Débats et Opinions: Le match ball d'Affi fait rage

Par Moac Inter - NOUS, ON L’AIME, NOTRE CONSTITUTION ! LE SAIS-TU ? PAR CI YAKO.

La réalité et la vérité te rattraperont toujours.
Celui qui t’a rendu candidat EXCEPTIONNEL pour avoir la paix, en vertu des prérogatives que la Constitution lui donnait, n’est plus là. Comme un parfait ingrat, tu l’as «livré » à tes maîtres colons. Dans l’euphorie de ton usurpation « réussie », tu avais oublié que ta situation n’était pas un cas ordinaire. Tu as perdu de vue que tu as été « greffé » comme un ectoplasme sur le déroulement normal de l’histoire politique de ce pays. Et cela, grâce à la perfidie et aux armes de tes commanditaires occidentaux.

A cause de notre Constitution, des individus qui gravitaient autour de toi ont fomenté un coup d’Etat contre le Président Bédié le 24 décembre 1999, mais les choses ne se sont pas déroulées, à la fin, comme ils l'escomptaient: après des « embrouilles » en leur sein, le pouvoir n'a pas pu en définitive t'échoir. Il était prévu, dit-on, qu'ils modifient notre Constitution en ta faveur. Peine perdue pour toi.
Ce qui t’a rendu encore plus aigri, c’est que les ivoiriens plus déterminés que jamais ont confirmé, par voie de référendum, leur amour pour leur si belle Constitution. Ainsi, ils ont plébiscité cette « charmante dame » les 23 et 24 juillet 2000. Ils l’ont voté par référendum à 86, 53 %, et avec un taux de participation de 56 %. Qui dit mieux ? Peut-on être plus clair que ce message « démocratique » que les ivoiriens ont bien voulu te transmettre par voie de référendum ? Ce sera difficile.
Continuant dans ta logique belliqueuse et funeste, avec l’aide de tes sponsors occidentaux, tu as tenté à cause de notre Constitution, un coup d’Etat contre le Président Gbagbo dans la nuit du 18 au 19 septembre 2002. Devant l’échec de ce coup de force, toi et tes complices aviez transformé votre tentative en une rébellion sauvage et sanglante, défigurant ainsi notre si beau Pays.
Ayant désormais les armes à la main et au grand jour, tes complices et toi aviez mis les bouchées doubles pour violenter notre Constitution. D’un sommet à un autre, d’accords en accords, la mauvaise foi manifeste de tes acolytes que tu téléguidais n’a cessé de se révéler.

En définitive, soucieux de parvenir à la paix, cet homme providentiel qu’est le Président Gbagbo a usé des « pouvoirs » que cette Constitution lui donnait pour te permettre de te présenter EXCEPTIONNELLEMENT à l’élection présidentielle (article 48). Ça été dur pour lui, lui l’amoureux des lois et textes réglementaires en vigueur, de « forcer la main » ainsi à notre Constitution. Mais comme c’est un moyen qu’elle lui « offrait » elle-même, il l’a fait pour donner une chance à la paix. Mais qu’a-t-il récolté, le Président Gbagbo ? Méchanceté, cynisme et ingratitude, voici ce qu’il a récolté. Toi et tes maîtres colons français, vous l’avez « récompensé » en le prenant en otage à la Haye, en contradiction de toutes les règles élémentaires de Droit.

Aujourd’hui, voici que la Constitution des ivoiriens, que tu croyais avoir « terrassé », s’est redressée, debout devant toi, plus belle et revigorée que jamais, un sourire en coin. Bien sûr qu’elle est belle notre Constitution, elle qui nous dévoile, à travers ses différents articles, des individus aux desseins malveillants pour la Patrie, des personnages comme toi.
Que vas-tu faire aujourd’hui ? Prendre l’article 48 pour te rendre toi-même éligible ? Je ne sais pas s’il faut en rire si telle était ta pensée, mais en tout cas j’ai du mal à continuer à écrire ces lignes à cause du fou-rire qui me prend. Le ridicule sûrement te « tuerait ». Ou bien, là où tous les autres leaders politiques sont sereins et attendent tranquillement l’échéance électorale de 2015, toi tu vas tripatouiller notre Constitution pour te rendre éligible ? Et bien, contrairement à ce que tu crois, cette autre fuite en avant continuera de CONFIRMER QUE TU ES LE SEUL A AVOIR UN PROBLÈME avec la Constitution de notre Pays, alors même que tu es actuellement au pouvoir. Une situation unique au monde !

La Constitution d’un pays est sa boussole, le socle qui fonde et maintient le pacte républicain entre les fils et filles de ce pays. Tes maîtres qui t’ont imposé à la tête de ce pays le savent plus que quiconque: une Constitution, c’est sacré. C’est pourquoi ceux qui sont imprégnés de la philosophie du Président Laurent Gbagbo te disent,

« Avant toute chose, il faut que tu demandes à tes maîtres de libérer notre Président Gbagbo afin de réparer le sacrilège que vous avez commis en déportant un des plus valeureux fils de ce continent. Ensuite viens, asseyons-nous et discutons dans le cadre des Etats Généraux de la République (EGR) pour qu’on trouve ensemble une solution à ton problème d'inéligibilité, car toute la terre connaît ce problème que tu as. Si les armes et la guerre pouvaient te rendre éligible, on n’en parlerait même pas encore aujourd’hui. »

Une contribution par CI Yako