Débats et Opinions : Le serpent va se mordre la queue, par Océane Yacé

Par Correspondance particulière - Le serpent va se mordre la queue, par Océane Yacé.

Jupiter rend fous ceux qu’il veut perdre. A l’allure où vont les évènements qui meublent l’actualité socio-politique ivoirienne, l’on est en droit de penser qu’Alassane Dramane Ouattara devient fou au fur et à mesure que se rapproche l’échéance électorale de 2015. Sentant venir la fin inéluctable de son règne satanique, lâché par ses amis de la communauté internationale, soumis à diverses pressions de toutes sortes, pris de panique devant l’échec retentissant du RGPH, ulcéré par la grandiose réussite de la 14ème édition de la Fête de la Liberté à Bongouanou, le despote sanguinaire d’Abidjan semble désormais aux abois.

Et même si une confidence reprise par le quotidien Notre Voie en son

n°4708 du mardi 6 mai 2014 nous révèle que les occidentaux qui tiennent Laurent Gbagbo en otage à la Haye et qui maintenant semblent l’accuser non plus de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre mais d’avoir raccroché Barack Obama au nez pendant les bombardements français, se disposent à le libérer d’ici peu à la seule condition qu’il ne soit pas candidat à la prochaine élection présidentielle en Côte D’Ivoire, Alassane Dramane Ouattara est conscient qu’il aura très certainement en face de lui un adversaire de taille en la personne de Pascal Affi N’Guessan, le président du FPI.

Ceci survient surtout au moment où tout indique que le PDCI, le très imprévisible allié et complice du RDR, semble se préparer à choisir son propre candidat pour 2015 malgré la position très ambigüe de son vieux président Henri Konan Bédié. Devant un tel avenir marqué par une grande incertitude et la confusion, tous les actes que pose désormais l’homme à la sciatique émergente sont les manifestations extérieures d’une angoisse profonde et d’un état psychopathologique qui minent un subconscient embrumé et tourmenté.

Malgré donc ses menaces et ses gesticulations désordonnées, la panique s’est réellement emparée du régime balafré et boiteux qui écume notre pays. Depuis trois longues années cependant, le président Laurent Gbagbo se trouve embastillé à la Haye pour des crimes qu’il n’a jamais commis. Alassane Dramane Ouattara ne dort pourtant que d’un seul oeil, craignant jusqu’à sa propre ombre et voyant des complots partout à chaque coin des rues d’Abidjan. Si le FPI reste conscient que la libération de notre pays est étroitement liée au départ et à la mise hors d’état de nuire du tyran, le parti sait aussi que rien au monde ne l’emmènera à entreprendre des initiatives de violence qui iraient contre les valeurs qu’il défend et sur lesquelles il est bâti.

D’où est donc sortie cette idée saugrenue de convoquer Affi et ses camarades à la brigade de recherches pour les auditionner pendant près de 10 heures d’horloge sur de prétendus troubles à l’ordre public alors que tout le monde sait que le parti fondé par Laurent Gbagbo qui a pour ambition de fonder un état démocratique et moderne est très respectueux des lois de la République? A voir la célérité avec laquelle les injonctions du gouvernement ont été mises à exécution, à regarder l’impressionnant dispositif policier déployé le jeudi 8 mai 2014 au plateau face à une menace imaginaire, à voir les FRCI de Dramane Ouattara armés jusqu’aux dents, bander et exhiber leurs muscles devant des militants du FPI venus manifester pacifiquement pour soutenir leur président et les membres de la direction de leur parti, l’on se rend compte que Dramane Ouattara sombre progressivement dans l’hystérie et la démence qui creuseront bientôt sa tombe.

Des dérapages encore plus graves restent cependant à craindre au bord de la lagune ébrié quand l’on sait que la justice internationale qui continuait jusqu’à une date très récente de se fourvoyer et d’accumuler des erreurs historiques d’appréciation dans le traitement de l’affaire Le procureur contre Laurent Gbagbo aurait enfin pris conscience de la vacuité du dossier d’accusation et des grossiers montages opérés par Dame Fatou Bensouda et le régime perfide et manipulateur d’Abidjan.

Bien que ceci ne soit pas encore véritablement à l’ordre du jour, la CPI semblerait lorgner désormais vers les vrais criminels comme Dramane Ouattara, Guillaume Soro et leur clique d’assassins, de violeurs et de voleurs invétérés. Ces vampires qui continuent de danser leur goumé sanguinaire en Côte D’Ivoire savent que les autorités de la CPI se préparent activement à les recevoir et à les entendre sur leurs rôles et leurs actes dans la crise ivoirienne depuis 2002.

Si avec ou sans raison certains Ivoiriens ont parfois sévèrement critiqué hier la gouvernance des Refondateurs, c’est toute la population ivoirienne qui aujourd’hui souffre des errements d’un régime tyrannique, machiavélique et chaotique dirigé par un sinistre mossi imposé à la Côte D’Ivoire par l’imposture et les armes. Il va sans dire que la stratégie de constante crispation, de reniement de la démocratie et de démolition de la nation utilisée par Dramane Ouattara depuis l’opposition jusqu’aujourd’hui va continuer de sévir et d’empirer les choses.

Cependant, au moment où grâce au leadership éclairé du président Pascal Affi N’Guessan, le FPI a réussi à se redresser résolument et à remonter la pente, au moment où des signes annonciateurs de la délivrance nationale très prochaine sont de plus en plus manifestes, il s’agit cependant de savoir raison garder, de ne pas céder aux provocations d’où qu’elles viennent et de continuer à marcher vers la victoire qui marche vers nous. Le serpent venimeux finit parfois par mourir de son propre venin. Alassane Dramane Ouattara est sur la voie.

Une contribution par Océane Yacé,
Politologue, Monaco.

oyace84@gmail.com