DICTATURE OUATTARA/VIOLATIONS DES DROITS DE L’HOMME: Des femmes de détenus en colère ‘‘Nos maris sont en prison depuis 20 mois, sans jugement’’

Publié le samedi 23 mars 2013 | L’intelligent d’Abidjan - Des femmes de détenus en colère.

Prendre l’opinion nationale et internationale à témoin sur la détention jugée illégale depuis plusieurs mois de leurs époux, frères ou enfants. Tel est l’objet de la conférence de presse animée par la porte-parole du Collectif des femmes (épouses, mères, enfants, sœurs et amies) des détenus de la crise postélectorale, le vendredi 22 mars 2013 à la maison de la presse au Plateau. «Notre objectif est d’informer de notre douleur de mères, d’épouses et de progénitures et aussi d’implorer les autorités et toutes les bonnes volontés pour analyser avec humanisme les préoccupations qui sont les nôtres. Nos époux, nos enfants sont détenus à la MACA, depuis bientôt 20 mois pour les uns, 12 pour les autres et plus de 4 à 6 mois pour certains, sans jugement (…) Malheureusement, certains de ces prévenus font l’objet d’exfiltrations nocturnes de la MACA pour être déportés vers des destinations inconnues», a rappelé Mme Kouakou Nathalie, porte-parole principale du collectif pour relever les difficultés qui sont les leurs à entrer en contact avec les proches. Le dimanche 24 février dernier, ces femmes avaient organisé un sit-in devant la résidence du président de la CDVR et celle du Premier ministre Daniel Kablan Duncan. «Nous avons été reçues par le général Kouakou Nicolas, qui nous avait dit qu’il allait nous recontacter. Mais depuis, nous attendons. Les procédures judiciaires n’avancent pas, nos parents vont mourir en prison, parce que nous ne savons rien des traitements qu’ils subissent», s’est inquiétée la porte-parole de ce collectif. Pour ces femmes, la réconciliation dont on parle tant en Côte d’Ivoire, ne devrait pas se faire au détriment de ces centaines de détenus, de leurs familles et de leurs progénitures.

O.D
NB : Le titre est de la rédaction