Cherté de la vie : Les commerçants accusent l’Etat

Par Le Quotidien - Cherté de la vie. Les commerçants accusent l’Etat.

M. Soumahoro Farikou, président de la Fédération Nationale des Acteurs du Commerce en Côte d`Ivoire lors de la cérémonie de la rentrée syndicale de la FENACCI le 22 janvier 2016.

Le président de la Fédération nationale des acteurs de commerces de Côte d’Ivoire (FENACCI), Soumahoro Farikou, a accusé hier l’Etat de Côte d’Ivoire d’être à la base de la hausse des prix constatée sur les marchés. C’était hier, lors de la cérémonie officielle d’ouverture des journées nationales de lutte contre la vie chère et la contrefaçon qui se tient du 10 au 15 mars à Abidjan sur le site de l’ancien marché de la commune du Plateau. En présence de M. Narcisse Sery Yesso, directeur de cabinet du ministre, Jean Louis Billon du Commerce, et de nombreux exposants à cette foire commerciale, il a fait savoir que les commerçants ne sont pas des philanthropes. « Les commerçants ne sont pas des philanthropes », a-t-il indiqué, ajoutant que certaines décisions législatives et administratives les poussent parfois à augmenter les prix des marchandises sur les marchés. « Par exemple, lorsqu’un commerçant fait venir un container de « 10 pieds » au port d’Abidjan et qu’on lui demande de le retirer dans un délai de 6 jours, le commerçant n’y trouve aucun inconvénient. Mais à cause des difficultés administratives au niveau du port, nous allons au-delà de la période indiquée et il est obligé de s’acquitter des frais de magasinage. Lesquels frais sont payés mais répercutés ensuite sur les prix de vente », a-t-il expliqué. Pour lui, tant que les taxes seront élevées, les commerçants n’auront d’autre choix que d’augmenter le prix de leurs marchandises. « Le problème de la cherté de la vie ne peut pas se régler avec une baguette magique », a-t-il indiqué. C’est pourquoi, il préconise que L’Etat, les commerçants et les consommateurs, s’asseyent pour discuter afin qu’une solution soit trouvée. M. Narcisse Sery Yesso, directeur de cabinet du ministre du Commerce a pour sa part affirmé que des dispositions seront prises pour un contrôle efficace sur le terrain, de sorte à ce que les soldes ne se fassent pas de façon anarchique. En ce qui concerne les denrées alimentaires, il a insisté sur le fait que l’achat des denrées par kilogramme sera vulgarisé pour permettre à tous les acteurs d’en tirer profit. M. Doukoua Godé, président des consommateurs de Côte d’Ivoire a pour sa part a souhaité que les paroles soient traduites en actes pour le bonheur des consommateurs.

Rosemonde Kouadio