FPI - France: Sérieux malaise après la nomination de Brigitte Kuyo par Affi N'guessan

Par EventNewsTV - la nomination de Brigitte Kuyo crée un profond malaise en France.

Ils ne sont pas nombreux du côté des militants du Front Populaire Ivoirien (FPI) de France à avoir applaudi à tout rompre, l’annonce de la nomination de Brigitte Kuyo à la tête du FPI de la diaspora. Pourquoi ? Guigui Claudel, membre du secrétariat national chargé des finances et du patrimoine du FPI dénonce une prime à la rébellion…

En temps normal, la création de ce secrétariat national chargé de la diaspora et des représentations du parti à l’extérieur devrait réjouir plus d’un militant. Vu que cette entité pourrait permettre aux aficionados du FPI de la diaspora, longtemps frondeurs pour s’être toujours sentis abandonnés, de disposer désormais d’un interlocuteur direct pour joindre la haute direction du parti. Et pourtant, c’est presqu’une pilule amère que les sympathisants et militants du parti du président Laurent GBAGBO dénoncent après la décision d’Affi N’guessan.

En fait, après avoir écouter les uns et les autres, le problème qui se pose a pour nom : Brigitte Kuyo. C’est en effet elle qui a été désignée par Affi N’guessan pour diriger ce secrétariat national. Pourquoi? C’est M. GUIGUI Claudel, membre du secrétariat général chargé des finances et du patrimoine, ex-secrétaire général de la section FPI de Paris, île de France qui met les pieds dans le plat en criant haut ce que certains leaders de la diaspora d’autres murmurent bas : « Pour nous, la nomination de Brigitte Kuyo est une prime à la rébellion. Nous ne comprenons pas qu’une dame qui a défié la direction intérimaire dirigée par le président Miaka, allant même jusqu’a affirmer ne pas reconnaître ses décisions puissent être promue au mépris de la discipline du parti…» Derrière cette position qui cache un véritable malaise au sein des militants du FPI de France, il ya surtout la position de ceux qui estiment qu’avec cette nomination, c’est un vrai camouflet que le président AFFI inflige à la direction intérimaire de Miaka qui avait fait le déplacement en grand nombre à Paris, pour limoger celle qui a dirigé 10 ans durant la représentation de France.

QUE REPROCHE T-ON A BRIGITTE KUYO EN FIN DE COMPTE ?

Pour certains, c’est tout simplement son inefficacité mais surtout sa propension à toujours être en conflit avec les responsables du parti en se prévalant à qui veut l’entendre, de son amitié et de la protection du président Affi. Entre autres griefs, on l’accuse par exemple d’avoir menée en 2010, une campagne présidentielle désastreuse sur les bords de la Seine. « Gbagbo a gagné en France parce qu’il est aimé des ivoiriens de la diaspora. Ceux qui ont voté pour lui ici ne sont pas tous du FPI, mais quand il s’est agit de se mettre sous l’autorité du ministre Gnamien Yao désigné par GBAGBO pour diriger la campagne LMP de la diaspora, elle s’est opposée à lui… » Martèlera M. Kouakou Yao, militant du PDCI en France pourtant fervent supporter des actions de Laurent GBAGBO, qui nous a joint au téléphone.

VRAI OU FAUX ?

Que répond Brigitte Kuyo à ses détracteurs ? Le 08 décembre dernier après son limogeage, Brigitte Kuyo, toujours pimpante et nullement affectée par sa mise à l’écart, avait rompu le silence au micro d’un confrère de la place en des termes plus que clairs : « Même si on me met dans une poubelle, je serais toujours là. Je ne vais pas me battre pour un poste. Ce n’est pas un poste qui libère la Côte d’Ivoire. C’est le combat qui libèrera la Côte d’Ivoire…» Poursuivant, elle avait même eu le nez creux en annonçant la libération prochaine des prisonniers du FPI alors que personne n’y croyait plus : « Le président Affi N’guessan et les autres camarades du FPI seront bientôt libérés parce que Ouattara n’a plus le choix. Il est désormais vomi par toutes les chancelleries occidentales grâce à notre mobilisation mais aussi à notre action diplomatique…» Comme on le voit, la nouvelle patronne du FPI à l’extérieur n’a pas les mêmes préoccupations administratives que les militants du FPI de France. Seulement si la grogne continue, c’est le voyage de régénération du parti du président Laurent GBAGBO qui risque de s’écourter au pied de la tour Eiffel.

De Augustin Djédjé djedjenet64@yahoo.fr