Discours à la nation raté de Ouattara: Déception totale même dans son propre camp. Christian Vabé demande au peuple de descendre dans la rue

Par EventNewsTV - Discours à la nation raté de Ouattara.

On attendait plus de lui. Malheureusement, le président Alassane Ouattara
a manqué de courage politique pour booster la réconciliation nationale
totalement en panne. Lors de son discours à la nation du 31 décembre dernier, le
chef de l’Etat n’a pas convaincu l’opinion qui l’attendait sur les questions
cruciales des prisonniers politiques et de l’impunité des hommes de son camp…
Le président Ouattara a fait savoir lors de son discours à la nation du
mardi 31 décembre dernier, qu’une probable
« mise en liberté provisoire » de certains détenus politiques serait examinée par le garde des sceaux. Comment cela se
fera t-il et qui seront les élus de cette mansuétude du pouvoir? Pas de réponse
du pouvoir qui botte en touche. Bien évidemment, cette façon de procéder a désorienté
les partisans du régime. En effet, l’ambiance sociale du pays est tellement impétueuse
que les ivoiriens, quel que soit leur bord politique espéraient que les prisons
seraient vidés de leurs encombrants pensionnaires de la crise électorale de
2010 afin que le pays respire. « Personne eu n’a raison dans cette affaire.
Que ce soit le RHDP ou la LMP, tous ont fauté. Pour moi, le mieux serait que
les prisonniers politiques soient libérés pour qu’on avance. Je suis un militant
du RDR, mais pour moi, personne ne gagne à ce que d’autres ivoiriens soient
encore en prison pour la crise de 2011 alors qu’on se rapproche des élections
présidentielles de 2015 dans un an…» Tel est l’avis de Karamoko Inza,
agent de sécurité incendie dans un grand hôtel du 5ème arrondissement de Paris.
Les observateurs de la situation socio-politique
du pays ont jugé pour leur part le discours à la nation du président dénué de tout
courage. Un courage politique qui aurait dû s’exprimer selon eux, par une amnistie
générale et immédiate des prisonniers politiques, militaires et civils
détenus depuis l’éclatement de la crise militaro-politique. Mais bien plus, on
attendait des mesures punitives contre les chefs de guerre et les soldats de
son camp qui continuent de bénéficier d’une impunité révoltante alors qu’ils
sont régulièrement épinglés par les organisations internationales des Droits de
l’Homme pour crimes graves contre les populations civils. Poursuivant, Karamoko
Inza, l’agent de sécurité incendie de Paris qui est à l’évidence aux antipodes
d’un militantisme partisan sonne une autre charge : « Quelle
est réellement la signification de l’émergence prônée par le président quand il
ferme les yeux sur la richesse insolente du commandant Wattao alors que certains
de nos parents du RDR n’arrivent même pas à avoir ne serait-ce qu’un repas par
jour ? » et vlan ! Prenant à son tour la mesure de la
situation, Christian Vabé, président du RPCI-AC est catégorique : « Alassane
Ouattara a pris le contre pied de l’attente du peuple ivoirien et de l’opinion
internationale. Le peuple attendait des mesures fortes allant dans le sens de
la libération de tous les prisonniers politiques, malheureusement, nous avons
assisté à des vagues promesses. Pour nous, Ouattara s’est totalement mis hors
jeu de l’aspiration du peuple. C’est pourquoi, nous demandons aux populations
de ne plus rien attendre de lui. L’heure H pour descendre dans rue a sonné. En
cette nouvelle année 2014, nous demandons aux ivoiriens de descendre dans la
rue pour réclamer leur liberté au régime liberticide de Ouattara…» Autre
pan du discours de fin d’année du président Ouattara qui se voulait fracassant,
la revalorisation des salaires des fonctionnaires de Côte d’Ivoire. L’exécutif
annonce en effet qu’il verra à la hausse, les émoluments des fonctionnaires. Et
cela, dès le premier mois de l’année 2014. Bonne nouvelle dirait-on. Toutefois,
la question qui se pose et qui n’a pas eu réponse dans le discours vaporeux du président,
est de savoir quel sera le mécanisme de la mise en œuvre de ce serment plus
politique que cartésien? Il est clair que l’adresse à la nation du président
Ouattara aura laissé une fois de plus les ivoiriens sur leur faim. Dommage.

Augustin Djédjé - eventnewstv

NB: Le titre est de la rédaction.