Deux voyages privés express en France: Ouattara a quoi même ?

Par Notre Voie - Deux voyages privés express en France Ouattara a quoi même ?

On a beaucoup spéculé sur la propension d’Alassane Ouattara à voyager. On est allé jusqu’à l’affubler du pseudonyme Magellan. Pourtant, le dernier voyage qu’il vient d’effectuer presqu’en catimini ne manque pas d’alimenter la rumeur.

« Ouattara a quoi même ? » . Empruntons cette interrogation à l’argot ivoirien qui en pareille circonstance s'interroge: Qu’est-ce qui justifie ces voyages privés incessants et réguliers d’Alassane Dramane Ouattara en France ? Le chef de l’Etat est-il malade comme le soutient la rumeur ? De quoi souffre-t-il ? Le dimanche 2 février 2014, M. Ouattara s’est encore envolé pour la France. Seulement deux semaines (du 12 au 19 janvier dernier) après un précédent séjour qui s’est déroulé presque dans les mêmes conditions. C’est-àdire dans l’opacité la plus totale. Selon un très bref communiqué de la présidence de la république, il s’agit d’un séjour privé. Comme le précédent d’ailleurs. Un Conseiller d’Alassane Ouattara joint hier au téléphone par Notre Voie estime que ce sont des séjours privés normaux. Le chef de l’Etat se porte bien. Il n’y apas de souci à se faire ». Officiellement, la présidence de la république reste donc muette sur les raisons de ces bien curieuses visites privées du chef de l’Etat dans l’hexagone. Idem pour le porte-parolat du gouvernement. Selon l’assistante du ministre Koné Bruno, son patron était absent hier.Une agence de presse étrangère, APA, a révélé dans une dépêche datée du 13 janvier 2014 que le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Dramane Ouattara, interrogé sur ses voyages privés incessants en France, a répondu qu’ il faut de temps en temps avoir des plages de repos ». Si effectivement, ce sont des moments de repos, pourquoi les différents communiqués émanant de la présidence de la république ne le soulignent pas tout simplement « Le candidat à la Présidence de la République doit présenter un état complet de bien-être physique et mental dûment constaté par un collège de trois médecins désignés par le Conseil constitutionnel sur une liste proposée par le Conseil de l’Ordre des Médecins », précise l’article 35 de la constitution traitant des questions d’éligibilité. Pour l’élection de 2010, cette exigence constitutionnelle a été ignorée au profit d’arrangements politiques. C’est un droit pour le peuple de savoir comment se portent ceux qui le dirigent. En premier lieu, le chef de l’Etat. Lorsqu’il était au pouvoir, Laurent Gbagbo a mis fin à une certaine rumeur sur son état de santé en révélant à l’aéroport Félix Houphouët- Boigny, de retour d’un séjour privé au Maroc, qu’il était allé subir des soins dentaires. Cette vérité avait stoppé net les racontars. En Afrique, le chef de l’Etat dont l’état de santé fait l’actualité est le président algérien, Abdelaziz Bouteflika. Fait notable, la présidence de la république d’Algérie a communiqué sur l’état de santé du dirigeant. Sans langue de bois, elle a révélé qu’il est allé se faire soigner en France. On saura même qu’il a été traité à l’hôpital Val-De-Grâce à Paris et qu’il a été victime d’un accident vasculaire-cardiaque (AVC). Un chef de l’Etat est un être humain et peut donc tomber malade. Il n’y a pas de honte à dire que le chef de l’Etat est malade, si c’est le cas. Les absences inexpliquées d’Alassane Ouattara à l’ouverture du Forum Investir en Côte d’Ivoire (ICI) et au dernier sommet de l’Union africaine (UA), avaient suscité des interrogations. Qui avaient été ensuite renforcées par la programmation en sa résidence de la Riviera- Golf de certaines de ses audiences de la semaine dernière. Même si celles-ci ont été relocalisées, à la dernière minute, au palais présidentiel au Plateau (Abidjan), le doute était devenu persistant dans les esprits.

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