Côte d’Ivoire: Affi N’Guessan (FPI dissident) « intéressé » par le poste de vice-président de la CEI

Par Alerte info - Côte d’Ivoire. Affi N’Guessan (AfD) « intéressé » par le poste de vice-président de la CEI.

Pascal Affi N'guessan, président d'une tendance dissidente du FPI opposé au FPI de Gbagbo.

Le président d'une frange dissidente du Front populaire ivoirien (FPI) reconnue par le pouvoir, Pascal Affi N’Guessan, a affirmé mercredi que l’Alliance des forces démocratiques (AFD) dont il est membre est « intéressée » par le poste de vice-président de la Commission électorale indépendante (CEI) proposé par le gouvernement à l’opposition, dans une interview à Alerte info.
Ci-dessous les propos d'Affi N'guessan recueillis par Alerte info.

L’opposante Danièle Boni Claverie a dénoncé une rencontre en catimini après votre rencontre lundi avec le gouvernement, avez-vous été le seul membre de l’opposition convié à ces nouvelles négociations ?

Depuis janvier tous les partis ont été conviés, certains ont préféré boycotté les négociations. Ils sont mal placés pour parler de catimini, on ne s’est pas rencontré en catimini, on s’est rencontré sur invitation du gouvernement après notre invitation à de nouvelles négociations. Nous ne sommes pas obligés de médiatiser nos rencontres, on n’a pas de compte à rendre à quelqu’un.

Les avez-vous informé de votre démarche ?

Pourquoi voulez-vous que je les informe. Nous sommes dans L’AFD, j’ai informé les membres, les partis qui n’y sont pas je n’ai aucun devoir vis-à vis d’eux, je n’ai aucune obligation vis-à-vis de ces partis. Nous avons eu une réunion avec l’AFD pour leur faire le point et ils sont impliqués dans les négociations, ils sont informés régulièrement.

Pensez-vous que les propositions du gouvernement conviennent à l’ensemble de l’opposition, certains ayant soutenu que vos déclarations n’engageaient que le FPI ?

Nous n’avons jamais dit que nos déclarations les engageaient. Ils ne sont pas membres de notre parti. Le gouvernement nous propose une institution, celui qui veut entrer à la CEI décide d’entrer, celui qui ne veut pas assume. Nous n’avons pas été satisfaits par la première mouture, nous l’avons exprimé parce que nous attendions mieux. Nous avons refusé d’y enter pour appeler à des négociations. Ces négociations sont arrivées et il y a eu une solution alternative.

Celle de nous octroyer des postes de décision qui nous permettent d’avoir une capacité de contrôle, nous considérons cela comme une proposition intéressante, c’est déjà un avantage. Et le président de la CEI va être une personnalité consensuelle, pour nous, c’est deux avancés majeures. Ces avancées nous permettent de poursuivre les négociations sur les conditions générales des élections qui sont nombreuses.

Ce qui est important, c’est de voir qu’on est avancé, ils n’ont pas le choix s’ils veulent participer aux élections, c’est cette CEI qui va organiser les élections. Nous sommes déjà positionnés, ils vont nous approcher pour qu’on voit comment gérer les postes que nous avons acquis au niveau des commissions locales, ce sont des postes stratégiques.

Même s’ils rouspètent pour les jeux de la communication, je suis sûr que secrètement certains se satisfassent de ce qu’un parti de l’opposition est à l’intérieur et que le parti au pouvoir n’aura pas plein pouvoir pour faire qu’il a envie de faire.

Vous avez parlé de personnalité consensuelle, le président de la CEI sera-t-il élu ?

Le président sera élu, mais la démocratie a besoin d’être gérée.

Certains pensent que vous visez le poste de vice-président de la CEI, êtes-vous intéressé ?

Je serai candidat à la présidentielle, je ne peux pas être vice-président de la CEI puisse que les membres de la CEI ne peuvent pas être candidat aux élections, mais l’AFD est intéressée et proposera une personnalité.

Propos recueillis par Edwige FIENDE

NB: Le titre est de la rédaction.