Dictature Ouattara - Université de Cocody: Des étudiants se soulèvent encore

Par Le Nouveau Courrier - Des étudiants se soulèvent encore à l'Université de Cocody.

C’est autour de 13 heures 30 ce jeudi qu’un groupe d’étudiants se réclamant de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci) a manifesté au campus de Cocody pour crier son ras-le-bol.
Une centaine environ, à pas rythmés et en file, ces étudiants et élèves (certains étaient dans leurs kakis) en provenance du campus, scandant sur leur parcours «Fesci toujours», ont convergé vers le quai des bus contigu au Chu de Cocody. Une fois à cet endroit, leur leader prend la parole devant ses camarades. Il explique entre autres que la liberté syndicale est étouffée et les étudiants ne peuvent plus s’exprimer – du moins librement – nonobstant les difficiles conditions de vie et d’études qu’ils connaissent.
Selon lui, cette situation ne peut plus perdurer parce que les étudiants ne vont plus l’admettre. A cet effet, il a annoncé à ses camarades que des actions vont être menées dans les prochains jours dans le but, pour la communauté estudiantine, de se faire entendre. Cette manifestation s’est déroulée de manière pacifique, dans le calme et n’a eu aucune incidence sur les cours qui se sont poursuivis normalement.
C’est finalement la brève pluie qui est tombée autour de 15 heures qui a dispersé les meneurs. Tout le temps de cette protestation, le commissaire du 8ème arrondissement et plusieurs de ses hommes étaient sur le terrain, veillant au grain. Ils se sont éclipsés peu avant la fin, quand ils se sont rendus compte cette manifestement se déroulait sans heurts. Il faut rappeler que les étudiants ont déjà plusieurs fois manifesté pour se plaindre de leurs conditions d’études sur les campus, notamment celui de Cocody. Malgré les 110 milliards francs Cfa que le pouvoir actuel a
injectés dans la réhabilitation des universités publiques, rien n’a visiblement été réglée dans le fond. Les problèmes de micros, de toilettes, de salles de TD, d’amphithéâtres et de tables-bancs, de chambres (Affi N’Guessan avait révélé lors de sa conférence de presse la semaine dernière que 10 cités universitaires sur 13 servent toujours de dortoirs aux Frci) et autres sont régulièrement dénoncés par les étudiants. En dehors de la peinture des bâtiments, cette réhabilitation pacotille n’a rien réglé de fondamental.

Par Anderson Diedri