En direct: Royal et Rebsamen, nouveaux venus du gouvernement Valls

Par LIBERATION avec AFP - Royal et Rebsamen, nouveaux venus du gouvernement Valls

Photo: Christian Vabé président du RPCI-AC et Najat Vallaud Belkacem, Ministre Droits des femmes, ville, jeunesse et sports.

AU FIL DE LA JOURNÉE

L'équipe dévoilée ce matin ne modifie le gouvernement qu'à la marge, élargissant le périmètre de plusieurs ministres maintenus dans leurs fonctions.
L'essentiel
• La composition du gouvernement Valls a été annoncée ce matin avec Ségolène Royal et François Rebsamen comme seuls nouveaux entrants.
• Mardi après-midi, le nouveau Premier ministre s'est rendu à Matignon pour la passation de pouvoir avec Jean-Marc Ayrault, lequel est ensuite rentré dans son fief électoral de Nantes.
• Les tractations organisées hier entre Manuel Valls et EE-LV n'ont pas abouti, et aucun écologiste ne devrait figurer dans le prochain gouvernement.
Retrouvez icile fil de la journée d'hier

12h45.Jean-François Copé, président de l’UMP, s’est déclaré mercredi «très inquiet» de la composition du nouveau gouvernement, «digne de la IVe République». «Tout ça pour ça», s’est-il exclamé devant la presse au siège de son parti à Paris, à propos d’un gouvernement qui ne va «en rien répondre aux attentes» des Français.
12h40. Marisol Touraine , nommée ministre des Affaires sociales, reste en charge de la Santé, a indiqué mercredi son entourage. La santé «est bien dans le périmètre» du ministère qui «reste inchangé», même si le terme a disparu de l’intitulé. Le ministère n’a pas indiqué si la Santé bénéficierait d’un ou une secrétaire d’Etat.
12h20. Le trombinoscope de la nouvelle équipe est en ligne sur le tumblr officiel du gouvernement.
12h10. Sur France Info, le FN Florian Philippot : «La formule qui résume le mieux ce remaniement c’est : "On ne change pas une équipe qui perd". Il n’y a aucun changement majeur et aucun changement de cap à attendre. Les seuls nouveaux visages, avec beaucoup de guillemets, c’est Ségolène Royal et François Rebsamen, ce qui n’est pas un signe de renouvellement des visages et des idées extrêmement probant, car (Mme Royal) était déjà secrétaire d’Etat du temps de François Mitterrand. Sur la réorganisation de Bercy, il y a un partage des rôles entre M. Sapin aux Finances et Comptes publics – il sera là pour appliquer les oukases de Bruxelles – et M. Montebourg qui, à l’Economie et au Redressement productif, sera là pour faire de l’enfumage industriel et faire croire aux Français qu’il y a un volontarisme industriel à la tête de l’Etat. Au vu des traités européens et des contraintes terribles, on sait très bien que c’est la même politique, toujours la même, celle de Bruxelles, que M. Sapin appliquera.»
Midi. Réaction de Bruno Le Roux, chef de file des députés PS : «Le gouvernement de Manuel Valls est un pack de combat fondé sur l’expérience, la cohérence et la solidarité. (...) Il traduit une hiérarchisation forte des priorités du président et du Premier ministre: l’emploi, la compétitivité, la justice sociale, la transition écologique, la sécurité. (...) C’est le gouvernement d’une gauche volontariste qui assume sans complexe son ancrage réformiste et républicain. Sa constitution rapide traduit la volonté du Président et du Premier ministre de ne pas perdre une minute et d’obtenir des résultats rapides. Les députés socialistes se reconnaissent pleinement dans cette équipe et lui apporteront tout leur concours.»
11h40. Dans le gouvernement Valls, on compte seize ministres, dont deux nouveaux entrants. La parité est respectée avec huit femmes et huit hommes. La nouvelle équipe comporte au final peu de changements en dehors du remplacement des sortants (Manuel Valls, Cécile Duflot, Pierre Moscovici, Philippe Martin), certains ministères voyant en outre leurs périmètres élargis.

Le nouveau gouvernement Valls par liberation afp

Laurent Fabius (Affaires étrangères et développement international)

Ségolène Royal (Ecologie, développement durable et énergie)

Benoît Hamon (Education nationale, enseignement supérieur et recherche)

Christiane Taubira (garde des Sceaux, ministre de la Justice)

Michel Sapin (Finances et comptes publics)

Arnaud Montebourg (Economie, redressement productif et numérique)

Marisol Touraine (Affaires sociales)

François Rebsamen (Travail, emploi et dialogue social)

Jean-Yves Le Drian (Défense)

Bernard Cazeneuve (Intérieur)

Najat Vallaud-Belkacem (Droits des femmes, ville, jeunesse et sports)

Marylise Lebranchu (Décentralisation, réforme de l’Etat et fonction publique)

Aurélie Fillippetti (Culture et communication)

Stéphane Le Foll (Agriculture, agroalimentaire et forêt, porte-parole du gouvernement)

