Débats et opinions – Foncier rural: L’histoire se répète, par Me Gervais Teti

Par Correspondance particulière - Foncier rural. L’histoire se répète, par Me Gervais Teti.

Le Sénateur (PS) de la Seine-Saint-Denis Claude Dilain, entouré de Me Gervais Teti et de Christian Vabé, au Palais du Luxembourg, siège Sénat français.

Après réflexion, je m'aperçois que l'histoire se répète sous nos yeux.
En effet, sous l'impulsion de FPI dans les années 90, une loi avait été votée, la loi BOGA Doudou sur le foncier rural.
Cette loi permettait aux autochtones de régulariser leur droit de propriété sur les portions de terre qu'ils ont hérité de leur parents
et les allogènes n'avaient que le droit de louer les parcelles qu'ils occupaient, ceux-ci subvenaient à leurs besoins et vivaient heureux et en bonne intelligence avec leur bailleur.
Il se trouve que cette loi a gêné beaucoup d'intérêts, en particulier les multinationales françaises et américaines, voilà la raison fondamental de l'enfermement du Président GBAGBO loin de la Patrie, à la Haye. Ainsi, le champ étant libre, le drame peut commencer, c'est la déportation du peuple Burkinabè, hommes femmes et enfants dans les plantations de ces multinationales où ils sont réduits en esclavage comme hier, le peuple africain l'avait été dans les plantations de canne à sucre en Amérique.
On a beau chassé le naturel, il revient au gallot, l'instinct esclavagiste des français et les Blancs d'Amérique ressurgit sous nos yeux.
Mais, ce qui est déplorable, c'est la présence de Mme TAUBIRA dans le gouvernement français qui protège cette opération inhumaine et déshumanisante, et pourtant elle a été à la base d'une certaine loi en France. Descendante d'esclaves, son silence est intolérable sur cette situation à commencer par la destitution et la déportation du Président GBAGBO dans le nouveau BAGNE des occidentaux comme l'ont été hier les Rois et Empereurs Africains qui ont résisté à cette pratique honteuse.
Dans cette même perspective, si le Président BARACK Obama n'est pas descendant d'esclave, sa femme Michelle l'est, or, celle-ci au lieu de mener un combat qui en vaut la peine et qui doit être SON COMBAT, elle s'occupe de son image de mannequin de circonstance.
Mes frères et sœurs, voilà pourquoi la libération du Président Laurent GBAGBO ne doit pas être le combat laissé uniquement aux Africains en général et aux Ivoiriens en particulier, mais, doit être aussi celui des Américains-Africains et de tous les humaniste à l'image de Victor Schoelcher .
Nous n'étions pas là la première fois, CETTE FOIS-CI, NUL NE DIRA QU'IL NE SAVAIT PAS.

Une contribution de Maître Gervais TETI

Avocat au Barreau de Paris