboration avec elle.. » et en publiant de surcroit la lettre de protestation sur les réseaux sociaux, quel message donne t elle aux diplomates hôtes sur la crédibilité et l’image du parti ?...Au moment précis où il s’atèle à recoller les morceaux et à montrer pattes blanches aux nouvelles autorités françaises ou extérieures. Sait-elle une seule fois dans quelles conditions cette direction travaille à Abidjan ? Sait-elle les sacrifices consentis par chacun des membres de cette délégation pour cette mission diplomatique en France. ? Sait-elle le risque que cette direction court chaque jour à maintenir en vie les activités du parti ? Ignore t elle que le parti qu’elle prétend représenter en France a besoin de tout et absolument tout ?…Etc.
Depuis le 11 Avril jusqu’à ce jour quelle action, aussi modique soit elle, l’inamovible représentante Kuyo a-t-elle posé en faveur de cette direction confrontée a tous les dangers ? Même une aiguille n’a pu franchir le seuil du siège du parti pourtant complètement inexistant. Car dans un parti on n’a pas que des droits mais on a aussi des devoirs. Non et non, ce comportement est suicidaire et inadmissible.
Enfin, l’attitude de la camarade traduit explicitement, ce qu’elle n’a jamais caché en vérité : la non légitimité à ses yeux de la direction actuelle du parti qu’elle s’efforce de taxer d’intérimaire à gorge nouée et dont le seul et unique rôle se limiterait à la libération des prisonniers et plus rien d’autre.
Mais c’est aussi et surtout une fuite en avant qui masque une incompétence et un échec notoire de sa part, dans la gestion des militants de France depuis 10 au moins et dont la méthode bien connue consiste à créer des polémiques de tous temps et en tous lieux, et avec tous. Là où il lui était simplement demandé de faire preuve d’ingéniosité et d’abnégation pour remobiliser ou redynamiser les militants de France pour aider à sortir le parti de l’impasse actuelle.
Sinon, en quoi est il interdit à un SN d’élargir son cabinet aux militants de l’extérieur et pourquoi ces militants n’auraient il pas le droit de s’organiser pour aider leur parti ?
Surtout dans cette période sombre où le fpi a tout perdu et où la direction actuelle tire le diable par la queue pour maintenir le parti en vie, au grand dam d’une pseudo représentante qui tient plus sa nomination d’une relation étroite avec certaines coteries d’alors plutôt qu’à une compétence avérée dans l’initiative et la gestion des militants.
Quant à nous autres, militants meurtris par les affres et les effets non encore expurgés de la tragédie qui secoue notre parti, nous ne saurions nous accommoder de camarades aussi égocentriques que narcissiques et qui se croiraient plus royalistes que le roi.
Par conséquent elle devrait en tirer toutes les conséquences politiques et administratives.

FAIT A PARIS LE 20 NOVEMBRE 2012
MODESTE LAGO
MEMBRE DU COMITÉ CENTRAL
EX SG SECTION PARIS HT DE SEINE 2