Sylvia Pinel (Logement et égalité des territoires)

George Pau-Langevin (Outre-mer)

11h20. Laurent Fabius, Christiane Taubira, Jean-Yves Le Drian, Najat Vallaud-Belkacem, Aurélie Filippetti et Stéphane Le Foll conservent leur portefeuille, élargis pour certains. Parmi les changements annoncés, Ségolène Royal fait son retour au gouvernement au poste de l'Ecologie, et Bernard Cazeneuve remplace Manuel Valls à l'Intérieur. Sylvia Pinel remplace pour sa part Cécile Duflot au Logement, et Arnaud Montebourg remplace Moscovicie à l'Economie, qu'il cumule avec le Redressement productif et le Numérique.
11 heures. La décision des instances d'EE-LV de ne pas participer au nouveau gouvernement est vivement contestée en interne.

10h20. Alors que Manuel Valls quitte le palais de l’Elysée, la présidence annonce que la composition de son équipe sera dévoilée à 11h15.
10 heures. Les ministres du nouveau gouvernement de Manuel Valls seront annoncés ce mercredi, tandis que les secrétaires d’Etat le seront la semaine prochaine, indique-t-on dans l’entourage du Premier ministre.
9h50. Europe Ecologie-Les Verts réserve sa réponse sur la confiance au gouvernement de Manuel Valls, indique sur RMC/BFMTV le chef de file du groupe au Sénat, Jean-Vincent Placé. «Il n’y a ni défiance automatique, ni confiance absolue», poursuit le sénateur de l’Essonne. «J’attends, comme pour le président, qu’il entende le message des Français. (...) On verra mardi lors du discours de politique générale du Premier ministre. Est-ce qu’il veut aller plus vite et plus loin dans la politique qui est menée depuis deux ans et auquel cas nous ne pourrons pas lui donner notre confiance, est-ce qu’il veut tenir compte des messages des Français lors des municipales (...) et auquel cas nous discutons», déclare-t-il.
9 heures. Le porte-parole du PS, David Assouline dit regretter «la stratégie politique personnelle» choisie par Cécile Duflot.«Cécile Duflot a choisi une stratégie politique personnelle, de candidature alternative. C’est dommage parce qu’il y avait là la possibilité d’être à la responsabilité de l’écologie et de la transition énergétique de notre pays.» Au cours de la rencontre mardi entre Valls et les représentants d’EE-LV, «le Premier ministre leur a confirmé les engagements du président de la République concernant les OGM, le gaz de schiste, il a confirmé les engagements pris devant les deux conférences environnementales, il a confirmé le fait qu’il mènerait une politique de décentralisation audacieuse et que la justice sociale serait au cœur de notre pays», a détaillé le sénateur de Paris. Face à ce refus des écologistes, la majorité «ne cherchera pas à faire des débauchages individuels mais la porte reste ouverte». Les écologistes «sont des partenaires de la majorité, ils seront respectés absolument», a-t-il dit.
8h50. Manuel Valls se présentera «mardi prochain» devant les députés, indique sur Europe 1 le président PS de l’Assemblée nationale Claude Bartolone. Le nouveau chef de gouvernement y prononcera le traditionnel discours de politique générale.

8h30. Pour Barbara Pompili, EE-LV a fait le pire de «deux mauvais choix» en décidant de ne pas participer au nouveau gouvernement. Elle et François de Rugy regrettent la décision de leur parti.
8h10. Manuel Valls arrive à l’Elysée, où il doit rencontrer François Hollande avant le départ du président de la République pour un sommet européen à Bruxelles.
8 heures. Rien n’a filtré sur l’heure de l’annonce du gouvernement. Compte tenu du déplacement du chef de l’Etat à Bruxelles, ce sera avant son départ à 10h30 ou après son retour, en fin de journée. Le premier Conseil des ministres de la nouvelle équipe a d’ores et déjà été fixé à vendredi matin. «Ce sera une équipe resserrée, cohérente et soudée», avait précisé le chef de l’Etat lors de son allocution télévisée lundi soir. Avec pour objectifs : «redonner de la force à notre économie», garantir la «justice sociale» et assurer «l’apaisement et le rassemblement» des Français, après des élections marquées par une forte poussée du Front national et la déroute des socialistes.
Minuit. Les Hollandais s’inquiètent. Des proches de François Hollande se sont réunis en soirée et ont exprimé leur mécontentement sur le remaniement en cours. Autour de la même table, des ministres du gouvernement Ayrault, Stéphane Le Foll, Thierry Repentin, Frédéric Cuvillier, Kader Arif et Marie-Arlette Carlotti, le président des sénateurs PS, François Rebsamen, celui des députés, Bruno Le Roux, ainsi que la chef de cabinet de François Hollande, Isabelle Sima, et un de ses conseillers, Faouzi Lamdaoui. Leur message: «Rappeler au Premier ministre qu’il y a des amis de François Hollande au gouvernement», a rapporté l’un d’eux. François Hollande «nous a lâchés», «ils ne nous répond plus», a dit un autre.

LIBERATION avec AFP