Débats et Opinions - Guiriéoulou démonte les mensonges de Bensouda: « Non Madame, Gbagbo n’est pas un tribaliste »

Par Notre Voie - Guiriéoulou démonte les mensonges de Bensouda.

Dans cette tribune très documentée, l’ex-ministre de l’Intérieur, Emile Guiriéoulou, contraint à l’exil au Ghana, depuis le 11 avril
2011, démontre par des preuves révélatrices que le président Laurent Gbagbo n’est pas un tribaliste. Contrairement aux allégations
de la procureure de la Cpi, Fatou Bensouda.

Dans le document amendé de notification des charges, madame la Procureure de la cour pénale internationale, tente à
tous les prix de trouver des défauts innés au Président Laurent
Gbagbo afin de justifier ses accusations. tout le long de ce document, une trame insidieuse
apparait de façon permanente : Laurent Gbagbo serait foncièrement
un tribaliste qui s’est toujours appuyé sur son ethnie, les Bétés, pour gouverner la côte
d’ivoire. dans l’application du « plan commun », il aurait procédé
à une restructuration de l’armée notamment pendant la
crise postélectorale en ne s’appuyant que sur les membres de son ethnie.
ainsi au point 144 du document amendé de notification des
charges, elle écrit : « depuis la crise de 2002, les fds étaient
marquées par des tensions interethniques sous-jacentes, liées à une « fibre tribale » imposée
par GBaGBo dans les fds. GBaGBo n’accordait une pleine
confiance qu’à des originaires de sa région et il entretenait à tout le moins une méfiance envers
certaines autres populations.
GBaGBo et son entourage immédiat ont alors
fondé les nominations, les promotions, comme les dotations
en matériel et armes sur des bases ethniques ».
au point 169, elle précise : « GBaGBo avait choisi des
hommes de confiance pour commander des unités clefs (notamment
le cecos, le dmir, la Gr, le Basa et le GeB). La plupart
de ces commandants était d’ethnies proches de celle de
GBaGBo, sinon du même village ».
Cette volonté de « tribaliser » la gestion de l’etat par Laurent
Gbagbo, transparait constamment dans les dits et les non-dits
de la Procureure.

