FPI – Le Communiqué final du comité central: « Le FPI pas prêt à accepter cette énième dérive autoritaire qui le frappe et invite les militants à se tenir prêts pour des mots d’ordre imminents »

Par IvoireBusiness - Le Communiqué final du comité central du FPI. « Le FPI pas prêt à accepter cette énième dérive autoritaire qui le frappe et invite les militants à se tenir prêts pour des mots d’ordre imminents ».

Laurent Akoun, nouveau président par intérim du FPI.

Communiqué final

1. Sur convocation du Secrétariat Général, le Comité Central du Front Populaire Ivoirien (FPI), s’est réuni en session extraordinaire élargie au Comité de Contrôle et aux Secrétaires Généraux de Fédération, le samedi 04 avril 2015, à Abidjan-Cocody Riviera Golf, de 10h 30 à 15h00, sous la présidence du 2ème Vice-président chargé de la Vie du Parti, le camarade Laurent AKOUN, en l’absence du Président par Intérim, le camarade Abou Drahamane Sangaré et le Secrétaire Général Alphonse Douati, empêchés.

2. L’ordre du jour de cette session a porté sur les points suivants :
• Informations ;
• Analyse et position.

3. Avant d’aborder les points à l’ordre du jour, le 2ème Vice-président chargé de la Vie du Parti, le camarade Laurent AKOUN a tenu à informer le Comité Central de l’indisponibilité du Président par intérim Abou Drahamane SANGARÉ et du Secrétaire Général Alphonse DOUATI, suite au verdict rendu pas le tribunal le vendredi 03 avril 2015.
Informations.

4. Abordant le premier point de l’ordre du jour, concernant la situation internationale et nationale, le Comité Central note que sur le plan international, le terrorisme a encore une fois frappé en Afrique, avec le massacre de 148 étudiants à l’Université Garissa au Kenya. Le Comité Central condamne le massacre ignoble et lâche de ces étudiants et appelle à une réaction vigoureuse de l’Union africaine.
Pour ce qui est de l’Afrique de l’Ouest en particulier, le Comité Central a été informé de la victoire de M. Muhammadu Buhari, élu nouveau président du Nigeria et lui adresse les félicitations du Front Populaire Ivoirien.
Au plan national, le Comité Central a été informé des résultats des différents procès intentés par le président suspendu depuis le 5 mars 2015, contre les dirigeants du Parti.

5. Le Comité Central a en outre entendu deux communications, respectivement, du président du 3ème Congrès Extraordinaire, le Vice-président Dano DJÉDJÉ, et de la présidente du Comité d’organisation de la Fête de la Liberté 2015, la Vice-présidente Sophie APPIA KOUASSI, prévus à Mama du 30 avril au 2 mai 2015. Le Comité Central approuve les conclusions desdites communications et engage toutes les structures du Parti à s’y conformer scrupuleusement. Il les appelle à une forte mobilisation en conséquence.

6. Le Comité Central a aussi été informé des interpellations, par la police, de la Vice-présidente Marie-Odette LOROUGNON, Secrétaire Nationale de l’Organisation des Femmes du FPI (OFFPI), et de cinq (5) autres militants, dont Marie-France EKRAKOU, Secrétaire Nationale et Sosthène BALLOU, Secrétaire à l’Organisation de la Jeunesse du FPI (JFPI), devant le siège du journal « Notre Voie » au cours d’un sit-in pacifique de protestation. Il a par ailleurs été éclairé sur les différents procès en cours, intentés par le président suspendu contre les cadres du Parti.

7. Le Comité Central prend acte des différents verdicts prononcés en défaveur du Parti et au détriment de la démocratie. Il instruit le Secrétariat Général à l’effet de suivre attentivement ce dossier en explorant, de concert avec les avocats du Parti, les voies de justice appropriées pour faire échec à ces décisions iniques.
Analyse et position.

