CPI: Fatou Bensouda a pris ses fonctions hier à la tête de la CPI

Le 19 juin 2012 par IVOIREBUSINESS – Alors des milliers d’ivoiriens, africains, et européens manifestaient hier à La Haye en soutien au

Les procureurs Ocampo et Fatou Bensouda de la CPI.

Le 19 juin 2012 par IVOIREBUSINESS – Alors des milliers d’ivoiriens, africains, et européens manifestaient hier à La Haye en soutien au

Président Laurent Gbagbo, c’était baptême de feu pour la Gambienne Fatou Bensouda.
En effet, hier 18 juin 2012, elle a officiellement pris ses fonctions à la tête du bureau du procureur de la Cour pénale internationale, à La Haye, à l’âge de 51 ans.
Jusqu’alors procureur adjoint de la CPI, elle succède à l'Argentin Luis Moreno-Ocampo, arrivé au terme de son mandat de neuf ans. Pour beaucoup d’analystes, la nomination d’une africaine à la tête de la CPI répond à des considérations purement cosmétiques, et a pour but de calmer la colère des dirigeants et de l’opinion publique africaine, qui sont devenus de plus en plus méfiants vis-à-vis de ladite institution.
En effet, la CPI est très critiquée par l'Union africaine ces derniers temps. La nouvelle procureure a justement de gros dossiers relatifs au continent qu'elle va devoir gérer.
QUI EST FATOU BENSOUDA ?
Africaine et musulmane, elle occupait le poste de procureur-adjoint de la CPI depuis 2004.
Auparavant, elle a travaillé pour le Tribunal pénal international pour le Rwanda, basé à Arusha, en Tanzanie, après avoir été ministre de la Justice dans son pays, la Gambie. Fatou Bensouda sera peut-être moins médiatique que l'Argentin Luis Moreno Ocampo mais sûrement pas moins déterminée.
Aux détracteurs de la Cour qui l'accusent d'incarner une justice à la solde des Blancs, une justice néocolonialiste, Fatou Bensouda répond que la CPI travaillera toujours pour et avec les victimes en Afrique et ailleurs, avant de citer les examens préliminaires en cours sur la Colombie, l'Afghanistan, la Corée et la Palestine. Lors de sa prestation de serment vendredi, elle a promis d'agir « en toute indépendance et impartialité ».
Elle hérite de gros dossiers : celui du Président Laurent Gbagbo dont le procès vient d’être reporté au 13 août prochain, du Congolais Jean-Pierre Bemba, et du Soudanais Omar el-Béchir.

Christian Vabé