A tItrE D’ExEMpLEs :
•Au point 7, elle omet volontairement de préciser que nadiana
Bamba est originaire du nord et de religion musulmane quand
elle dit « GBaGBo a deux épouses : il est marié légalement
à simone GBaGBo avec laquelle il s’est converti au christianisme
évangélique et il est marié traditionnellement à nadiana
BamBa », car cela contredirait sa thèse d’un Gbagbo
anti-musulmans et anti-nordistes.
•Point 11 : « Pendant les années 90, GBaGBo demande le
soutien des mouvements étudiants, notamment la fédération
estudiantine et scolaire de côte d'ivoire (« fesci »), dont l’un des secrétaires généraux est
Charles BLé Goudé, un Bété originaire du département de Gagnoa ».
La Procureure évite de noter que soro Guillaume, lui aussi
ancien secrétaire général de la Fesci, est originaire de la région
de ferkessédougou dont se réclame Alassane Ouattara.
Elle « ignore volontairement »
que parmi les principaux dirigeants de la fesci des années
90, outre soro Guillaume, plusieurs se retrouvent dans le
camp opposé à Laurent Gbagbo : Ahipeaud Martial (candidat
déclaré à la présidentielle prochaine après avoir flirté avec
Bamba Moriféré puis le général
Guéï), Blé Guirao (udPci), Karamoko
Yayoro (rdr), Doumbia Major (proche du défunt iB), etc.
•Point 32 : « le 7 février 2006, l’onu imposera des sanctions
individuelles contre BLé Goudé ». Pourquoi citer uniquement
Blé Goudé alors que ces sanctions individuelles concernaient également Eugène Djué, un Baoulé, et le chef rebelle Fofié Kouakou martin si ce
n’est pas une volonté manifeste de tronquer les faits en vue de manipuler l’opinion dans le but d’asseoir l’idée de « l’entourage
bété de Gbagbo» ?
Les réalités de la gouvernance du Président Laurent Gbagbo
démontrent pourtant que ces accusations de la Procureure de la
cpi sont inexactes car ne reposant sur aucun fait vérifiable en
côte d’ivoire. Durant les dix ans d’exercice du
pouvoir d’etat, le Président Laurent
Gbagbo a travaillé dans un esprit de rassemblement excluant
toute politique basée sur le tribalisme et le népotisme.
aucun fait vérifiable en Côte d’Ivoire ne peut démontrer que
Laurent Gbagbo s’est comporté
en tribaliste ni dans sa vie privée ni dans la gestion des affaires
publiques.
son ex-épouse avec laquelle il a eu son fils aîné michel est française.
simone Gbagbo, son épouse, n’est pas Bété mais de
l’ethnie abouré de la région de Grand-Bassam dans le sud de
la côte d’ivoire. il a contracté un mariage traditionnel avec nadiana Bamba, une malinké, originaire
de la région de touba au
nord du pays et qui est de confession musulmane.
au contraire de ce qu’affirme la Procureure de la cPi, le Président
Laurent Gbagbo a ouvert ses différents gouvernements à des personnalités venant de
toutes les régions du pays, et qui
ne sont pas toutes membres de son parti, le fPi, depuis son accession
à la magistrature suprême
de la côte d’ivoire en 2000 jusqu’à son renversement
le 11 avril 2011. En outre, sous sa gouvernance,
les nominations dans les administrations
de l’etat ne sont pas sous-tendues par des considérations
ethniques. c’est pour
réaffirmer cette conviction que le 19 février 2012, à l’audience
de confirmation des charges, le Président Laurent Gbagbo
s’était déjà insurgé contre ces
affirmations de la Procureure de la cPi, en déclarant face à la
présidente de la chambre préliminaire 1 : « madame, moi, je ne
gouverne pas avec ma famille ».
en présentant les faits de gestion
du Président Laurent
Gbagbo, au regard des allégations
émanant de la Procureure
de la cPi (supra), nous entendons
démontrer par des faits vérifiables, que celui-ci s’est
toujours comporté en un véritable
républicain et non un tribaliste.
I- au NIVEau DEs INstItutIoNs
DE La rEpuBLIQuE
il faut rappeler que la côte
d’ivoire compte plus de 60 ethnies
reparties en cinq grands
groupes :
1.Les akans : Baoulé, agni,
attié, abouré, ebrié, abbey, adjoukrou,
etc.
2.Les Krous : Bété, Wê (Guéré),
dida, Kroumen, Godié, néyo,
Bakoué, etc.
3.Les Gurs ou voltaïques : sénoufo,
tagbana, djmini, Lobi,
Koulango, etc.
4.Les mandés du nord : malinké
(dioula)
5.Les mandés du sud : Yacouba,
Gouro, toura, etc.
sous la présidence de Laurent
Gbagbo, aucun président d’institution
n’est Bété. même en prenant
en compte les ethnies du
groupe Krou auquel appartiennent
les Bétés, il n’y a eu que
monsieur Paul Yao n’dré qui est
de l’ethnie dida. Par contre, on
a enregistré quatre originaires
du nord sur huit présidents d’institutions.
en outre, seulement
trois de ces présidents d’institution
sont politiquement proches
de Laurent Gbagbo.
sous alassane ouattara, on
compte également quatre nordistes
sur huit présidents d’institution
pour un Bété mais tous les
huit présidents d’institutions sont
tous des personnalités de son
groupement politique, le rhdP.