8. Abordant l’analyse de la situation nationale, le Comité Central constate que cette semaine a été marquée par deux nouveaux pas franchis par le pouvoir dans sa volonté de déstabilisation du FPI par le truchement du président suspendu du FPI.
• Le premier pas concerne les procédures judiciaires engagées par le président suspendu du FPI contre certains cadres du Parti. Le Comité Central fait le constat des différents verdicts prononcés en défaveur du Parti et au détriment de la démocratie. Là-dessus, le Comité Central rappelle qu’au sortir d’un Conseil des ministres, le porte-parole du Gouvernement avait annoncé que le régime ne reconnaissait que M. Pascal Affi N’GUESSAN comme seul interlocuteur, nonobstant la décision de sa suspension de la présidence du FPI intervenue lors du Comité Central Extraordinaire du 5 mars 2015. Le pouvoir vient donc de donner un vernis judiciaire à ce parti pris honteux, par deux décisions contestables et faisant droit aux prétentions de l’ex-président.
• Le second pas concerne l’arrestation et la détention de 6 militants dont la Vice-présidente du FPI, Marie-Odette Lorougnon, par ailleurs Secrétaire Nationale de l’OFFPI, qui empêchait l’ex-président du Parti de caporaliser ladite organisation féminine. Le FPI, qui n’a eu de cesse d’appeler le pouvoir à se tenir en dehors du conflit qui prévaut en son sein, tient à faire savoir qu’après l’arrestation de Moïse LIDA KOUASSI, Assoa ADOU et Raphaël DOGO, celle de Marie Odette LOROUGNON et des 5 autres militants, est l’arrestation de trop.
Le Comité Central condamne en conséquence, avec la plus grande fermeté l’arrestation arbitraire et la détention abusive de la Secrétaire Nationale de l’OFFPI, Marie-Odette LOROUGNON et des cinq (5) autres militants et exige leur libération immédiate et sans condition.
Le FPI n’est pas prêt à accepter cette énième dérive autoritaire qui le frappe. Il tient à faire savoir qu’il se donnera tous les moyens légaux pour obtenir la libération de ses militants. Par conséquent, le Comité Central engage les militants à se tenir prêts à répondre aux mots d’ordre de la Direction, dans les tout prochains jours.

9. Le Comité Central, après en avoir débattu et pris la pleine mesure de la situation et en vue de la poursuite de la lutte pour la démocratie :
* rappelle que pour les militants du Front Populaire Ivoirien, M. Affi N’GUESSAN, en dépit des victoires judiciaires dont il est assuré de par sa proximité avec le régime en place, n’est plus le président du FPI dont il s’est coupé de fait par ses agissements et autres actes de forfaitures.
* réaffirme sa suspension de ses fonctions de président du Parti, en application de l’article 80 des Statuts, pour cause de défaillance avérée (blocage du fonctionnement du Parti) et indiscipline caractérisée (non respect des décisions du Comité Central). En conséquence, il lui est interdit de parler et d’agir au nom du FPI sur toute l’étendue du territoire national et à l’international, jusqu’au prochain Congrès du Parti ;
* désigne les camarades Laurent AKOUN pour assurer l’intérim du président Abou Drahamane SANGARE et Koné BOUBAKAR, pour celui du Secrétaire Général Alphonse DOUATI, à compter de ce jour.

10. Enfin, le Comité Central demande aux Militantes et aux Militants en Côte d’Ivoire et dans la Diaspora, de ne pas se laisser distraire un seul instant par les actes désespérés du président suspendu du FPI mais soutenu par ses protecteurs du pouvoir en place. Le Comité central les invite à se tenir prêts, toujours mobilisés et à l’écoute des mots d’ordre imminents, pour gagner la bataille de la dignité pour la libération du Président Laurent Gbagbo, de la souveraineté et de la reconquête du pouvoir d’Etat.

Fait à Abidjan, le 04 avril 2015
Le Comité Central