Débats et opinions : Pourquoi le FPI et tous les patriotes doivent revoir leur stratégie face à la dictature de Ouattara

Par Correspondance particulière - Pourquoi le FPI et tous les patriotes doivent revoir leur stratégie face à la dictature de Ouattara.

Depuis la déportation du président Gbagbo a la Haye, la majorité écrasante des populations ivoiriennes ne cessent de réclamer la libération de ce dernier. Dans cet esprit, la diaspora a pris le problème à bras le corps pour soit organiser des manifestations publiques, soit contacter des autorités politiques ou morales aux USA, au Canada, en Europe, et ailleurs dans le monde.

Des manifs ont même été organisées plusieurs fois à la Haye sans résultat palpable sur l'objectif final qui est de voir Gbagbo libre.

Pendant ce temps, Soro, Allassane et leurs hommes de main ( les COM'ZONES) dorment bien à Abidjan, sans être inquiétés.

Ils se sentent tellement à l'aise que Soro et Ouattara se sont payés la tête des ivoiriens en général, et des Beté en particulier, en allant narguer les parents de Gbagbo et Blé Goudé pour ensuite transférer Blé Goudé à La Haye, après l'avoir torturé.

Il convient de rappeler ici que pendant qu'on se focalisait sur la libération de Gbagbo à la Haye, le régime de Ouattara se donnait la liberté d'aller exterminer des centaines de GUERé et WOBé au camp de Nahibly, au vu et au su de l'ONUCI, de toutes les ONG, et de toutes les ambassades présentes en Côte d'Ivoire. Avant, pendant, et après l'extermination des Wê, les enlèvements, lesdisparitions d'opposants, et la substitution des populations étaient à leur comble.

POURQUOI? Eh bien parce que Ouattara et sa bande se réjouissent qu'on marche à Washington, à la Haye, ou à Paris, loin d'Abidjan où ils sablent leur champagne chaque fois qu'ils tuent.
Ils rient aussi parce que les manifestations des Ivoiriens en Europe, au Canada, et aux USA ne véhiculent pas un message clair et ciblé, qui demande purement et simplement le départ de Soro, Ouattara, et Compaoré comme condition sine qua non pour le retour de la paix en Côte d'Ivoire et dans la sous-région.

Ouattara et sa clique de criminels se réjouissent parce qu'en se focalisant sur la libération de Gbagbo, les patriotes tombent dans le piégé de la mafia internationale qui se réfugie derrière la CPI.

Un petit rappel: en 1989-1990 quand après l'échec du Plan Koumoué Koffi, la rue demandait le départ d'Houphouët et une conférence nationale, le FPI s'est cru malin et a donné une mi-temps au PDCI en demandant plutôt la démission du gouvernement, une demande qui ne mettait pas directement en danger le fauteuil d'Houphouët. C'est dans cette période d'hésitation et de mots d'ordre flous de l'opposition qu'est apparu Allassane Ouattara.
Or si Houphouët avait été acculé jusqu'au point de voir son fauteuil vaciller, il aurait (peut-être nommé) soit un leader d'opposition à la primature, soit un ivoirien dont le passé ne serait pas un sac à problèmes comme celui de Ouattara. Bref, pas de polémique.

Revenons à l'actualité, pour dire que vu la situation actuelle, la stratégie la plus adaptée face à ce régime arrogant et sanguinaire devrait être la suivante :

1. Parler d'une seule voix et demander une seule chose. La démission de Ouattara et Soro. Dans cette optique, Affi ne devrait même plus reprendre les négociations ou prêcher le pardon au cours de ses tournées. Si des ambassadeurs font pressions sur lui, qu'il leur demande où ils étaient quand le régime brulait vifs des centaines d'ivoiriens à Nahibly, où étaient-ils quand la bande à Ouattara et Soro assassinait son ex-garde du corps et sa femme après avoir assassiné.

2. La mise en place d'un gouvernement neutre de transition.

3. Le démantèlement des FRCI. Cette soldatesque n'est rien d'autre qu'une milice tribale coupable de crimes contre l'humanité.

4. Le départ de l'armée française, de l'Onuci et des forces de la CEDEAO.

5. Seul le gouvernement de transition doit être habilité à organiser les futures élections présidentielles après avoir organisé le retour des réfugiés et le recensement des populations.

6. Le départ de Blaise Compaoré car c'est la pierre
angulaire de toutes ces rebellions en Afrique de l'Ouest.

7. Les sites internet et journaux proches du FPI doivent arrêter de faire croire que la CPI a réclamé Blé Goudé pour ensuite réclamer Soro. Cette manière de raisonner est une simple insulte au bon sens car la CPI n'a pas besoin d'embastiller Gbagbo, Simone et Blé Goudé avant de réclamer SORO. Cette CPI est une complice active des crimes commis par le régime pour s'être mise au service d'une république bananière.

Question: la mise à l'écart de Soro, Ouattara, et Compaoré, règle-t-elle le problème de Gbagbo et celui des autres détenus politiques?

La réponse va de soi quand on sait que Gbagbo a été simplement kidnappé sur ordre de la France pour le compte du régime
Soro-Ouattara.

Mack javel
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