II – au NIVEau Du
GouVErNEMENt
aucun des cinq Premiers ministres
ayant servi sous Laurent
Gbagbo n’est Bété ni du centreouest,
sa région d’origine:
Pour les membres du gouvernement,
nous avons choisi de retenir
trois gouvernements en
raison des périodes où ils ont
été formés qui nous paraissent
être des moments importants
dans l’histoire récente de la côte
d’ivoire.
Gouvernement du 05 août 2002,
formé peu avant que la rébellion
n’éclate et qui comprenait 36 ministres
issus du fPi (21), du
Pdci (8), du rdr (4), du Pit (2)
et de l’udPci (1) soit 15 ministres
de l’opposition de l’époque.
dans ce gouvernement, il y avait
six ministres Bétés dont 4 du
fPi, 1 du Pit (mme Wodié) et 1
rdr (Gnohité roger). Les autres
les ministres appartenant à
des ethnies proches étaient au
nombre 5 soit au total 11 ministres
sur 36.
Gouvernement du 23 février
2010 (en fonction au moment de
l’élection présidentielle) avec 28
membres issus du fPi (8), des
forces nouvelles (6), du Pdci
(5), du rdr (4), de l’udPci (1),
du Pit (1), de l’udcY (1), de
l’urd (1) et du mfa (1) soit 18
ministres du camp ouattara
contre 10 ministres pro-
Gbagbo :
ce gouvernement de 28 membresne
comprenait que deux
Bétés (Bohoun Bouabré et désiré
tagro). Les ministres appartenant
à des ethnies proches de
celle de Laurent Gbagbo étaient
au nombre de 3 dont 1 du fPi
(emile Guiriéoulou, Wê) et 2 du
rhdP à savoir dagobert Banzio
du Pdci (Wê) et houga Bi
Gooré du rdr (Gouro).
Gouvernement du 6 décembre
2010 dit gouvernement aké
N’Gbo avec 34 membres : FpI
(17), rpp (2), urD (1), pIt (1),
société civile (4) et divers
LMp (9).
sur les 34 membres du gouvernement
aké n’Gbo, il y avait 4
Bétés (alcide djédjé, désiré
dalo, charles Blé Goudé et joseph
Kata Kéké), 4 didas et 3
Wês soit 11 ministres appartenant
à la même ethnie que Laurent
Gbagbo ou à des ethnies
proches.
en comparaison, comment se
présente la situation avec le
gouvernement actuel, le gouvernement
duncan, qui comprend
35 ministres issus du rdr (23),
du Pdci (8), de l’udPci (1), de
l’uPci (1), autres (2) ?
dans ce gouvernement, les ministres
appartenant à la même
ethnie que monsieur alassane
ouattara ou à des ethnies
proches sont au nombre de 17
sur 35.il est bon de souligner
que ces 17 ministres nordistes
sont tous issus du rdr sur les
23 ministres que compte ce parti
au sein du gouvernement.

III – DaNs LEs FaNCI
Les forces armées nationales
de côte d’ivoire (fanci) comprennent
les forces terrestres,
les forces aériennes et la marine
nationale. L’effectif des fanci
est constitué pour l’essentiel par
les forces terrestres.
L’organigramme des fanci n’a
pas subi de changement majeur
durant la crise postélectorale. Le
seul changement intervenu est
la création en janvier 2011, d’un
commandement des opérations
du district d’abidjan, pour coordonner
les actions de terrain du
système de défense de la ville

Les promotions intervenues en
août 2010 ne sont nullement
destinées à obtenir un quelconque
soutien des promus au
président Laurent Gbagbo. elles
ont été faites sans tenir compte
de l’origine ethnique ou régionale
des concernés.
ainsi, le même jour où les généraux
de division Philippe mangou
(sud) et edouard Kassaraté
(sud-ouest), aujourd’hui nommés
ambassadeurs l’un au
Gabon et l’autre au sénégal, ont
avancé dans le grade de général
de corps d’armée et le général
de brigade Guiai Bi Poin
(centre-ouest) dans celui de général
de division, le colonelmajor
touré sékou, originaire
du nord et actuel chef d’étatmajor
général adjoint des frci
chargé des opérations, a été
promu général de brigade.
mieux, les deux chefs de l’armée
rebelle des fafn, le colonel
soumaïla Bakayoko, actuel chef
d’état-major général des frci et
le colonel Gueu michel ont été
promus, ce même jour, au grade
de général de brigade par le président
Laurent Gbagbo par souci
de réconciliation dans l’esprit
des accords politiques de ouagadougou.
notons que, depuis
avril 2011, soumaïla Bakayoko
a été successivement promu général
de division puis général de
corps d’armée par alassane
ouattara.
sous Laurent Gbagbo, les nominations
et promotions n’ont obéi
qu’aux seules règles en vigueur
dans l’armée ivoirienne depuis
sa création et non à des critères
tribaux.

