CPI : Le PROCÈS de GBAGBO et BLE GOUDÉ OU LA SURVIE DE LA COUR PÉNALE INTERNATIONALE, Par Sylvain de Bogou

Par Ivoirebusiness/ Débats et opinions - CPI. Le PROCÈS de GBAGBO et BLE GOUDÉ OU LA SURVIE DE LA COUR PÉNALE INTERNATIONALE, Par Sylvain de Bogou.

Le Juge-président Cuno Jacob Tarfuser.

“Nous irons jusqu’au bout”, a dit le Président Laurent Gbagbo dès sa première comparution devant les juges de la CPI. Cette phrase historique du Président ivoirien a été vue comme un jeu de mots par la France, les industriels occidentaux et américains puis le cercle de Alassane Dramane Ouattara. Mais, depuis le début du procès qui a été ouvert le 28 janvier 2016, les chancelleries occidentales et leurs fiottes en Afrique ( Dramane, Yayi, Bongo, Sassou, etc) ne trouvent plus de sommeil. Et, les causes sont nombreuses.

Des témoins collectionnés dans la sous-région (Burkina, Mali, Guinée, etc) comme des mangues pourries et donc sans valeur, se font humilier et donnent l’occasion a la défense de ridiculiser Me Fatou Bensouda et son équipe. Pas de discours logique; les témoins auxquels des promesses de boutiques, de voitures et de rêves en Occident ont été certainement promis, n’hésitent pas à vilipender leurs encenseurs. Certains des témoins sont surpris de se retrouver à La Haye alors qu’ils ont signé leurs dépositions. La fuite de certains témoins jette un discrédit lourd et complet sur la CPI et son existence.
Dans ce procès que nous baptisons “le procès des iconoclastes” et l’on comprend aisément pourquoi, est en train d’entrainer la chute du mythe de la domination occidentale construite sur du faux et la force brute. Depuis 2011, le bureau du procureur accumule les mensonges. Une image en plein feu et importée du Kenya avait été présentée comme l’une des victimes du Président Gbagbo. Une autre comédienne à Abobo couverte de mercurochrome et de bissape avait été présentée comme l’une des pièces maîtresses qui devaient conduire le couple Gbagbo/Goudé en prison sans détour. Il faut d’ailleurs noter que la CPI a choisi de juger “les co-auteurs indirects” sans toutefois avoir mis la main sur les auteurs ou co-auteurs directs. Quelle parodie, quelle mise en scène Ocampo-bensoudienne ridicule! Face à ces faits qui sape l’image de la CPI, madame Grumandi, la juge venue du pays de Diego Maradona, donne encore du temps à madame Fatou tout en lui indiquant où elle doit conduire ses enquêtes. Ce temps extra et toutes les sommes d’argent qui l’ont accompagné jouent paradoxalement en faveur du fils de Kpogobré (le ministre Goudé) et du fils de Mama (le Président de la République de Côte d’Ivoire, son excellence Laurent Gbagbo).
“Pour gérer sa honte”, ceci est encore du Président Gbagbo, le juge mafieux et corrompu ne cherche plus loin. En fait, la CPI est à court de mensonges. Son puits de fabrication de mensonges ne produit plus rien. Et donc, le couple des accusés sont interdits de rire; le titre de “président” ne doit plus être dit lorsqu’on s’adresse ou parle du Président élu des Ivoiriens. Les premiers témoins sont pires que Judas parce qu’ils trahissent leur mission d’assassinat à eux confiée par la CPI et affaiblissent celle-ci davantage. Haaa, si le ridicule tuait! Ce quoi, nous assistons est l’inverse du résultat déjà fait par la France et ses alliés. A regarder le procès, on voit que c’est le couple Gbagbo/Goudé qui poursuit désormais la tristement célèbre “Communauté Internationale” dont les défenseurs rasent les murs et mangent les ongles de leurs doigts depuis le début du scandale-comico-juridique de La Haye.
“Si je tombe, vous tombez...”, encore du Président Gbagbo en 2010. Cet autre message va au-delà des membres du FPI. Mais, l’on s’est contenté de rire. Le Président a certes perdu le pouvoir sous les feux des bombes de la France. Mais, nous sommes certains que les apôtres de la machette et leurs chefs comme Konan “Nzanoumoufoué” Bédié, Sarkozy et bien d’autres ne trouvent plus du repos dans leurs pensées. Tous les calculs pour empêcher “l’Africain a avoir ou a faire sa propre histoire” s’écroulent comme des châteaux de sable. La CPI joue son va-tout pour justifier son existence et les sommes faramineuses qu’elle a eues dans cette pièce théâtrale. La CPI est un camp de concentration pour les Africains. Elle est faite pour éloigner les leaders africains “iconoclastes” de leurs eaux comme ce fut le cas de Samory Touré, de Kouamé N’Krumah et de bien d’autres encore. Avons-nous ou verrons-nous un jour un Français, un Anglais ou un Américain jugé par la CPI? Non. Et pourtant, ces nations sont les premières à crier aux Africains: “vous serez à la CPI si...”
La CPI, au nom du droit et pour sa propre survie, doit déclarer “un non-lieu” dans sa propre salade qu’elle n’arrive ni à manger, ni à bien faire, ni à faire accepter au monde entier. La CPI est belle et bien la fille de sa mère l’ONU qui est très profondément dans un état de putréfaction nonobstant le vernissage que l’on présente au monde qui lui se laisse gruger par un club d’amis affamés et sanguinaires. Plus loin, il faut voir le dommage (positif pour les oppressés) que le couple Gbagbo/Goudé cause. L’Eurocentrisme se dévoile et expose son visage hideux à travers cette CPI qui veut à tout coup noyer “des chiens” qui ne sont pas pourtant enragés. Le forcing de l’Occident dans son envie névrosée de continuer à nier à des hommes et à des femmes une existence descente par l’entremise de la CPI, renforce le mécanisme d’auto-défense et raffermit le nationalisme pur, dur et cru chez les oppressés. Car, à travers ce procès de “la honte” ou “des iconoclastes”, l’Occident ne doit plus voir sa propre comédie comme une affaire africaine uniquement. A travers Gbagbo/Goudé, c’est le petit peuple, toutes les petites nations militairement faibles qui se voient sur le banc des injustement accusés. Le coup de gueule de l’UA qui veut sortir de la CPI est un grand signal et cela dans son état actuel de tâtonnement. Que celui qui le désire entende et voit.

Une contribution de Sylvain De Bogou