Empêché de marcher, Kacou Gnangbo réagit : Je suis prêt à recommencer

Par Le Temps - Empêché de marcher, Kacou Gnangbo réagit "Je suis prêt à recommencer".

L'ex-député d'Adiaké Gnangbo Kacou, peu après sa libération.

Suite à l’empêchement de sa marche projetée le vendredi 1er décembre 2017, le député Kacou Gnangbo s’est déclaré déterminé à poursuivre son but pour le pardon. En faveur de la libération des détenus de la crise politiques et le retour apaisé des exilés. Un objectif pour le quel le député Kacou Gnangbo envisage tout faire pour se relancer dans l’arène.

Vous avez fait l’objet d’une interpellation à Noé, au moment ou vous apprêtiez à marcher pour un pardon. Quelles sont à froid vos réactions ?

C’est vrai, très souvent nous envisageons tous les cas de figure, mais celui-ci n’est pas envisageable. Permettez que je vous dise que je suis surpris, d’apprendre qu’on veut m’entendre à la Dst, au point de me poser la question de savoir quel acte ai-je posé contre la sûreté de l’Etat. J’étais d’autant plus surpris qu’on me parle de la Dst, alors que je voulais tout simplement organiser une marche. Et une fois à Abidjan, grande fut ma surprise d’autant plus qu’au lieu d’aller tout droit à la Dst, j’ai été conduit chez moi à domicile. Alors que j’avais au programme après la marche repartir à Maféré.

A votre avis qu’est-ce qui a motivé ce revirement de situation, étant donné que c’est que la destination Dst qui vous a été signifiée ?

Rien ne m’a été expliqué sur l’objet de changement de destination. Mais la question est de savoir comment est-ce qu’un individu qui décide de marcher de sa propre initiative pour demander pardon, peut-il être empêché de marcher ? Cela est un choc parce que les droits individuels de la personne sont bafoués. Et on ne peut pas toujours continuer à creuser ce fossé qui nous divise. C’est pourquoi, nous interpellons une fois de plus le Président de la République. Nous l’invitons à faire confiance aux Ivoiriens et croire en leur maturité. Mon acte en faveur des détenus n’a aucunement l’intention de perturber l’ordre publique.

Allez-vous renoncez a votre marche après tout ce que vous avez subi ?

Non pas du tout. Nous pensons demander pardon est l’acte le plus humaniste et le plus humanitaire qu’il soit. Nous allons trouver les moyens de nous faire entendre. Nous voulons tout simplement par cet acte, faire savoir au pouvoir qu’il est grand temps de rendre la liberté à tous ces détenus que leurs familles respectives attendent pour les fêtes de fin d’année. Sans oublier les exilés qui attendent de regagner la mère partie en toute quiétude. Pour ces objectifs, je suis prêt à recommencer, nous sommes prêts recommencer. Nous sommes prêts à remettre le couvert pour cette cause nationale. Car il est important qu’on arrive à dénouer cette situation qui n’a que trop duré et nous sommes tous interpellés.

Avez-vous un appel ?

Nous demandons aux Ivoiriens de continuer par l’apaisement dans leur communication. Parce que pour nous, la voie du pardon est la seule voie qui nous reste pour décanter la situation politique dans la quelle les Ivoiriens sont depuis des années.

Interview réalisée par Marcel Dezogno