Au NIVEau DEs ForCEs
tErrEstrEs Et Du CaBINEt
Du MINIstrE DE La DEFENsE
de 2000à 2002, sur 15 chefs de
corps en fonction dans les
forces terrestres y compris le
comter et dans les unités valant
corps rattachées au cabinet du
ministre de la défense, on dénombrait
4 officiers appartenant
à des ethnies proches de Laurent
Gbagbo à savoir 1 Wê, 2
Bétés et 1 Gouro contre 5 officiers
nordistes.il faut noter que
toutes les écoles chargées de la
formation des militaires ivoiriens
(officiers comme sous-officiers)
étaient dirigées par des officiers
ressortissants du nord.
de 2008 au 11 avril 2011, c’està-
dire la période pré et postélectorale,
sur 14 chefs de corps en
fonction dans les forces terrestres
y compris le comter et dans
les unités valant corps rattachées
au cabinet du ministre de
la défense, il n’y avait qu’un dida
(colonel dadi du Basa) comme
étant proche au plan ethnique
de Laurent Gbagbo et on n’y
comptait aucun Bété. Par
contre, il y avait 6 officiers originaires
du nord.
Comme on peut le constater,
durant toute la durée de sa présence
au pouvoir, Laurent
Gbagbo n’a nommé aucun Bété
ni à la tête de l’armée, ni des
forces terrestres qui en constituent
l’essentiel de la puissance
de combat. il en est d’ailleurs de
même pour la gendarmerie et la
police.
Au NIVEau DEs autrEs
ForCEs : MarINE NatIo-
NaLE Et ForCEs aErIENNEs
sur les 10 responsables qui dirigeaient
ces deux forces, il n’y
avait que 2 Bétés à savoir le général
vagba faussignaux, commandant
de la marine nationale
et Tapié Zaïbo qui était à la tête
de la base navale d’adiaké.
au niveau de La Garde re-
PuBLicaine (Gr)
La Garde républicaine a été
créée par feu le Président félix
houphouët-Boigny en 1990, à
l’occasion du retour de la côte
d’ivoire au multipartisme. elle a
fondu en son sein « la Garde
Présidentielle » et « la milice du
Pdci-rda » qui était, à
l’époque du parti unique, une
composante de l’armée nationale.
commandant de la Gr : Général
Dogbo Blé Brunot : bété, centre-
ouest
Commandant adjoint : colonel
Aby, Mbato, sud
•Groupement treichville : lieutenant-
colonel Kouao Amichia,
nzima, sud
•Groupement Yamoussoukro :
commandant tapeco, Bété,
centre-ouest
•compagnie Plateau : commandant
sidibé samba, dioula, nord
•unité Blindés cocody : commandant
Kouamé Bi, gouro,
centre-ouest
comme on peut le constater par
son commandement, la garde
républicaine n’était donc pas
une garde prétorienne à la solde
du Président Laurent Gbagbo,
composée uniquement ni même
majoritairement de Bétés. a
preuve, son commandant actuel,
Kouao amichia, était le
commandant du groupement de
treichville et sidibé samba qui
dirige actuellement le groupement
de Yamoussoukro était le
chef de la compagnie du Plateau
en charge de la protection
du Palais présidentiel.
au NIVEau DE La sECurItE
Du prEsIDENt DE La rEpu-
BLIQuE
•chef d’etat major particulier :
général touvoly bi Zogbo,
gouro, centre-ouest
•commandant GsPr : colonel
ahouman Brouha nathanael,
dida, sud
•commandant adjoint GsPr :
commissaire mounet denis,
attié, sud
•aide de camp du Pr : commandant
dua Kobenan, abron, est
a titre de comparaison, nous
nous intéresserons dans les
lignes qui suivent à la situation
sous la gouvernance de monsieur
alassane dramane ouattara.

IV – DaNs LEs FrCI
Les frci ou forces républicaines
de côte d’ivoire ont été
créées par alassane ouattara
par la transformation des rebelles
de Guillaume soro en
forces armées officielles du
pays :
•chef d’etat major Général
(cemG): général soumaïla Bakayoko,
dioula, nord
•cemG adjoint chargé des opérations:
général touré sékou,
dioula, nord
•cemG adjoint chargé du soutien:
général détoh Létoh firmin,
wan, centre
au NIVEau DEs ForCEs
tErrEstrEs Et Du CaBINEt
Du MINIstrE DE La DEFENsE
depuis le 11 avril 2011, date de
la prise de pouvoir d’alassane
ouattara, sur 17 chefs de corps
en fonction dans les forces terrestres,
y compris le comter, et
dans les unités valant corps rattachées
au cabinet du ministre
de la défense, il y a 15 nordistes.
au NIVEau DEs autrEs
ForCEs :
MarINE NatIoNaLE Et
ForCEs aErIENNEs
sur les 11 responsables nommés
à la tête ces deux forces et
de leurs unités, il y a 5 ressortissants
du nord dont le général
djakaridja Konaté, commandant
de la marine nationale.
au niveau de La Garde re-
PuBLicaine
commandant de la Gr : Kouao
amichia, sud
commandant adjoint : issiaka
ouattara dit Wattao (chef de
guerre de soro Guillaume, rébellion),
nord
•Groupement treichville : fofana
mamadou, nord
•Groupement Yamoussoukro :
sidibé samba, nord
•compagnie Plateau : Yéo, nord
a l’exception de Kouao amichia,
commandant nominal, tous les
autres responsables sont des
nordistes. de plus, tout le
monde sait en côte d’ivoire que
le véritable « patron » de la Gr
c’est issiaka ouattara dit Wattao.
d’ailleurs, cette pratique qui
consiste à doubler les responsables
des unités par des anciens
chefs de la rébellion est quasi
générale au sein des frci. a
titre d’exemples :
• traoré Gaoussou dit
jah Gao est le commandant en
second du BcP
•chérif ousmane est le commandant
en second du GsPr
(Groupe de sécurité du Président
de la république)
•Koné Zakaria, commandant en
second des forces spéciales.
•etc.
Au NIVEau DE La sECurItE
Du prEsIDENt DE La rEpu-
BLIQuE
•chef d’etat major particulier :
général diomandé vagondo,
Yacouba, ouest, qui a succédé
au général Gueu michel (ex chef
rebelle), yacouba, ouest
•commandant GsPr : diarrassouba
Bakary, malinké, nord
•commandant adjoint GsPr :
chérif ousmane (ex chef
rebelle), malinké, nord
•aide de camp du Président de
la république : akéssé jean-michel,
agni, est
v –dans La Gendarmerie
sous le Président Laurent
Gbagbo on comptait 10 responsables
sur 32 qui sont membres
d’ethnies proches de lui dont 4
Bétés. il y avait également 9 ressortissants
du nord.
avec le régime ouattara, on enregistre
14 ressortissants du
nord contre zéro venant des ethnies
proches de Laurent
Gbagbo.

VI- DaNs La poLICE
NatIoNaLE
La Police nationale sous Laurent
Gbagbo, entre 2007 et 2011,
comptait 18 responsables d’ethnies
proches de Laurent
Gbagbo (6 Bétés, 5 Wês, 4 Gouros,
2 didas, 1 Kroumen) sur 39.
avec alassane ouattara, sur 37
responsables de la Police nationale,
nous enregistrons 22 responsables
originaires du nord
sur les 37.

CoNCLusIoN
Plus que des discours, nous
avons voulu montrer la réalité
des faits dans la gestion des affaires
de l’etat par le Président
Laurent Gbagbo, en rapport
avec la question du tribalisme. il
faut d’ailleurs noter que Laurent
Gbagbo, dans nombre de ses
discours et prises de position
publiques a toujours condamné
cette pratique et surtout en politique,
affirmant que « nul ne peut
et ne doit s’appuyer sur sa seule
ethnie pour arriver au pouvoir en
côte d’ivoire ». il a concrétisé sa
volonté constante d’une gestion
républicaine et démocratique en
soumettant en 2008 à l’assemblée
nationale, qui l’a adopté à
l’unanimité, un projet de loi portant
« répression du racisme, de
la xénophobie, du tribalisme et
des discriminations raciales et
religieuses » (loi 2008-222 du 4
août 2008).
Le plus grand hommage qui
peut être rendu à Laurent
Gbagbo en matière de rassemblement
et de lutte contre le tribalisme,
c’est celui du peuple
ivoirien qui l’a élu deux fois en
2000 et en 2010.
a propos de l’élection présidentielle
de 2000, nous voulons relever
et dénoncer les
insinuations malveillantes de la
Procureure de la cpi. en effet,
elle affirme au point 14 du document
amendé de notification des
charges « en octobre 2000,
GBaGBo devient président au
terme d’une élection au cours de
laquelle le conseil constitutionnel
a disqualifié 14 des 19 candidats,
dont henri Konan Bédié
et alassane ouattara ». La
Procureure tente, ici, de faire
croire à une collusion entre le
Président Laurent Gbagbo et
l’institution ayant « disqualifié »
les 14 candidats, en l’occurrence
la cour suprême (et non
le conseil constitutionnel qui
n’existait pas à ce moment-là) et
que ces « disqualifications »
étaient arbitraires.
il est aussi bon de noter que
s’agissant d’henri Konan Bédié,
il avait été « disqualifié » par le
Pdci-rda, son propre parti politique,
puisque battu aux primaires
organisées à l’effet de
désigner son candidat.La personnalité
élue et investieau
cours d’une convention comme
candidat du Pdci-rda était
l’ancien ministre de l’intérieur
emile constant Bombet. malgré
cette défaite aux primaires,
signe de désaveu, monsieur
henri Konan Bédié avait quand
même déposé sa candidature
en tant que candidat indépendant.
cela était bon à savoir.
Pour les élections de 2010, la
Procureure écrit au point 41
« aux résultats du premier tour
(GBaGBo 38,04%, ouattara
32,07%, Bédié 25,24%), aucun
candidat n’a reçu la majorité absolue
; GBaGBo et ouattara
sont passés au second tour. Le
7 novembre 2010, Bédié a annoncé
son soutien à ouattara,
qui est devenu le
candidat du rhdP au second
tour. GBaGBo avait le soutien
de « La majorité Présidentielle »
(« LmP »), une alliance entre
son front Populaire ivoirien («
fPi ») et d’autres partis politiques,
mais ouattara, fort de
l’appui du Pdci et des autres
partis politiques du rhdP, devenait
le favori pour gagner l’élection
». cette affirmation
proclamant qu’alassane ouattara
«devenait le favori pour gagner
l’élection », qui démontre le
parti-pris politique de la Procureure,
est contredite par les
nombreux sondages qui donnaient
tous Laurent Gbagbo
vainqueur au deuxième tour
quel que soit l’adversaire en
face de lui (ouattara ou Bédié).
Les résultats du 1er tour de
l’élection présidentielle de 2010
situent sur le caractère national
et pluriethnique de l’électorat de
Laurent Gbagbo par rapport à
ses principaux adversaires que
sont alassane ouattara et henri
Konan Bédié. en effet, alors
qu’alassane ouattara n’arrive
en tête que dans les régions du
nord dont il se réclame et
qu’henri Konan Bédié ne l’emporte
qu’en pays baoulé, Laurent
Gbagbo ratisse largeà l’est,
à l’ouest et au sud, l’emportant
dans 11 régions sur 19 comme
l’illustre si bien la carte ci-jointe.
même la percée de Konan
Bédié dans le Bas-sassandra,
au sud-ouest du pays, n’est due
qu’à la présence d’une très forte
colonie baoulé (centre) dans
cette région où dans certains départements,
la communauté
baoulé est plus nombreuse que
les autochtones.
si donc Laurent Gbagbo est un
tribaliste notoire, qui n’a gouverné
qu’avec les seuls Bétés
pendant 10 ans, comment expliquer
qu’il emporte l’adhésion
des ces nombreuses autres ethnies
ivoiriennes? a contrario
pourquoi ouattara et Bédié ne
sont soutenus que par les ressortissants
de leurs régions respective?

Au vu et en raison de tout ce qui
précède, nous affirmons que
Laurent Gbagbo, qui bénéficie
du soutien et de l’estime de la
majorité des groupes sociologiques
de la Côte d’Ivoire,
constitue la clé de voûte de la
réconciliation dans ce pays. il
faut donc libérer le Président
Laurent Gbagbo si tant est qu’on
aspire à une véritable réconciliation
de la nation ivoirienne.

Emile Guirieoulou

Ancien Ministre du Président Laurent Gbagbo